Deux nouvelles propositions ont été examinées par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) lors de sa dernière séance du 15 avril : uniformiser la taille des plaques d'immatriculation des deux et trois-roues et généraliser la détention - sans obligation de port - d'un gilet haute visibilité à moto…
Deux nouvelles propositions ont été examinées par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) lors de sa dernière séance du 15 avril : uniformiser la taille des plaques d'immatriculation des deux et trois-roues et généraliser la détention - sans obligation de port - d'un gilet haute visibilité à moto et en scooter.
Concernant le format des plaques, la proposition vise évidemment à traquer les modèles trop petits qui échappent à l'acharnement la vigilance des machines à sous radars automatiques. Le CNSR propose donc d'uniformiser la taille de la plaque pour tous les deux et trois-roues motorisés au "format existant de 210 par 130 mm".
Selon Patrick Jacquot, président de la commission deux-roues du CNSR et de la Mutuelle des Motards, "le gouvernement et le président du CNSR ont voulu une simplification [...]. C'est un enjeu administratif plus que de sécurité routière". D'aucuns diront qu'il s'agit plutôt d'un enjeu "économique"…
Le retour de la vengeance du gilet jaune ?
Enfin, le CNSR s'est de nouveau intéressé à la question du gilet jaune à moto, un dossier épineux que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a prudemment mis de côté cet hiver suite à la mobilisation des motards et des associations de deux-roues (lire notamment MNC du 27 novembre 2012).
La mesure étudiée s'éloigne toutefois sensiblement des précédentes propositions visant à rendre obligatoire le port d'un équipement rétro-réfléchissants en roulant : le CNSR propose de mettre les usagers deux et trois-roues sur le même pied que les automobilistes, en leur demandant de glisser un gilet jaune sous la selle de leur moto ou dans le coffre de leur scooter pour améliorer leur visibilité en cas de panne.
L'instance de conseil auprès du gouvernement insiste bien sur le fait qu'il ne s'agit pas d'imposer le port du gilet lors des déplacements : "le gilet jaune ne revient pas par la fenêtre après être sorti par la porte, il ne s’agit pas d’imposer son port en roulant", explique Patrick Jacquot en précisant que l'extension aux motards de cette mesure imposée aux automobilistes depuis quatre ans demande encore à être "évaluée".
La FFMC opposée au "Gi-laid"
Bien que cette proposition (dont le non respect coûte actuellement 135 € d'amende aux automobilistes !) n'impose pas le port du gilet en toutes circonstances, la Fédération des motards en colère (FFMC) a d'ores et déjà fait part de son opposition.
Elle a tout d'abord demandé à la Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR) de lui indiquer "le nombre de décès évités suite à l’application de cette mesure aux automobilistes". Une question à laquelle il est difficile de répondre, puisque les conducteurs à qui le gilet jaune a pu servir ne se font pas nécessairement connaître...
La Fédération attend aussi que la DSCR lui transmettre "le nombre de motards en panne tués chaque année", afin de déterminer l'intérêt de leur imposer la détention d'un gilet jaune. "La FFMC considère toujours que le choix de transporter, et a fortiori de revêtir, des vêtements de haute visibilité doit rester une démarche personnelle, et en aucun cas être soumis à obligation", conclut l'association de défense des motards à propos de cet équipement qu'elle a rebaptisé non sans humour "gi-laid"...
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