Entre 2000 et 3000 motards et scootéristes ont répondu dimanche à l'appel à la manifestation lancé par la Fédération française des motards en colère (FFMC) contre le projet d'interdiction dans Paris des deux-roues motorisés d'avant 2000 .
Entre 2000 et 3000 motards et scootéristes ont répondu dimanche à l'appel à la manifestation lancé par la Fédération française des motards en colère (FFMC) contre le projet d'interdiction dans Paris des deux-roues motorisés d'avant 2000.
"Je suis banni"
Malgré le froid assez vif, les manifestants se sont réunis en nombre et dans une bonne ambiance sur l'esplanade du château de Vincennes, avant de diriger comme prévu vers l'hôtel de ville où doit être débattu aujourd'hui lundi le plan antipollution concocté par l'équipe de la maire PS, Anne Hidalgo.
Parmi les mesures développées dans ce texte, l'interdiction de circulation dans Paris des motos et scooters construits avant 2000 à partir de juillet 2016 est à l'origine de ce mouvement de contestation organisé par l'antenne parisienne de la Petite-Couronne de la FFMC (FFMC PPC). Pour marquer le coup, certaines banderoles reprenaient ainsi le graphisme du désormais célèbre "Je suis Charlie", remplacé par "Je suis motard" ou "Je suis banni"…
Outre son aspect discriminatoire (tout le monde n'a pas les moyens de remplacer un deux-roues vieillissant), cette mesure exclut aussi les propriétaires de deux-roues de collection, par définition forcément concernés par le texte. Avec par conséquent, un impact potentiel dramatique sur l'activité des magasins spécialisés dans la restauration ou la préparation…
Bref, ce plan réalisé dans "l'improvisation", selon les organisateurs de la manifestation, fait bondir les associations moto, qui rappellent une énième fois que rouler à moto ou en scooter participe à la fluidité de la circulation.
"Les deux-roues à moteur sont une solution, pas une pollution", affichaient certaines banderoles, message chargé de signaler une évidence : même raides de neuves, des voitures stoppées dans des bouchons pollueront toujours plus que des deux-roues circulant sans à-coups entre les files.
Sans parler du carburant brûlé en pure perte pour chercher un stationnement, là où une moto ou un scooter se gare aisément et en occupant bien moins de place… Enfin, les organisateurs ont rappelé qu'aucun deux-roues ne fonctionne au diesel, carburant hautement polluant en termes de particules fines contre lequel le plan antipollution de la mairie entend ironiquement lutter !
"L'impact d'une telle mesure sur l'environnement sera invisible"
"M. Najdovski (l'adjoint au maire chargé des transports, des déplacements et de l'espace public, NDLR), nous a dit que, par principe, tous les usagers de véhicules à moteur devaient être impactés", s'agace Marc Belotti, coordinateur de la FMMC-PPC.
"Mais les motos consomment bien moins que les voitures et ne représentent que 1,4% des déplacements quotidiens d'Ile-de-France. L'impact d'une telle mesure sur l'environnement sera invisible", poursuit le coordinateur, qui bat de nouveau le pavé aujourd'hui lundi devant la mairie pour manifester au moment de la séance du Conseil de Paris consacrée au texte de l'équipe d'Anne Hidalgo.
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