Après le périph' passé de 80 à 70 km/h , les routes nationales et départementales pourraient bientôt être limitées à 80 km/h au lieu de 90... C'est en effet le nouveau chiffon rouge que le gouvernement agite pour masquer son impuissance à régler les vrais problèmes - crise économique, chômage, sécurité,…
Après le périph' passé de 80 à 70 km/h, les routes nationales et départementales pourraient bientôt être limitées à 80 km/h au lieu de 90... C'est en effet le nouveau chiffon rouge que le gouvernement agite pour masquer son impuissance à régler les vrais problèmes - crise économique, chômage, sécurité, cohésion sociale, avenir de la jeunesse, les sujets ne manquent pas.
Comme pour l'affaire des "quenelles", c'est de nouveau le ministre de l'intérieur qui s'y colle : interrogé ce matin par BFMTV, Manuel Valls a donné son feut vert pour expérimenter dans "plusieurs départements" (sans préciser combien) la limitation à 80 km/h sur les nationales et départementales.
"J'espère à partir de cette année 2014, peut-être à partir de la rentrée", a-t-il indiqué, ajoutant que "moi je crois qu'il faut expérimenter, il faut un travail pédagogique vis-à-vis de nos concitoyens. Beaucoup de concitoyens, d'automobilistes ont le sentiment qu'on les bride, qu'on les punit en permanence, qu'on les empêche de rouler (oh, vraiment, NDLR ?), moi je veux les convaincre que ce type de mesure peut être utile, donc on va sans doute l'expérimenter".
Alors que la mortalité sur les routes française est au plus bas (3250 tués en 2013, soit une baisse record de -11% par rapport à 2012, déjà en baisse record de -8% !), le ministre attend désormais de recevoir les propositions du Conseil national de la sécurité routière et du comité des experts qui travaillent sur la question...
"Osons l'affirmer, c'est faux"
En attendant, l'association 40 millions d'automobilistes souligne que "la déclaration de Manuel Valls semble être profondément influencée par les préceptes de quelques lobbies anti-voitures reprenant des formules mathématiques antiques pour soutenir une baisse du nombre d'accidents. Considérant qu'1 km/h de vitesse moyenne en moins permet instantanément d'abaisser la mortalité de 4%, voilà sans doute pourquoi Manuel Valls, qui souhaite atteindre des objectifs de sécurité routière ambitieux, apporte une écoute attentive à leurs arguments".
"Osons l'affirmer, c'est faux", poursuit l'association qui a demandé un rendez-vous au ministre de l'intérieur et lancera en février une "grande opération de réinformation visant à rétablir la vérité sur les chiffres de l'accidentalité et sur l'inefficacité de cette mesure". Car "si nous suivons ce théorème absurde, c'est aux endroits où la vitesse est la plus élevée que nous devrions observer le plus d'accidents. Et bien évidemment, ce n'est pas le cas", note 40 millions d'automobilistes : "mieux encore, 2012 a connu une réaugmentation des vitesses moyennes constatées sur nos routes françaises. Selon ce même théorème, nous aurions dû assister à une reprise à la hausse de l'accidentalité. Bien au contraire, l'année 2012 c'était soldée sur une baisse remarquable du nombre d'accidents".
"Quand on parle de vitesse, il s'agit de lutter contre la vitesse non adaptée aux conditions de circulation et cela n'est jamais décelé par une machine automatique", rappelle encore une fois l'association.
"Le ras-le-bol, c'est maintenant !"
De son côté, la Fédération française de motocyclisme (FFM) se demande "comment l'usager de la route peut encore supporter une telle répression, alors que l'industrie automobile et motocycliste est déjà au plus mal, que la population est déjà sévèrement réprimandée financièrement ou judiciairement pour de petites infractions"...
L'instance sportive de la moto en France proclame que "le ras-le-bol, c'est maintenant", car "même si pour l'instant il n'est question que d'un test limité à quelques départements, on peut penser que le ministre de l'Intérieur a déjà des idées bien arrêtées à ce sujet et prépare une baisse effective sur l'ensemble du territoire"...
"Freiner la privatisation des autoroutes"
Quant à la Fédération française des motards en colère (FFMC), elle "dénonce cette surenchère réglementaire qui consiste à toujours surveiller, culpabiliser et finalement contraindre les usagers, plutôt que de travailler à d’autres alternatives". La FFMC cite notamment les propositions suivantes :
L'association rappelle aussi que "la sécurité routière, ça devrait être le partage de la route, l’apaisement des comportements, l’anticipation... mais avec une sécurité routière à l‘Intérieur, c’est encore et toujours la méthode forte et la répression qu’on retrouve à l’extérieur ! Avec cette annonce, le ministre met les usagers de dexu-roues motorisés au pied du mur alors qu’en tant que représentant des usagers 2RM, la FFMC participait aux discussions engagées par ce même ministre… si la discussion est terminée, si elle n’a servi qu’à faire joli, si le bâton est à nouveau de sortie, alors il ne restera aux Motards en colère que ses moyens d’expressions traditionnels".
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