A l'image de Voxan avec la Wattman , Bultaco surfe sur l'engouement supposé pour la moto électrique : après 31 années d'absence, le constructeur espagnol célèbre pour ses petits 2-temps de trial, notamment, tente un come-back avec deux prototypes de motos électriques, la Rapitan et la Rapitan Sport...
A l'image de Voxan avec la Wattman, Bultaco surfe sur l'engouement supposé pour la moto électrique : après 31 années d'absence, le constructeur espagnol célèbre pour ses petits 2-temps de trial, notamment, tente un come-back avec deux prototypes de motos électriques, la Rapitan et la Rapitan Sport...
Un retour par l'électrique
Ce n'est pas en trial, discipline dans laquelle Bultaco s'est taillée une solide réputation, que la célèbre marque catalane créée par Franscico Xavier Bulto Marques tente de ranimer ses cendres refroidies depuis 1983. Mais bien par le biais de motos de route... électriques.
Après plus de 30 ans d'absence, le pari peut sembler audacieux mais comme le souligne la nouvelle devise de Bultaco Motors : "Parfois, les rêves deviennent réalité" !
En l'occurence, ces rêves prennent la forme de deux prototypes électriques dévoilés à Londres : la Rapitan, un singulier roadster dont la commercialisation est prévue pour 2015, et la Rapitan Sport, une version plus sportive encore en gestation.
Produite à Barcelone dans une "toute nouvelle usine", la Rapitan est propulsée par un moteur électrique conçu par la firme espagnole, en collaboration avec l'université Carlos III de Madrid et des ingénieurs du secteur automobile.
Franscico Xavier Bulto Marques |
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Développant selon ses concepteurs 40 kW (un peu plus de 54 ch) et 125 Nm de couple, ce moteur de type "Brushless" est alimenté par des batteries lithium-ion dont l'autonomie est comprise "entre 110 et 200 km" selon l'usage.
Le temps de recharge annoncé se situerait quant à lui dans une fourchette plutôt basse, puisque seulement "3 à 5 heures" seraient nécessaires pour refaire le "plein".
Mais la marque espagnole ne s'arrête pas en si bon chemin : sa Bultaco Rapitan ne pèserait que 189 kg (soit l'équivalent de la svelte Yamaha MT-09) et abattrait le 0 à 100 km/h en "4 secondes". La vitesse de pointe reste, elle, mesurée car bridée électroniquement à 145 km/h.
Partie cycle originale et "coffre-réservoir" comme les Honda NC
La partie cycle s'articule autour d'un élégant cadre tubulaire en acier, une technologie aussi retenue pour le bras oscillant relié à un mono-amortisseur installé pratiquement à l'horizontale. La cinématique avant est plus singulière, puisqu'elle repose sur un système non conventionnel évoquant fortement le Duolever adopté sur certaines BMW.
Une ressemblance qui s'étend à la dénomination, puisqu'on parle chez Bultaco de "Dual Level Evolution" pour désigner ce train avant composé de deux bras rigides longitudinaux, reliés à un combiné amortisseur de 100 mm de débattement en position centrale.
L'intérêt de ce type de suspension est de pouvoir dissocier les fonctions de direction de l'amortissement, mais aussi d'annihiler la plongée de la moto au freinage. Freinage qui est par ailleurs assuré sur la Rapitan par un disque à pétale de 320 mm et un étrier double piston à l'avant et un disque de 240 mm à l'arrière.
Le tout sous la surveillance d'un ABS installé en série, tout comme le système de récupération d'énergie au freinage et les différents modes de rendement du moteur. Enfin, cette moto ne serait pas seulement originale et performante, elle serait aussi pratique puisque son faux réservoir abrite un espace de rangement susceptible d'accueillir un casque intégral (comme les Honda NC ou Aprilia Mana).
Espérons que ce projet se poursuive jusqu'à son terme afin que MNC puisse bientôt en évaluer la pertinence guidon en mains : vivement 2015 !
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