Selon une étude d'AXA Prévention publiée aujourd'hui sur " le comportement des Français en deux-roues motorisés ", motards et scooteristes constituent deux types de conducteurs distincts mais conscients des risques liés à la pratique du deux-roues motorisé. Principaux enseignements.
Selon une étude d'AXA Prévention publiée aujourd'hui sur "le comportement des Français en deux-roues motorisés", motards et scooteristes constituent deux types de conducteurs distincts mais conscients des risques liés à la pratique du deux-roues motorisé. Principaux enseignements.
Agés en moyenne de 43 ans (40 ans pour les scooteristes), les motards sont très majoritairement des hommes (91%) qui roulent peu : si le kilométrage annuel des motos (6947 km) est plus élevé que celui des scooters (5587 km, majoritairement en ville), leur fréquence d’utilisation est moindre et reste centrée sur les loisirs (92% utilisent leur moto pour les promenades durant les vacances et les week-ends).
C'est pas moi c'est lui !
45% des motards considèrent que ce sont les conducteurs de scooters les plus dangereux, tandis que de leur côté les scootéristes sont 51% à penser que ce sont les automobilistes.
Concernant la vitesse, les conducteurs de motos et de scooters déclarent rouler moins vite qu'il y a dix ans : 41% avouent un petit 160/170 km/h sur autoroute (contre 62% en 2004) et 57% un bon 65 km/h en ville (73% en 2004). Et sans surprise, les motards vont en moyenne plus vite que les scootéristes : 59% roulent à 65 km/h en ville (50% chez les scootéristes) et 46% à 160/170 km/h sur autoroute (27% chez les scooteristes).
La vitesse sur autoroute est jugée plus dangereuse qu'il y a dix ans...
S'ils sont 68% à juger dangereuses ces vitesses sur autoroute et en ville, il est intéressant de noter qu'en 2004 - au tout début du déploiement des radars automatiques -, seuls 35% trouvaient risqué de rouler à 160/170 km/h sur autoroute... Quelle est aujourd'hui la nature de ce danger perçu ? Concerne-t-elle réellement le risque d'accident et d'atteinte à l'intégrité physique... ou le risque de flash avec pertes de points, suspension de permis, confiscation du véhicule, garde à vue, pénalités financières et autres réjouissances ? Malheureusement, l'enquête ne le précise pas...
Tout en reconnaissant les dangers du téléphone au volant ou au guidon, 18% des motards admettent qu'il leur arrive de téléphoner en conduisant. Cette proportion monte même à 38% chez les scootéristes... encore plus que chez les automobilistes (34%) ! Les conducteurs de deux-roues motorisés sont néanmoins plus nombreux à éteindre leur téléphone avant de prendre le guidon (48% contre 20% chez les automobilistes).
Motards et scooteristes savent qu'il est dangereux de conduire après avoir bu 4 ou 5 verres d'alcool (93%) ou fumé du cannabis (94%), mais 15% d'entre eux déclarent qu'il leur arrive de rouler bourré... Quant au petit pétard avant de conduire, il est deux fois plus répandu chez les conducteurs de scooters (15%) que chez les motards (7%)...
Le port d'équipement moto se développe
Comme toujours, l'intérêt d'un équipement adapté à la pratique du deux-roues est mieux compris par les motards que par les scootéristes : 84% des conducteurs de deux-roues motorisés ont conscience des risques liés au défaut du port de vêtements adaptés, mais deux scootéristes sur trois (66%) avouent conduire sans être convenablement équipés contre "seulement" 37% chez les motards.
Parmi ceux qui ne portent pas d'équipement adapté, 49% des motards disent rouler sans pantalon renforcé (68% chez les scootéristes), 36% sans bottes (68% chez les scootéristes), 11% sans blouson avec protections (46% chez les scootéristes) et seulement 6% sans gants de moto (20% chez les scootéristes).
Parmi les arguments invoqués pour ne pas porter ces équipements figurent en tête le prix, puis l'encombrement et enfin la faible utilité perçue, notamment pour le harnais réfléchissant.
Les fabricants doivent donc cogiter ferme pour parvenir à proposer des produits à la fois moins chers, moins lourds, plus discrets et plus efficaces... Le port d’équipement s'est néanmoins amélioré depuis dix ans avec +33 points pour les pantalons avec protections, +21 points pour le blouson avec protections et +18 points pour les bottes de motos.
Le casque intégral plébiscité
En ce qui concerne le choix du casque, l'intégral est toujours majoritaire (78% chez les motards et 64% chez les scootéristes), tandis que les jets (14%) et les modulables (15%) restent marginaux et concernent essentiellement les conducteurs de scooters (32% portent un jet et 21% un modulable).
La plupart d'entre eux (90% des motards et 83% des scootéristes) assurent changer de casque après un choc.
Enfin, les motards et scooteristes interrogés ont été invités à se prononcer sur les six propositions émises par AXA Prévention et Club 14 visant à améliorer leur propre sécurité qu'ils savent précaire : 66% des conducteurs de deux-roues motorisés déclarent se sentir moins en sécurité qu'il y a dix ans, une perception plus marquée que chez les automobilistes (48%).
La meilleure prise en compte des deux-roues motorisés dans l'aménagement urbain arrivent très largement en tête (68%), loin devant l'incitation à un meilleur taux d'équipement des conducteurs (39%), la légalisation de la circulation entre les files (36%), le développement de la sécurité active et passive des véhicules (34%), le renforcement de leur formation (33%) et l'amélioration de leur visibilité via un éclairage dédié (27%).
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