Au terme d'une course très disputée, le pilote officiel Yamaha Racing Julien Toniutti au guidon de la MT-09 du Team 2B Delétang Moraco s'offre sa cinquième victoire au Rallye de l'Ain après avoir dominé les éditions 2011 , 2012 , 2013 et 2014 mais Laurent Filleton (1290 Superduke R du KTM Team France CTM83), troisième, prend la tête du…
Au terme d'une course très disputée, le pilote officiel Yamaha Racing Julien Toniutti au guidon de la MT-09 du Team 2B Delétang Moraco s'offre sa cinquième victoire au Rallye de l'Ain après avoir dominé les éditions 2011, 2012, 2013 et 2014 mais Laurent Filleton (1290 Superduke R du KTM Team France CTM83), troisième, prend la tête du classement au championnat. Compte rendu de l'intérieur.
C'est maintenant confirmé : le Dark Dog Rallye Moto Tour est une réussite ! Pas moins de 165 demandes d'engagement ont été enregistrées par l'UM Ain, organisateur de cette 77ème édition du Rallye de l'Ain, cinquième épreuve du championnat de France des rallyes moto 2015. Le plafond du nombre maximum d'inscrits étant fixé à 150, une quinzaine de pilotes se sont retrouvés sur liste d'attente. En raison de désistements de dernière minute, 145 concurrents prendront le départ du rallye, donnant au sympathique village de Cerdon (01) un air de fête le temps d'un week-end.
Si la météo avait joué le jeu jusqu'au bout, tout aurait été parfait ! Mais (pour une fois) les prévisionnistes avaient presque tout juste : si le soleil à inondé l'Ain une grande partie du week-end, une pluie torrentielle s'en est chargé au cours de la nuit de samedi...
La course a eu lieu malgré tout avec ses deux étapes validées (jour et nuit).
Un programme complexe...
Le parcours prévu pour ce 77ème Rallye de l'Ain est plutôt complexe et riche en spéciales : pas moins de 14 passages chrono sont prévus dans les spéciales, le tout réparti en sept boucles de parcours routier (quatre de jour et trois de nuit) et un passage "à blanc" dans les deux spéciales lors d'un prologue, procédé intelligent déjà utilisé l'an dernier qui permet de prendre ses repères "grandeur nature" malgré l'interdiction des reconnaissances à moto.
Cette alternative va dans le sens de la sécurité des pilotes qui, n'ayant pu parcourir les spéciales qu'en voiture ou fourgon les jours précédents, peuvent ainsi valider leurs repères théoriques de freinage ou de trajectoires. Une méthode qui sera très certainement retenue par la Commission des rallyes pour la généraliser sur les prochains rallyes !
Mais les boucles ne sont pas toutes identiques : après un premier petit tour de prologue de 37 km qui passe par les deux spéciales, Ceignes (2,4 km) et Merpuis (3,2 km), la première "vraie" boucle fait 82km et passe par Poncin, Jujurieux et Châtillon-de-Corneille tandis que la seconde (81 km) ne passe pas par Poncin et descend bien plus au sud. La troisième, plus courte (57 km), emprunte certaines parties des boucles précédentes et la quatrième est identique au prologue.
Enfin, le parcours de nuit ne reprend que les boucles 1, 3 et 4. Chacun de ces tracés passe naturellement par les deux spéciales de Ceignes et de Merpuis.
Autant dire qu'il y a plutôt intérêt à ne pas se tromper de boucles et à suivre le road book le plus précisément possible !
Guest stars et forces en présence
Parmi les concurrents de cette 77ème édition aindienne (?) aindoue (??) du Rallye de l'Ain, certains anciens top pilotes des championnats passés sont venus profiter de la célèbre organisation de l'Union Motocycliste de l'Ain.
C'est le cas du célèbre Nicolas "Crazy" Pautet, pilote Moto-Net.Com qui a troqué son carton de pointage des rallyes contre une chasuble "Newcomer" de courses sur route anglo-irlandaises (lire MNC du 21 avril 2015: récit de la Spring Cup 2015, Nicolas Pautet prépare le Manx GP), venu retrouver les plaisirs des rallyes routiers au guidon d'un Honda 250 CR 2-temps bidouillé à sa manière pour tenter de claquer un podium en Mono.
Ou encore l'ancêtre Franck Coudert au guidon de sa toujours aussi belle Ducati 1200 Multistrada qui n'a pas pris une ride, elle !
En haut du classement de ce Dark Dog Rallye Moto Tour 2015, les prétendants au titre sont prêts à en découdre : Christophe Velardi, pilote de Ducati Moto Prestige Ajaccio, leader du championnat, a bien l'intention de mettre du gros gaz au guidon de sa 1200 Multistrada !
Les deux compères du KTM Team France CTM83, Laurent Filleton (1290 Superduke R) et le jeune manceau Florent Derrien (690 Duke R) visent également un carton plein au niveau des points à prendre sur cette cinquième épreuve du championnat.
Bruno Schiltz, pilote du Team MV Agusta Paris Nord Moto Ultimate Driver sur sa 800 Brutale, n'a pas lui non plus l'intention de se faire distancer...
Enfin le champion en titre, le pilote Moto-Net.Com Julien Toniutti (Yamaha Racing Team 2B Delétang Moraco), n'a qu'une idée en tête : aligner une cinquième victoire consécutive sur son épreuve fétiche au guidon de sa MT-09.
Il ne fera pas bon traverser la route durant leur passage en spéciale pour les mulots, écureuils et autres marcassins...
Top départ !
Samedi 13 juin, 10h30 : départ de la première étape du 77ème rallye de l'Ain.
Cette petite boucle de prologue est bien sympathique. Les départs sont donnés deux par deux toutes les 30 secondes et un temps est imposé pour boucler ces 37 km à une vitesse normale. Bien que le passage non chronométré dans les spéciales servira à certains pour valider leurs repères, la direction de course a toutefois recommandé de ne pas y rouler a tombeau ouvert.
Certes, la circulation y sera fermée, mais ce n'est pas encore la course et certains commissaires risquent d'être encore en train de disposer les éléments de sécurité (panneaux, air-fences...). Cette consigne sera respectée et presque aucun incident ne sera à déplorer lors de ce prologue. Le rallyman deviendrait-il raisonnable ?
Revenus à Cerdon après une petite neutralisation de quelques minutes, le "vrai" départ est donné. Un pilote toutes les 30 secondes, ça dépote !
Jusqu'ici tout va bien, il fait beau et même plutôt chaud sous le soleil de Rhône-Alpes. 10 mn de liaison plus loin, nous voici au départ de la première spéciale : Ceignes. "Maintenant, ça va saigner" pensé-je, friand de jeux de mots à deux balles et plein de bonnes intentions au guidon de mon beau Yamaha 530 T-Max Delétang, bien décidé à revenir aux points sur le Honda 750 Intégra de Mathieu Bruneau !
Julien Toniutti débute la course en fanfare et s'octroie le meilleur chrono en 1'24,36 devant Florent Derrien (1'24,98) et Christophe Velardi (1'25,12). Trois tops pilotes se tiennent dans trois quarts de seconde...
Laurent Filleton n'est pas non plus très loin et se place à 35 centièmes derrière Christophe (1'25,47). Va y avoir du baston !
Roadsters et Monos se disputent les places suivantes et l'on retrouve le premier Topsport 20ème scratch de cette spéciale en la personne de Sébastien Brugues (Kawasaki ZX6 du Team 212).
Pour ma part, je pense que je vais revoir mes intentions... L'excellent Mathieu Bruneau aux commandes de son Intégra survole la catégorie Scooter en claquant ici un 31ème temps scratch ! Le deuxième scooter n'est autre que Matthieu Perrin (Honda Intégra), qui termine lui aussi devant moi mais à seulement 13 centièmes, un peu moins de 7 secondes derrière Mathieu Bruneau... Comme quoi même en Scooter, le pilotage compte beaucoup !
Merpuis n'est pas beaucoup plus loin sur le parcours et nous rejoignons cette deuxième spéciale en guère plus de temps que lors de la première liaison : nous y arrivons en 17 minutes.
Et là, même scénario ou presque ! Julien démontre qu'il est le maître absolu sur ses terres (à plus d'une heure trente de route de chez lui tout de même !) et place une fois de plus sa Yamaha MT-09 n°1 au sommet de la feuille des temps.
Mais Laurent Filleton se réveille et vient se positionner dans l'ombre à 13 centièmes de Julien (1'53,82 contre 1'53,95) : ça chauffe devant ! Le troisième temps, plus d'une seconde derrière, revient à "l'autre" KTM boy Florent Derrien.
Le parcours routier qui suit est superbe ! Quelques-unes des plus belles routes de l'Ain sont empruntées et tandis que le soleil chauffe tout ce qu'il peut, certains passages en sous-bois sont rafraîchissants. Beauté des paysages et plaisir de rouler à moto sur ce tracé magique me font relativiser l'importance de mes chronos peu satisfaisants... C'est bon le rallye, vraiment bon !
Relativiser et positiver sont les maîtres-mots du rallye moto !
Et si les ignobles PSR (Peloton de Sécurité Routière), implacables derrière leurs jumelles, guettent le concurrent inattentif et imprudent qui traversera une agglomération à vitesse excessive (sous peine de pénalités à gros coups de secondes), il est un plaisir incomparable que celui de traverser les bourgades à faible allure en tapant dans la main des gamins qui attendent le passage du rallye sur les trottoirs de leur commune, ou voir des clichés qu'on ne verrait pas en roulant plus vite : une mamie qui fait coucou à sa fenêtre, dissimulée derrière sa jardinière de géraniums, ou une plaque commémorative qui orne un mur au dessus d'une entrée de banque ou d'épicerie en souvenir de ceux grâce à qui on vit ces bons moments...
Puis la route reprend et là il ne faut pas dormir, être attentif aux colonies de gravier qui traversent la route sans prévenir, aux lacets parfois vertigineux à flanc de montagne ou encore à un croisement où il fallait prendre à gauche d'après le road book...
A propos de graviers, un clin d'oeil à François Besson de l'équipe Rally Moto Racing sur sa HM 125 CRM RR n°333 qui en sera victime dans la journée...
Bien que très réglo en agglomération, il se laissera surprendre par un virage gravilloneux : clavicule cassée et trauma crânien qui va engendrer une commotion cérébrale effaçant les 24 dernières heures de sa vie précédente...
"Allô, je suis à l'hôpital là mais tu peux me dire pourquoi ? On est où là ?", demandera-t-il une vingtaine de fois dans la soirée...
Heureusement, aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre et François à recalé ses neurones dans l'ordre !
De retour à Cerdon, 15 minutes d'assistance sont accordées et ça repart pour une nouvelle boucle.
C'est "ambiance course" du côté du challenge Central Team ou chez Rally Moto Racing / Moto-Net.Com !
Le deuxième passage chrono dans la spéciale de Ceignes est calqué sur la spéciale précédente, du moins pour le trio de tête : 1er Julien, 2ème Laurent et 3ème Florent.
Derrière, à partir de la quatrième place qui revient ici à Christophe Velardi, les noms changent et les écarts aussi, mais les temps sont toujours serrés.
Belle performance cette fois pour le premier side-car qui claque un trentième temps scratch : l'équipage Amblard sur son Suzuki 1300 Hayabusa (et non pas monsieur et madame Amblard cette fois, mais le couple illégitime Alain et Olivier Amblard qui semble-t-il ne sont ni cousins ni frères ni mariés homosexuels mais juste potes homonymes).
Le doute plane toujours dans les paddocks, mais toujours est-il que le passager de la saison 2014 d'Alain est remonté dans son panier en remplacement d'Edith qui ne s'est pas encore tout à fait remise de leur chute au dernier rallye.
Deuxième spéciale du tour, quatrième du rallye : la donne change ! Cette fois, Florent Derrien décroche le pompon et affiche le meilleur temps avec 2 centièmes d'avance sur son coéquipier Laurent Filleton (1'53,33 et 1'53,35) !
Le champion de France en titre Julien Toniutti a l'air de calmer le jeu et obtient le troisième temps... à 19 centièmes du meilleur !
Le quatrième temps revient à Bruno Schiltz, 44 centièmes derrière le plus rapide. C'est donc en moins de 5 dixièmes que se tiennent les quatre meilleurs pilotes... Vous avez dit serré ?
Dans la troisième boucle, à la spéciale de Ceignes c'est l'hémorragie des rebondissements : Florent Derrien au guidon de sa 690 Duke R n°3 obtient la meilleure pendule (1'21,99) devant Julien Toniutti (1'22,53) et Laurent Filleton (1'22,93).
A Merpuis, pour le 3ème passage chrono, Laurent Filleton devance tout le monde en 1'52,19 devant Florent Derrien (1'52,73), Bruno Schiltz (1'52,98) et Julien Toniutti (1'53,32).
Le parcours est toujours aussi agréable quelles que soient les boucles. Il fait vraiment bon rouler à moto dans le coin ! Les spectateurs sont partout dans les villages et au bord des routes. Ici, on aime le rallye. C'est d'ailleurs ici que la discipline est née il y a plus d'un siècle, et ça se ressent !
La quatrième boucle du jour est courte, identique à celle du prologue.
Un dernier passage diurne (enfin, nous verrons plus bas que ce ne sera pas le cas pour tout le monde...) dans chacune des deux spéciales et c'en est fini pour la première étape.
Ceignes, dernier passage de cette première étape : le pilote MNC officiel Yamaha Racing Julien Toniutti remet tout le monde d'accord et s'empare du meilleur chrono en 1'21,16 devant Florent Derrien (1'21,79) et Laurent Filleton (1'22,58).
Joli résultat sur cette spéciale pour le premier Classique, Maxence Sonilhac (Yamaha 240 TDR), qui obtient un 29ème temps scratch en 1'31,03.
On enchaîne avec la spéciale de Merpuis, huitième spéciale du jour et dernière de la première étape de ce 77ème rallye de l'Ain.
Julien Toniutti enfonce le clou et survole une fois de plus la concurrence en 1'51,03, plus de 7 dixièmes devant son poursuivant Florent Derrien (1'51,75). Laurent Filleton est troisième en 1'52,49.
Retour à Cerdon par les coteaux surplombant le village, à travers les vignobles de la famille Messerli dont l'un des fils, John, est un pilier reconnu du Rallye de l'Ain depuis quelques années et néanmoins producteur du célèbre vin rosé pétillant étrangement baptisé "Cerdon". Tout le monde ou presque (quelques chutes auront malheureusement coûté la course à quelques-uns...) est content de boucler cette étape sous le soleil alors que la météo prévoyait le contraire...
Au terme de cette première étape, Julien Toniutti mène la danse avec 2,61 secondes d'avances sur le deuxième au provisoire, Florent Derrien, lui-même en avance de 1,11 seconde sur Laurent Filleton.
Avec ce résultat et la quatrième place du leader actuel, Christophe Velardi, Julien récupère déjà quelques points qui ne seront pas négligeables pour le championnat. Mais Laurent Filleton et Florent Derrien sont en embuscade : tout est encore possible ce soir !
Etape nocturne
En toute logique, une étape "nocturne" devrait s'effectuer de nuit pour tous les concurrents... Mais le soleil est un couche-tard en ce moment et avec un premier départ à 21h00, il fait encore jour lorsque les premiers s'élancent pour cette deuxième étape.
Ceux-ci feront donc leur premier passage de jour dans les deux spéciales... ce qui ne sera pas le cas pour les suivants ! Encore un point sur lequel devra prochainement plancher la Commission des rallyes : le délégué des pilotes, Marc Troussard, ne manquera pas de souligner ce détail, sachant toutefois qu'il n'est pas toujours facile de faire ce qu'on veut au niveau des horaires de course nocturne...
Bref, ça repart pour théoriquement trois boucles... mais un autre élément naturel incontrôlable est à prendre en compte et si une soixantaine de pilotes partis en premier ont fait leurs spéciales sur le sec, la pluie fait doucement son apparition au fil des passages...
Ce ne sont certes que quelques gouttes qui ne gêneront pas plus que ça la majorité des pilotes dans la première partie du parcours, mais ces averses vont soudain prendre la forme d'une véritable tempête durant l'étape !
Les spéciales étant situées dans la première demi-heure du tracé, les 112 survivants de la première étape qui prendront le départ de cette étape dite "de nuit" passeront pratiquement tous les spéciales à peu près convenablement (entre chien et loup pour certains, carrément de nuit pour les derniers).
Au passage, Julien Toniutti truste les meilleurs temps sur les deux spéciales de la première boucle. Il est suivi par Florent Derrien et Laurent Filleton à Ceignes, respectivement à 1,69 et 2,03 secondes, et par Laurent Filleton et Florent Derrien (2,44 et 3,08 secondes) à Merpuis.
Le premier Topsport, Sébastien Brugues au guidon de la Kawasaki ZX-6 n°120 du Team 212 termine à la 16ème place à Ceignes et 15ème à Merpuis.
On retrouve le premier Sport2, Maxime Mettra au guidon de sa Kawasaki 650 Versys, à la 24ème place à Ceignes (19ème à Merpuis), Maxence Sonilhac, le premier Classique et sa Yamaha 240 TDR 25ème à Ceignes (34ème à Merpuis) ou encore la première Féminine, championne de France en titre de la catégorie, Sonia Barbot aux commandes de sa Suzuki 1000 GSX-R, 26ème scratch à Ceignes et 28ème à Merpuis.
Du côté des Scooters, Mathieu Bruneau confirme largement sa supériorité en se classant respectivement 35ème et 30ème scratch sur ces deux spéciales de la première boucle. Idem en Side-cars où les maîtres de la catégorie, les Amblard Alain et Olivier, placent leur attelage Suzuki 1300 hayabusa en 32ème et 25ème position.
Le parcours qui suit nous réserve une surprise : alors qu'il ne tombait parfois que quelques gouttes au fil des kilomètres, un vent violent arrive brusquement accompagné d'une averse augmentant d'intensité en quelques minutes pour devenir carrément torrentielle !
Tempête sous un casque !
Foi de motard, ancien routard au long cours et rallyman depuis plusieurs décennies (à partir de deux on dit plusieurs, non ?) je n'avais jamais vu ça auparavant !
Des trombes d'eau semblables à celles qui tombent des chutes du Niagara, la route qui se transforme en fleuve en crue et une visibilité qui frôle les 2 mètres... L'apocalypse !
Les commissaires des contrôles de passage s'accrochent tant bien que mal à leurs barnums, les arbres traversent la route et un commissaire en balise un avec sa chasuble pour éviter un accident, etc.
Pour ma part, j'arrive à terminer cette première boucle comme la plupart des concurrents et je ne suis pas surpris lorsqu'à mon arrivée à Cerdon, la direction de course décide de tout arrêter à la fin de cette première boucle.
La tempête est passée mais il pleut encore intensément et nous ne sommes pas à l'abri d'un nouveau passage semblable à celui que nous venions de subir plus loin sur le parcours. Il est en effet plus prudent d'arrêter là les festivités avant qu'elles ne deviennent tragiques.
Les premiers pilotes étaient repartis pour leur seconde boucle de l'étape avant la décision de la direction de course. Avant qu'ils ne soient informés de cet arrêt prématuré du rallye, certains d'entre eux avaient donc effectué leur second passage dans la spéciale de Ceignes. Pas de chance pour Florent Derrien, qui part à la faute sur la spéciale avant d'avoir été informé de l'arrêt de la course et se blesse !
Le rallye ayant été déclaré terminé à la fin de la première boucle, Florent Derrien ayant chuté après cet arrêt officiel sera tout de même classé sur ses résultats obtenus avant la fin de la course officiellement déclarée.
Il n'en reste pas moins qu'il souffre de probables fractures au poignet droit et au coccyx ! A confirmer lors de prochains examens... Souhaitons qu'il se remette au plus vite pour pouvoir continuer ce Dark Dog Rallye Moto Tour 2015 aux places d'honneur qu'il a obtenues jusqu'ici !
Ce 77ème rallye de l'Ain est donc remporté pour la cinquième fois consécutive par Julien Toniutti devant Florent Derrien et Laurent Filleton.
Bravo aussi aux 125 4-temps, une catégorie que la Commission des rallyes à l'intention d'étoffer avec l'ajout d'une sous-catégorie "Open" qui accepterait les 2-temps (conditions à définir pour 2016). Victoire de Romain Cauquil (Yamaha 125 YZF R), devant Germain Perrot (Husqvarna 125 S) et Kevin Cheylan (MZ 125 SM, troisième suite à une lourde pénalité attribuée en raison d'une vitesse excessive en agglomération relevée par les PSR).
En faisant les comptes, on voit Laurent Filleton en tête du classement provisoire du championnat suivi de son coéquipier Florent Derrien deux petits points derrière. Christophe Velardi est quatre points derrière Florent et Julien Toniutti à seulement un point de Christophe.
Les quatre premières places se tiennent donc dans un mouchoir de poche : de mémoire, jamais un titre scratch n'a été aussi disputé ! La prochaine épreuve, le Rallye du Dourdou à Villecomtal (12) les 3 et 4 juillet, risque d'être elle aussi très chaude...
A suivre naturellement de très près sur MNC : restez connectés !
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