La 36ème édition des 24H Moto du Mans, que vous avez été très nombreux à vivre tout le week-end en direct sur MNC , a donc vu s'imposer pour la quatrième fois consécutive la Kawasaki SRC n°11 : après 820 tours de circuit, Grégory Leblanc, Fabien Foret (l'homme le plus rapide de cette édition 2013 avec un chrono de 1'37.722…
La 36ème édition des 24H Moto du Mans, que vous avez été très nombreux à vivre tout le week-end en direct sur MNC, a donc vu s'imposer pour la quatrième fois consécutive la Kawasaki SRC n°11 : après 820 tours de circuit, Grégory Leblanc, Fabien Foret (l'homme le plus rapide de cette édition 2013 avec un chrono de 1'37.722 dans son 50ème tour) et Nicolas Salchaud s'imposent avec 7 tours d'avance sur la Suzuki n°2 du Team R2CL (Guy Martin, Dylan Buisson et Gwen Giabbani) et huit sur la Yamaha Motor France n°94 du GMT94 (David Checa, Kenny Foray et Matthieu Lagrive).
"On a réussi à mettre la pression à la Suzuki qui a été à la faute, mais Fabien Foret s'est fait accrocher par un autre concurrent et on a perdu quatre tours", résume Gregory Leblanc. "Mais on ne fait que le Bol d'Or et le Mans et on vient toujours pour gagner. On a tout donné !"
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L'équipage de la Suzuki n°2 a également réalisé une belle course régulière qui lui permet de terminer deuxième au Mans et quatrième au championnat du monde. "Nous avons eu un sacré coup de pouce de Suzuki qui nous a permis de recruter Guy Martin qui a su s'intégrer immédiatement dans l'équipe", se réjouit le team manager Raphael Chaussé. "C'était un pari de revenir avec R2CL après avoir été pilote d'équipe officielle, mais ils ont su me convaincre avec leur projet et le pari est réussi", résume de son côté Gwen Giabbani.
"Je suis sur la Lune, c'était géant !", s'enflamme pour sa part la légende du Tourist Trophy Guy Martin, invité spécial sur la Suzuki n°2 : "ce n'est pas lié à moi mais à l'équipe, j'étais juste un passager. C'est grâce à tous ces gars, ce sont des légendes !", poursuit le chouchou de la rédaction qui s'est qualifié en 1'40.800 aux côtés de Dylan Buisson (1'40.318), Gwen Giabbani (1.38.205 !) et Jimmy Storrar (1'39.800).
"Quand j'ai dit qu'il fallait déposer le moteur, personne n'a bronché"
De son côté, la Suzuki n°1 du SERT empoche son 13ème titre de champion du monde d'endurance - le 4ème d'affilée - malgré de grosses difficultés : après une chute dès le début de la course, l'équipe sarthoise a dû passer plus d'une heure à refaire entièrement le joint de culasse, mais elle n'a pas baissé les bras et termine 26ème place scratch à l'arrivée.
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"Nous sommes déçus car je suis gourmand, je voulais gagner le titre et la course", lâche Dominique Méliand, team manager du SERT : "j'ai débuté l'endurance en 1969 et j'ai appris qu'il ne faut jamais abandonner. L'équipe a été formidable ! Quand j'ai dit qu'il fallait déposer le moteur pour faire un joint de culasse, personne n'a bronché, même si on n'était pas certain que ça marche. Mais ça a tenu plus de 20 heures".
Vincent Philippe confirme qu'il "fallait y croire, même si c'est difficile de rouler sans la bagarre en tête. J'ai fait une erreur au freinage mais cette petite chute a eu de grosses conséquences : un carter fêlé, une fuite de radiateur, un moteur en surchauffe et un joint de culasse... Les mécanos se sont brulés les doigts pendant plus d'une heure !"
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Vice-champion du monde 2013, le GMT94 pouvait tirer profit des difficultés du SERT pour remporter le titre, mais il lui fallait remporter l'épreuve. Or "je n'ai jamais eu autant de problèmes durant une course", explique Mathieu Lagrive qui a "déjà fait 3ème et cinq fois 2ème aux 24 Heures du Mans... Peut être qu'un jour, je gagnerai !"
Quant à David Checa, tombé deux fois de suite en début de course, il ne comprend toujours pas ce qui s'est passé : "C'est la première fois que je chute deux fois en trois tours ! Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Les chutes ne nous ont fait perdre que trois tours mais les conséquences ont été beaucoup plus gênantes" (repartir en 52ème position, puis remplacer un porte-couronne et l'embrayage endommagés par un shifter défectueux suite à la première chute, NDLR).
Mais Christophe Guyot, team manager du GMT94, relativise : "depuis 2005 (année de la victoire du GMT94, NDLR), nous n'étions pas remonté sur le podium du Mans. Nous sommes ravis de ce résultat qui vient couronner le travail de toute une équipe, des pilotes aux mécaniciens. Nous sommes heureux, sincèrement heureux. Lorsque tout s'est écroulé en début de course, tout le monde s'est donné à fond sans se poser de questions, sans jamais baisser les bras".
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La Kawasaki n°18 des Sapeurs pompiers (Stéphane Molinier, Cédric Tangre et David Brière) se place quatrième devant la Suzuki n°50 de Motors Events (Grégory Fastre, Michael Savary et Claude Lucas), qui signe du même coup son deuxième titre de championne du monde des Superstock.
Toujours en Superstock, la Suzuki n°72 du Junior Team LMS (Baptiste Guittet, Etienne Masson et Guillaume Dietrich) termine 2ème des 24H Moto 2013 devant la Kawasaki n°33 de Louit Moto (Florian Marino, Lorenzo Savadori et Ermeric Jonchière), 3ème.
Déception en revanche pour l'équipe BMW Motorrad France Team Thevent, victime d'un problème de boîte de vitesses l'ayant contrainte à l'abandon après avoir mené la course pendant plus de 300 tours (du 136ème au 435ème).
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"L'endurance est un sport plein de rebondissements, où joie et tristesse, surprises et déceptions se mélangent", déclarait l'équipe au petit matin dimanche, avant d'espérer "pouvoir revenir l'année prochaine et faire amende honorable !"
Ce n'est que partie remise également pour la Honda n°77 du Team TT Legends, contrainte à l'abandon après avoir été impliquée dans une chute collective de quatre motos. Simon Andrews, alors au guidon, a été sévèrement blessé et souffre de plusieurs blessures : deux jambes cassées, une fracture de l'avant-bras et de l'épaule, plusieurs côtes cassées ayant perforé un poumon et trois vertèbres cassées dans le bas du dos...
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Quant à la Yamaha n°7 du YART, victime d'une casse moteur dans la 13ème heure de course, elle perd une belle opportunité d'empocher un deuxième titre de champion du monde. Mais "nous n'avions rien à nous reprocher", estime le team manager Mandy Kainz : "cette fois nous avons malheureusement été vaincus par la technologie. Mes gars auraient pu gagner aujourd'hui, ils en prenaient le chemin, mais c'est ça l'endurance mondiale".
A noter encore la belle course du champion olypique de saut à la perche Renaud Lavillenie, qui pour une première a bien tenu son rang au sein du Team AZ Motos aux côtés de Stéphane Mézard (gérant de la concession AZ Motos à Aubière) et David Dumain (rédacteur en chef de Moto Journal) : la Suzuki n°63 termine 25ème au général, après être partie de la 53ème position sur la grille.
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"C'est un résultat inespéré, une course parfaite, une expérience inoubliable !", résume le perchiste : "j'ai réussi tout au long de la course à être régulier autour de mes meilleurs chronos pour ma première, en signant mon meilleur chrono dans la nuit lors de mon relais à 1h du matin (1'50.777, NDLR). Merci à toute l'équipe AZ Motos n°63 et à Michelin, merci à Steph et David pour cette course et merci à Philippe Monneret (3ème pilote pendant les qualifs en 1'47.234 contre 1'52.457 pour Lavillenie, 1'44.153 pour Mézard et 1'41.868 pour Dumain, NDLR) pour nous avoir permis de qualifier la moto. Et maintenant, repos !"
Enfin en Open, seules deux motos terminent l’épreuve suite à l'abandon de la Metiss n°45 de Vincent Houssin, Camille Hedelin et Emmanuel Cheron : la BMW S1000RR n°56 de RS Speedbikes Racing (Lars Albrecht, Filip Altendorfer et Rico Löwe), 18ème scratch, s'impose devant la Ducati 1199 Panigale de Scuderia 2 Roues (Philippe Teissier, Lionel Ancelin et Hervé Royer), 33ème scratch.
Rendez-vous l'an prochain pour le championnat du monde d'endurance 2014 qui pourrait compter 5, voire 6 épreuves : restez connectés !
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