Après un an de limitation à 70 km/h sur le périphérique parisien (au lieu de 80 km/h avant le 10 janvier 2014), la mairie de Paris tire naturellement un bilan extrêmement positif de cette mesure : " moins d'accidents, moins de bruit, moins de pollution ", se réjouit l'équipe d'Anne Hidalgo.
Après un an de limitation à 70 km/h sur le périphérique parisien (au lieu de 80 km/h avant le 10 janvier 2014), la mairie de Paris tire naturellement un bilan extrêmement positif de cette mesure : "moins d'accidents, moins de bruit, moins de pollution", se réjouit l'équipe d'Anne Hidalgo.
Mécaniquement, la quantité de PV pour "excès de vitesse" (à ne pas confondre avec "vitesse excessive"...) s'est au contraire envolée : "le nombre d’infractions à la vitesse relevé par les radars vitesse fixes du boulevard périphérique a fortement augmenté depuis l’abaissement de la vitesse à 70 km/heure", note la mairie de Paris en calculant que "461 596 messages d’infraction ont été relevés sur le périphérique pour l’ensemble de l'année 2014, contre 138 138 en 2013", soit une multiplication par 3,3 !
Moins de blessés... mais plus de morts
La mairie affirme que le nombre d’accidents a "diminué de 15,5 % par rapport à 2013, s’établissant ainsi à son plus bas niveau depuis 10 ans", ce qui se traduit par "une diminution du nombre de blessés (776 en 2014 contre 908 en 2013)", estime Christophe Nadjovski (EELV), adjoint chargé des transports.
La pollution liée à la circulation routière |
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Mais selon 40 millions d'automobilistes, farouchement opposée à cette baisse de la vitesse sur le périph', ce bilan cache en réalité une augmentation du nombre de morts sur ce boulevard qui ceinture Paris : "en 2014, 7 personnes ont été tuées dans un accident de la route sur le périphérique parisien, contre "seulement" 4 en 2013 et encore moins les années précédentes", estime l'association qui dénonce un "mensonge par omission" dans la communication de la mairie.
En clair : il y aurait eu moins d'accidents sur le périph' depuis la baisse à 70 km/h, mais ils étaient plus graves...
Et les camions-poubelles alors ?
"Contrairement à ce que veulent nous faire croire les pouvoirs publics et alors que l'élu chargé des transports envisage maintenant de réduire la vitesse à 50 km/h sur le boulevard, la mairie de Paris vient simplement de prouver qu'un abaissement de la vitesse n'apporte pas automatiquement une baisse de la mortalité routière", rappelle 40 millions d'automobilistes.
Nuisances sonores : peut (beaucoup) mieux faire ! |
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En ce qui concerne la baisse des nuisances sonores avancées par la mairie de Paris (lire ci-contre), l'association estime qu'elles sont "imperceptibles pour l'oreille humaine selon les spécialistes ORL".
Sans compter que si l'objectif d'Anne Hidalgo est réellement d'améliorer l'environnement sonore de ses administrés, la rédaction de MNC lui conseille deux pistes supplémentaires : d'une part le contrôle du parc de camions-poubelles, dont le volume sonore n'est pas sans rappeler celui des paddocks MotoGP - en moins glamour - et d'autre part un contrôle plus strict de l'utilisation des sirènes sur les véhicules officiels, dont les déplacements ne semblent pas tous présenter un degré d'urgence justifiant de rester bloqué dans un bouchon inextricable toutes sirènes hurlantes !
Enfin, à propos de la baisse de la pollution, 40 millions d'automobilistes s'appuie sur des ingénieurs d'Airparif (l'organisme chargé de mesurer la qualité de l'air à Paris) qui ne s'attendent qu'à "un impact limité [de la réduction de 10 km/h de la vitesse] à quelques pour cent sur le dioxyde d'azote et les particules".
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