Les 24H Moto du Mans 2014, à (re)vivre intégralement sur MNC grâce à nos points course et à nos galeries photos , ont donc vu la Suzuki n°1 du SERT renouer avec la victoire et la Yamaha officielle n°94 du GMT s'offrir un deuxième titre de champion du monde d'endurance, après être partie des profondeurs du classement suite à un accrochage…
Les 24H Moto du Mans 2014, à (re)vivre intégralement sur MNC grâce à nos points course et à nos galeries photos, ont donc vu la Suzuki n°1 du SERT renouer avec la victoire et la Yamaha officielle n°94 du GMT s'offrir un deuxième titre de champion du monde d'endurance, après être partie des profondeurs du classement suite à un accrochage dans le tout premier virage !
En attendant le championnat du monde d'endurance 2015 - qui devrait compter cinq épreuves (dont trois en France) et pourrait se trouver placé sous l'égide d'un promoteur privé -, place aux déclarations des pilotes et team managers. Et une fois n'est pas coutume... honneur aux vaincus, qui sont loin d'avoir démérité !
Honda Racing n°111 (abandon et 7ème au championnat du monde) |
Avec trois abandons en quatre courses, l'équipe officielle Honda Racing a clairement raté son retour officiel en championnat du monde d'endurance. Malgré une belle victoire aux 8 Heures d'Oschersleben qui leur avait redonné du baume au coeur, ses pilotes pourtant talentueux - Freddy Foray, Julien da Costa et Sébastien Gimbert - ont de nouveau dû baisser les bras, victimes cette fois d'un problème de transmission.
Sébastien Gimbert, pilote. "J'aurais évidemment préféré gagner la dernière épreuve au Mans mais j'aurais aussi préféré terminé et gagner le Bol d'Or sans problème technique. Ca va sans dire... Toute l'équipe a travaillé vraiment dur en donnant beaucoup et je ne peux pas leur en vouloir. Il y a toujours l'année prochaine et on reviendra plus forts".
Freddy Foray, pilote. "Ce n'est pas comme ça qu'on voulait finir la saison et je suis déçu. Ca été une année difficile pour le team qui a travaillé très dur, et après avoir gagné en Allemagne on espérait terminer sur une autre victoire. Ca n'a pas été possible, mais c'est l'endurance".
Julien da Costa, pilote. "C'est très décevant d'avoir rencontré des problèmes dans trois épreuves sur quatre cette année. Nous sommes une bonne équipe et on sait qu'on peut gagner, mais on a souffert d'un gros manque de chance avec la moto".
Neil Tuxworth, team manager. "C'est une fin de saison incroyablement décevante et frustrante pour nous... Les pilotes et les membres de l'équipe ont travaillé très dur pendant toute la saison et l'on ne méritait pas de finir comme ça, mais le côté positif c'est que nous avons remporté notre première victoire en championnat du monde d'endurance cette année (aux 8H d'Oschersleben, NDLR) et on sait qu'on a la capacité de mener et de gagner des courses. L'endurance est une discipline difficile et on doit faire avec les hauts et les bas. Je suis fier de l'équipe et je pense qu'on peut garder la tête haute".
Kawasaki SRC n°11 (abandon et 5ème au championnat du monde) |
Après avoir gagné les quatre dernières éditions en 2010, 2011, 2012 et 2013, remporté trois fois de suite les trois derniers Bol d'Or à Magny-Cours en 2012, 2013 et 2014 et enfin s'être qualifié en pole position au Mans, la talentueuse équipe de Gilles Stafler officiellement engagée en championnat du monde a également dû se résoudre à l'abandon, victime de plusieurs chutes qui ont fini par avoir raison de la ZX-10R.
Gilles Stafler, team manager. "Bien sûr c'est une énorme déception, mais c'est comme ça que ça marche en endurance. Chaque course est différente de la précédente. J'ai décidé d'abandonner car on était trop loin après notre troisième arrêt pour espérer une place sur le podium. Je suis vraiment désolé pour Kawasaki et toute mon équipe. On avait fait un boulot parfait pendant les essais et la première partie de la course, mais en endurance on ne peut jamais savoir à quoi s'attendre pendant la course. On sera de retour encore plus forts en avril pour remporter cette victoire qu'on méritait".
Grégory Leblanc, pilote. "C'est l'abandon, après deux chutes notre machine ne veut pas aller plus loin... Un fâcheux constat qui ne remet pas en question le travail de tout le team ! Merci aux mécanos, merci au team, à mes coéquipiers Mamat (Matthieu Lagrive, NDLR) et FF (Fabien Foret, NDLR), aux sponsors, famille, amis et fans, bref merci à vous tous ! Gilles a pris la bonne décision. On ne pouvait pas finir sur le podium. Bien sûr c'est une grande déception pour moi et je ne serai pas le Ie premier pilote à remporter cinq victoires d'affilée. C'est l'endurance. Je suis désolé pour l'équipe car les mécaniciens ont fait de leur mieux après les chutes pour réparer les dégâts le plus vite possible. Je suis sûr qu'on regagnera ici. On reviendra !"
Fabien Foret, pilote. "Je suis vraiment désolé pour mon erreur. J'étais dans mon tour de sortie après un arrêt au stand et je n'ai pas compris ce qui s'est passé exactement. Peut-être que j'ai touché une bande blanche au freinage et que j'ai perdu l'avant. L'an dernier on avait partagé une victoire pour ma première course au sein du team Kawasaki SRC, mais cette année n'était pas pour nous. C'est tout !"
Matthieu Lagrive, pilote. "On a mené une bonne partie de la course jusqu'à la nuit, avant la chute de Fabien (Foret, NDLR) qui a malheureusement été lourde de conséquences car elle a engendré pas mal de problèmes techniques. Je suis retombé très bizarrement dans la nuit, je suis reparti vers 5h du matin et au bout de dix tours j'ai cassé une pièce mécanique, sans dommage pour moi car je ne suis pas tombé, mais par sécurité le team manager (Gilles Stafler, NDLR) a préféré ne pas continuer. C'est dommage, c'était bien parti, toute la semaine s'est bien déroulée et en course on était rapides... Le Mans n'est donc toujours pas pour moi, mais il me reste encore quelques années ! C'est dommage parce qu'on était sur un bon rythme et on avait vraiment le bon package pour gagner cette course. Mais comme tout le monde l'a déjà dit, c'est l'endurance ! Comme Fabien, je me demande encore ce qui s'est passé quand j'ai chuté. J'ai perdu l'avant en sortie de virage et de mon point de vue ce n'est pas normal. Mais bon, c'est la course et parfois ce n'est pas l'équipage le plus compétitif qui gagne".
April Moto (Suzuki n°50 Motors Events et Suzuki n°63 AZ Motos) |
Pour sa première année en catégorie EWC, la Suzuki n°50 Motors Events April Moto (victorieuse et championne du monde Superstock l'an dernier) termine 17ème de la course et 8ème du championnat du monde tandis que la Suzuki n°63 AZ Motos April, 25ème en 2013, a dû abandonner sur chute en début de course.
"Après 34 minutes de course, David Dumain est sorti de piste au bout de la ligne droite des stands, le pneu avant s’étant dérobé alors qu’il roulait à très haute vitesse", explique l'assureur en n'oubliant pas de préciser que "cet incident spectaculaire rappelle que la moto de compétition est une discipline particulièrement risquée"...
Toute la rédaction de MNC souhaite un prompt rétablissement à notre confrère de Moto Journal !
Grégory Fastré, pilote. "Ne serait-ce qu’avec 50% d’incidents en moins, on assurait au minimum un Top 10"...
Penz13 (vainqueur en Open et 3ème au championnat du monde Superstock) |
Le team allemand Penz13 engageait cette année pas moins de deux BMW S1000RR : la n°13 en Supertock avec l'espagnol Pedro Vallcaneras Flores, l'anglais Stephen Mercer et le belge Didier van Keymeulen, et la n°31 aux mains du français Sylvain Barrier, de l'américain Jason Pridmore et de l'australien Glenn Allerton.
Objectif préparer 2015... et le retour officiel de BMW en endurance mondiale après son forfait cette année ? Toujours est-il que la S1000RR n°13, 15ème scratch au Mans, monte sur la troisième marche du podium mondial en Superstock tandis que la n°31, 7ème au scratch, remporte la catégorie Open devant la Metiss n°45 de JLC Moto, l'Aprilia RSV4 n°40 de RSV4 Expérience et la BMW HP4 n°12 de KSB One Racing.
Rico Penzkofer, team manager. "Pour notre moto Open, l'objectif était de terminer la course. Notre test en conditions réelles s'est encore mieux passé que prévu puisque Sylvain Barrier a établi le meilleur tour en course en 1'38.133. Comme au Bol d'Or, la météo était changeante ici, parfois la chance n'est pas du bon côté mais c'était le cas aussi pour nos concurrents. C'est la course, mais le Junior Team Suzuki était fort et méritait le titre, tout comme le Qatar Endurance Racing Team méritait la course. Je les félicite pour leurs efforts !"
Suzuki Junior Team Le Mans Sud n°72 (2ème et champion du monde Superstock) |
Une fois encore, les élèves en mécanique moto du Lycée Le Mans Sud, deuxièmes derrière la Kawasaki n°95 du Qatar Endurance Racing Team (QERT), font honneur à leur team manager Damien Saulnier en remportant la coupe du monde Superstock.
Baptiste Guittet, pilote. "Ce matin j'ai fait une petite faute qui nous a couté deux tours, mais l'objectif premier c'était le titre car les années précédentes nous l'avions raté. On célèbre plus le titre que cette deuxième place, c'était l'objectif de ce week-end".
Etienne Masson, pilote. "Les pilotes du QERT étaient dans un autre dimension ici et on n'a pas réussi à suivre Anthony (West, qui découvrait la course, NDLR), qui a fait une première session fantastique !"
Gregg Black, pilote. "Pour moi ce fut une bonne saison, avec le titre en championnat de France Superbike (en Stock : ne pas confondre Black et Leblanc, NDLR) et maintenant la coupe du monde Superstock !"
Damien Saulnier, team manager. "Depuis le départ de la formation, 180 mécanos sont passés au Junior Team en 18 années. On change l'équipe dans un mois, une nouvelle promotion de jeunes va arriver, les larmes étaient plus liés à la victoire aujourd'hui qu'au futur départ de notre structure. Les pilotes ont fait confiance à cette jeune équipe technique à qui je souhaite une belle carrière dans le milieu".
Kawasaki n°95 Qatar Endurance Racing Team (1er Superstock et 4ème scratch) |
Luis Sorano, coordinateur du team. "C'est un grand résultat, très satisfaisant. Nous avons renoué avec nos titres d'il y a trois ans. Quant à l'avenir, même si sommes capables de changer pour une Superbike, nous allons déjà voir comment aborder les choses avec l'augmentation du nombre de courses en 2015" (5 épreuves sont prévues en 2015 dont trois en France et une sixième reste à confirmer, NDLR).
Anthony West, pilote. "Ce sont mes premières 24 Heures Moto et je finis premier, je suis ravi pour toute l'équipe, ils ont fait un super boulot. J'ai pris un bon départ, j'ai poussé au maximum et je ne m'attendais pas à ça ! J'ai peut-être un peu trop présumé de mes forces, vu les difficultés pour tenir toute la course. A 6h00 du matin je me suis dit "mais qu'est-ce que je fais là ?"... Au final j'en garderai le souvenir d'une grande et belle expérience. A la fin, les efforts ont payé".
Suzuki Endurance Racing Team n°1 (vainqueur et vice-champion du monde) |
Dominique Méliand, team manager. "Il est encore un peu tôt pour parler de 2015, mais cette victoire en fin de saison va nous ouvrir de nouvelles portes. Nous avons déjà reçu les félicitations du Japon !"
Vincent Philippe, pilote. "Ca faisait 11 ans que je n'avais pas gagné ici et 2014 a été une année très difficile pour le SERT et pour moi (Vincent est tout juste de retour après une grosse blessure au Bol d'Or qui avait entraîné l'abandon du SERT, NDLR). C'est vraiment particulier de gagner ici aujourd'hui. Vendredi, nous n'aurions jamais parié sur nos chances de gagner mais en 2015 on sera de retour pour se battre".
Erwan Nigon, pilote. "C'est ma première victoire sur une course de 24 heures ! J'aimerais adresser une mention spéciale au team mes coéquipiers et tout leur travail. La piste était délicate ce week-end, mais on a réussi à éviter les pièges".
Anthony Delhalle, pilote. "C'est vraiment bien de gagner à domicile. J'habite juste à un quart d'heure du ciruit et je regarde les pilotes sur le Bugatti depuis que je suis tout petit. C'est la troisième fois que j'essaye de remporter une victoire et ça a fini par payer".
Yamaha Racing GMT 94 Michelin (2ème et champion du monde EWC) |
Dix ans après - ou plutôt "Ten Years After" pour les fans de rock tels que Christophe Guyot - son premier sacre de 2004, la talentueuse équipe du Val-de-Marne (94) renoue avec le titre de champion du monde !
Sans avoir gagné une seule course de la saison - mais "en jouant toujours la victoire", souligne David Checa -, la R1 termine sa carrière de fort belle manière en atttendant la relève prévue en 2015.
Deuxième au Bol d'Or, neuvième à Suzuka, deuxième à Oschersleben et de nouveau deuxième au Mans, le GMT a effectué ce week-end une course régulière en déjouant les pièges de la météo, après les sueurs froides du début d'épreuve...
Percuté par un autre concurrent dès le premier virage, David Checa a laissé le guidon à Kenny Foray, puis toute l'équipe s'est donnée à fond pour remonter de la 48ème place à la 2ème, derrière le SERT et devant une autre R1, la n°7 du YART championne du monde en 2009.
Christophe Guyot, team manager. "C'était une course difficile, mais une course plaisir ! Nous savions que nous avions perdu la victoire après notre chute au premier tour, mais nous sommes avant tout des compétiteurs et nous nous devions de performer pour, au delà du titre mondial, obtenir le meilleur résultat possible. Le titre était presque joué après 8 heures (grâce aux nouveaux points attribués aux dix premiers après 8 heures et 16 heures de course, NDLR) mais quand l'opportunité de gagner s'est présentée, nous avons essayé de la saisir. Nous avons donné quelques sueurs froides à Suzuki et nous en sommes fiers. Aujourd'hui, l'équipe comme les pilotes sont champions du monde, c'est le résultat d'une homogénéité et d'un état d'esprit qui nous réunit et qui nous a permis de réaliser une saison régulière. Le titre que nous décrochons est très important pour nos trois pilotes".
David Checa, pilote. "Etre par terre après 24 secondes de course et champion du monde après 24 heures, ça montre à quel point la compétition a été très difficile ! Mais j'ai quand même de la chance d'être là. Il s'en est fallu de peu pour que tout bascule ! Juste après la chute, j'ai eu peur d'être blessé et de ne pouvoir repartir. Nous avons été réguliers toute la saison. Sans forcément l'obtenir, nous avons toujours joué la victoire et aujourd'hui ce titre de champion du monde est une belle récompense".
Kenny Foray, pilote. "C'est ma cinquième saison avec le GMT et ce moment-là, nous l'attendions tous depuis longtemps ! C'est le résultat de beaucoup de travail et d'un team très uni au sein duquel je me sens vraiment bien. Je vais pouvoir partager ce titre avec chaque membre de l'équipe, ma famille, mes amis, tous les gens qui ont partagé nos joies comme nos difficultés pendant toutes ces années".
Mathieu Ginès, pilote. "Je termine en beauté ma première saison au sein du GMT. Je savais que l'équipe avait un gros potentiel, je connaissais mes coéquipiers et Michelin avant d'intégrer le team. C'est sûr, je ne regrette pas mon choix car j'ai vécu une aventure humaine exceptionnelle avec une équipe technique formidable !"
Eric de Seynes, directeur de Yamaha Europe. "Ce titre récompense la qualité de l'engagement d'une équipe, un esprit et un professionnalisme qui ont su se fondre dans les spécificités de l'endurance. Yamaha a su évoluer dans ce championnat grâce à une motivation partagée et la R1, bien née, qui a considérablement évolué ces trois dernières années. Si le MotoGP est pour nous l'expression du savoir-faire extrême, l'endurance est le championnat complémentaire par excellence qui nous permet non seulement d'exploiter nos machines dans les conditions les plus difficiles, mais également de nous rapprocher de nos clients. C'est une belle image pour le sport moto".
Classements des 24H Moto du Mans 2014 |
Classement scratch
Classement EWC
Classement Superstock
Classement Open
Classements du championnat du monde 2014 |
Catégorie EWC
Catégorie Superstock
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