Marc Coma, auteur d'un sans-faute depuis le début du Dakar 2014, vient de signer remporter pour la quatrième fois le "roi des rallyes" malgré la victoire de Cyril Despres dans la dernière spéciale. Son coéquipier Jordi Viladoms signe quant à lui son meilleur résultat en prenant la 2ème place à 1h52'27, tandis que Cyril Despres achève…
Marc Coma, auteur d'un sans-faute depuis le début du Dakar 2014, vient de signer remporter pour la quatrième fois le "roi des rallyes" malgré la victoire de Cyril Despres dans la dernière spéciale. Son coéquipier Jordi Viladoms signe quant à lui son meilleur résultat en prenant la 2ème place à 1h52'27, tandis que Cyril Despres achève son premier Dakar chez Yamaha quatrième, au pied du podium derrière son coéquipier Olivier Pain, qui signe son meilleur résultat sur la course.
La "méthode Coma", fondée sur une prise de distance brutale avec ses rivaux sur une seule spéciale, a encore fonctionné cette année : pendant le quatrième jour de course, deuxième partie de l'étape marathon menant à Chilecito, il a frappé un grand coup en délogeant Joan Barreda de la place de leader, tandis que Cyril Despres laissait déjà filer une partie de ses chances de victoire sur des problèmes électriques.
"C'est un rallye très compliqué"
Après avoir pris ses aises, Coma s'est appliqué à réciter un sans-faute, là où ses adversaires accumulaient les cabrioles, les pannes, les imprécisions... et les heures de retard.
"Ce sont des sentiment très forts, très personnels", a résumé Coma : "cela représente beaucoup de sacrifices et de travail. C'est une course extrême avec de bons moments et des autres très durs. Si je regarde en arrière, je me rappelle qu'il y a un an je ne pouvais pas prendre le départ... Et me voilà, ici, en vainqueur ! Il faut remercier les gens qui autour de moi ont permis ce retour. Chaque fois que je gagne ce rallye, je dis que je vais le savourer. Je vais le faire avec mes proches, ma famille. Je ne sais pas si je vais le gagner encore. Je vais essayer et travailler pour, mais c'est un rallye très compliqué".
"Je suis très ému", a pour sa part confié Jordi Viladoms à l'arrivée : "c'est beaucoup pour moi tout ça surtout après l'année que j'ai vécu. Je suis très content de ce résultat".
Pour Olivier Pain, troisième, c'était "une édition haute en émotions et difficile la première semaine. Ensuite, je n'ai rien lâché de toute la deuxième semaine... et voilà le podium, c'était l'objectif. Je m'étais préparé pour, mais il y avait quand même une belle liste de départ. A la journée de repos, j'étais à 40 minutes du podium et je n'ai pensé qu'à ça pendant toute la semaine. Je suis remonté petit à petit sur Jordi, et ensuite il y a eu la malchance de Joan qui m'a profité hier. Il a ensuite fallu jouer des coudes jusqu'au bout avec Cyril... ça n'a jamais été reposant. Ce matin je n'avais pas vraiment du stress, c'était plutôt de la rage d'y arriver !"
Quant à Cyril Despres, il a "donné le maximum jusqu'au bout" mais "c'est la course. C'est ce que j'aime dans la compétition : ne rien lâcher. C'était important pour moi de ne pas avoir de regrets. C'était fun, et c'est positif. Un Dakar terminé en plus. On a essayé, on y croyait... et on a appris beaucoup de choses. Je constate que ce n'est pas une chose facile de développer une moto pour le Dakar en quelques mois, mais on a essayé".
Premiers à quitter la scène, les deux motards qui accompagnaient Despres sur le podium l'an dernier, Ruben Faria et "Chaleco" Lopez, se sont éliminés sur chute, tandis que le champion du monde Paolo Gonçalves voyait sa Honda et ses ambitions partir en fumée pendant la 5ème étape.
A ce stade, les nombreuses désillusions étaient compensées par le vent de fraîcheur soufflé par les pilotes Sherco : Relayant son coéquipier Juan Pedrero au tableau des étapes, Alain Duclos se positionnait comme un prétendant de plus en plus crédible au podium, du moins à la journée de repos. Mais après une première dégringolade dans la 7ème étape, le moteur de sa Sherco a définitivement rendu l'âme deux jours plus tard.
Dans les derniers jours, Marc Coma a pu poursuivre sa route en gardant un œil lointain sur Joan Barreda. Mais le poursuivant le plus menaçant, revenu à une grosse demi-heure à la faveur d'une pénalité infligée au leader en raison d'un changement de moteur, a finalement trébuché au moment précis où l'apprentissage de la constance semblait assimilé. A la veille de l'arrivée, le flambeur de l'année, vainqueur de quatre étapes, s'est écroulé dans les dunes de Copiapo, où il a laissé filer plus de deux heures pour terminer à la 7ème place du général.
Pendant ce temps, Cyril Despres continuait son entreprise de remontée dans la hiérarchie, avec une réussite qui récompense son obstination. Relégué en 12ème position à la 5ème étape, puis 11ème à la journée de repos, le quintuple vainqueur a progressé par petits bonds pour finalement échouer au pied du podium, juste derrière son équipier Olivier Pain.
Le doublé Yamaha en 3ème et 4ème position est suivi d'une représentation honorable de Honda avec Helder Rodrigues (5ème), Joan Barreda (7ème) et Daniel Gouet (8ème). A distance raisonnable, Laia Sanz complète le beau tableau catalan en allant chercher la 16ème place du général, une des meilleures performances féminines sur le Dakar après Christine Martin (10ème en 1981), Nicole Maitrot (14ème en 1982) et Véronique Anquetil (15ème en 1984).
Résumé vidéo de la dernière étape du Dakar 2014
Classement général du Dakar moto 2014
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