Dans un communiqué publié hier, la mairie de Paris invite le gouvernement à mettre en place " dès que possible " le contrôle technique pour les deux-roues motorisés. Objectif ? Réduire la pollution dont le niveau est toujours aussi préoccupant malgré les mesures drastiques prises par le maire (PS) Bertrand Delanoë...
Dans un communiqué publié hier, la mairie de Paris invite le gouvernement à mettre en place "dès que possible" le contrôle technique pour les deux-roues motorisés. Objectif ? Réduire la pollution dont le niveau est toujours aussi préoccupant malgré les mesures drastiques prises par le maire (PS) Bertrand Delanoë...
70 km/h sur le périph', fermeture de la rive gauche, contrôle technique : tout est bon !
Alors que son inutilité vient d'être admise par les députés européens (lire notamment MNC du 13 décembre 2012 : l'UE repousse le contrôle technique moto), le contrôle technique pour les deux-roues motorisés refait surface en France à la demande du maire de Paris !
"La Ville de Paris encourage le gouvernement à réduire progressivement les avantages fiscaux actuellement accordés au diesel pour lutter plus efficacement contre la pollution aux particules, et à mettre en place dès que possible le contrôle technique pour les deux-roues motorisés", rapporte le service communication de l'ancienne ville lumière dont le maire fait régulièrement preuve d'une motophobie aussi affligeante que constante (lire notamment MNC du 17 décembre 2012 : Delanoë juge le deux-roues dangereux et polluant).
Cet "encouragement" clôt un long communiqué publié par la mairie de Paris suite à un conseil interministériel durant lequel le gouvernement a donné son accord pour réduire "avant l'été" la vitesse maximale sur le périphérique parisien de 80 à 70 km/h (lire notamment MNC du 25 septembre 2012). Cette mesure, ajoutée à la récente fermeture à la circulation des voies sur berge de la rive gauche, permettrait "de réduire la pollution", assure la municipalité.
Une mesure "peu chère" et "environnementale forte"
Selon l'adjoint au maire chargé de l'environnement, l'abaissement de la vitesse sur le périph' serait une mesure aux multiples vertus car elle serait "économiquement peu chère" et aurait "une efficacité environnementale forte, principalement parce que vous améliorez la fluidité".
Des affirmations séduisantes sur le papier, mais qui laissent sceptiques quant à leur réelle efficacité : déjà appliqué en 1993 (réduction de 90 à 80 km/h), l'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien n'a en rien résolu les soucis d'encombrement de cet axe surchargé aux heures de pointe.
Or qui dit "bouchons" dit justement "pics de pollution", car des files continues de voiture et de poids lourds qui stoppent et relancent leur moteur tous les dix mètres font grimper le taux d'émissions polluantes dans l'air...
Galvanisée par cette "victoire" (la réduction de la vitesse a toujours été refusée sous le précédent quinquennat), la mairie de Paris voit plus loin et encourage le gouvernement à élargir sa politique de lutte contre la pollution en "aidant financièrement les ménages les plus modestes et les PME à acquérir des véhicules électrique", et en instaurant rapidement un contrôle technique pour les motos et les scooters.
Tout un programme qui laisse toutefois de côté deux petits "détails" : l'inaccessibilité financière de la plupart des véhicules électriques et leur manque d'autonomie d'une part, et la fluidification du traffic généré par les deux-roues de l'autre.
Car même s'ils ne sont pas encore soumis à des normes environnementales aussi strictes qu'en automobile (mais l'écart se réduit d'année en année), les motos et les scooters auront toujours un "bilan pollution" inférieur à celui d'une grosse berline diesel qui met trois fois plus de temps à parcourir la même distance en ville (lire notamment MNC du 29 juin 2005 : les deux-roues progressent en termes de pollution et MNC du 23 mai 2007 : nouveaux progrès pour les deux-roues en termes de pollution).
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