Dans le Morbihan, les motards de la Police nationale ont fait valoir leur "droit de retrait" pour protester contre la vétusté de leurs casques et effectuent désormais leurs patrouilles... en voiture.
Dans le Morbihan, les motards de la Police nationale ont fait valoir leur "droit de retrait" pour protester contre la vétusté de leurs casques et effectuent désormais leurs patrouilles... en voiture.
"C'est dommage d'en arriver là", regrette Dominique Le Dourner de la brigade motorisée de la police nationale à Vannes interrogé par nos confrères du Télégramme. "On demande du matériel pour travailler, c'est tout ! Un an et demi après avoir reçu les nouveaux casques, entre 2007 et 2008, ils ont commencé à s'écailler. Nous l'avons signalé et on nous a répondu que cela ne nuisait pas à la sécurité. Aujourd'hui, ils ont plus de quatre ans alors qu'ils devraient être changés tous les trois ans".
Dominique Le Dourner précise également au Télégramme que "l'organisme responsable des normes techniques pour l'industrie de l'automobile et du cycle (l'UTAC) a estimé la durée de vie d'un casque entre trois et cinq ans selon son utilisation. Même s'il n'est indiqué nulle part une limite de validité pour ce matériel, la préconisation de tous les constructeurs et distributeurs de casques est un remplacement systématique tous les cinq ans, pour un usage normal. Au regard de l'usage intensif en service que les motocyclistes de la police nationale en font, le constat est alarmant".
Le secrétaire départemental de l'unité SGP Police déplore en outre que "les coques deviennent cassantes et ne protègent plus en cas de choc", tandis que "les visières usées par les intempéries n'offrent plus la visibilité minimum. À l'intérieur, les mousses adaptées à la morphologie de chaque motard se sont tassées et n'ont plus un maintien normal".
Interrogé ce matin sur France Info, le directeur de cabinet du préfet du Morbihan, David Myard, rappelle que le marché des casques de la police concerne l'ensemble du pays : les casques ayant été acheté au même moment, ils arrivent ensemble à expiration et il faut les remplacer de manière concomitante. Ce problème concernerait entre 2 500 et 3 000 motards de la police en France.
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.