La prochaine disparition de la "loi des 100 chevaux" qui bride les motos à 106 ch sur le territoire français peut elle faire craindre une augmentation des primes d'assurance moto ?
La prochaine disparition de la "loi des 100 chevaux" qui bride les motos à 106 ch sur le territoire français peut elle faire craindre une augmentation des primes d'assurance moto ?
Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de chance que les autres - ont déjà pu découvrir les réactions des professionnels de la moto à l'annonce de la prochaine dispartion de cette spécificité franco-française.
Mais qu'en pensent les assureurs moto ? Vont-ils profiter de cette augmentation de puissance sur certaines motos pour augmenter aussi leurs primes ? Que nenni !, jure la Mutuelle des Motards - qui aurait du mal à justifier l'inverse dans la mesure où elle a toujours soutenu ouvertement, avec l'ensemble du monde motard, que l'accidentologie n'avait rien à voir avec la puissance.
"Les tarifs n'augmenteront pas avec le retour du full power"
"En tant qu'assureur deux-roues spécialiste et référent, la Mutuelle des Motards est favorable depuis sa création à la libération de la puissance des deux-roues, ce critère n'ayant pas d'impact sur la sinistralité", rappelle la Mutuelle en soulignant que "la puissance de la moto n'ayant jamais été un critère de tarification à la Mutuelle des Motards, les tarifs n'augmenteront pas avec le retour du full power".
La Mutuelle apprécie que les motards français puissent eux aussi, au plus tard le 1er janvier 2016, renouer avec le plaisir de "rouler sur des machines conformes à leur conception et leur caractère d'origine" et rappelle que c'est "dans le prolongement de cette démarche qu'elle organise les journées de roulage sur circuit Open".
"A court terme, aucun impact sur nos tarifs"
Même son de cloche chez AMV où l'on rappelle que "la limitation à 100 chevaux était une spécificité française". Interrogé par Moto-Net.Com, le PDG de l'assureur bordelais souligne "qu'à l'heure de la mise en place d'un permis européen, la fin des spécificités locales en vue d'une homogénéisation européenne des réglementations nous semble cohérente".
En ce qui concerne les tarifs, la promesse de ne pas les augmenter est toutefois moins catégorique : "à court terme, cette nouvelle disposition européenne n'aura aucun impact sur notre politique de tarification", assure Franck Allard, mais "seule une étude précise et sur la durée nous permettra, a posteriori, d'évaluer sérieusement l'impact de l'arrêt de cette limitation sur l'évolution de l'accidentologie".
A long terme, AMV étudiera donc de près les conséquences de la fin de cette limitation et sera "bien évidemment vigilant, comme l'ensemble de la profession, sur l'étude de l'évolution de la sinistralité, la sécurité de nos assurés étant au coeur de nos préoccupations", conclut l'assureur bordelais. A suivre naturellement de très près sur MNC : restez connectés !
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