Le ministre de l'intérieur Manuel Valls vient d'annoncer à l'issue du Conseil national de sécurité routière (CNSR, lire encadré ci-dessous) ce matin à Paris sa décision de repousser l'obligation de porter un équipement rétro-réfléchissant ainsi que celle concernant l'éthylotest obligatoire sur tous les véhicules…
Le ministre de l'intérieur Manuel Valls vient d'annoncer à l'issue du Conseil national de sécurité routière (CNSR, lire encadré ci-dessous) ce matin à Paris sa décision de repousser l'obligation de porter un équipement rétro-réfléchissant ainsi que celle concernant l'éthylotest obligatoire sur tous les véhicules (lire MNC du 22 juin 2012 : éthylotest obligatoire à partir du 1er juillet 2012).
Le CNSR envoie ''Vallser'' les brassards fluos et les éthylotests
Ces équipements rétro-réfléchissants devaient devenir obligatoires pour les conducteurs de motos et scooters de plus de 125 cm3 à compter du 1er janvier 2013, sous peine d'une amende forfaitaire de 68 euros et d'un retrait de deux points (lire MNC du 4 janvier 20123 : équipements rétro-réfléchissants obligatoires en 2012).
LE CNSR en bref |
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Revendiquant haut et fort sa volonté de "concertation", le nouveau ministre de l'intérieur a donc décidé de suspendre cette obligation jusqu'à ce que le CNSR ait suffisament réfléchi à la question en discutant avec les associations d'usagers. "La concertation est engagée sur le port des équipements rétro-réfléchissants mais j'ai demandé la suspension des caractéristiques concernant le brassard", a expliqué Manuel Valls.
Le député (PS) du Bas-Rhin Armand Jung, nouveau président du CNSR (ci-dessus à gauche), et le délégué interministériel à la sécurité routière, Frédéric Péchenard (ci-dessus à droite), devront donc présenter un nouveau rapport au ministre d'ici le début de l'année 2013 sur l'obligation des équipements rétro-réfléchissants pour les motards et de l'éthylotest pour tous, qui devraient tous deux êtres purement et simplement abandonnés.
200 radars de plus en 2013
Même approche en ce qui concerne la signalisation des radars fixes : "j'ai demandé au CNSR d'approfondir cette question pour dégager des pistes concrètes", a assuré Manuel Valls. "Nous sommes actuellement au milieu du gué avec environ la moitié des radars fixes signalés par un panneau et l'autre moitié par un radar pédagogique", a souligné Frédéric Péchenard en indiquant qu'il fallait désormais "trancher entre l'un ou l'autre".
La priorité sera déormais donnée à la modernisation du parc de radars fixes plutôt qu'à son extension : installation de radars "discriminants" capables de distinguer les véhicules légers des poids lourds et poursuite des radars tronçons pour contrôler la vitesse moyenne. 200 nouveaux radars "classiques" sont néanmoins prévus en 2013, sans oublier la nouvelle génération de radars mobiles embarqués prévue pour janvier ou février 2013...
Bientôt les voies de bus ?
Le ministre de l'intérieur a également annoncé qu'il allait "examiner la circulation des deux-roues motorisés sur la voie publique, et notamment dans les couloirs de bus en concertation naturellement avec le maire de Paris".
Sur l'ensemble de ces sujets, "nous ferons des propositions le plus rapidement possible pour réconcilier nos concitoyens avec la sécurité routière, pour qu'ils comprennent qu'elle n'est pas là que pour réprimer", a finalement résumé le président du CNSR, Armand Jung, qui tiendra une nouvelle session en février 2013 pour présenter une synthèse du travail de ses commissions et faire des recommandations au ministre.
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