Enfin ! Un an après sa première apparition publique au salon EICMA de Milan 2010 , la sculpturale MV Agusta F3 675 s'apprête à débarquer en concessions au début de l'année 2012 ! Juste avant l'EICMA 2011, la Meccanica Verghera Agusta a décidé de mettre fin à la looonnngue campagne de comm' de son attendue Supersport de 675 cc (lire…
Enfin ! Un an après sa première apparition publique au salon EICMA de Milan 2010, la sculpturale MV Agusta F3 675 s'apprête à débarquer en concessions au début de l'année 2012 ! Juste avant l'EICMA 2011, la Meccanica Verghera Agusta a décidé de mettre fin à la looonnngue campagne de comm' de son attendue Supersport de 675 cc (lire notamment MNC du 15 juillet 2011) en dévoilant toutes ses caractéristiques techniques.
La "pazionne" dans le moteur !
Premier constat : si la mariée est toujours aussi belle (la pureté des lignes frôle la perfection et ces trois petites sorties d'échappement la tutoient !), la dot est finalement moins importante que prévue. Ainsi, au lieu des 144 ch annoncés fin 2010 (lire MNC du 5 novembre 2010), puis des "plus de 135 ch" promis début 2011 (lire MNC du 1er mars 2011), la F3 675 n'en conserve "que" 128 à 14 500 tr/mn dans sa version finale !
Quelle curieuse coïncidence : cette puissance correspond pile poile à celle d'une certaine Triumph Daytona 675 (lire notre Essai de la Daytona 675), jusqu'ici l'unique Supersport motorisée par un trois-cylindres en ligne !
Bien née, l'Anglaise conserve d'ailleurs un petit avantage au chapitre du couple avec 73 Nm contre 71 Nm pour la F3, dont le "3-pattes" pâtit sans doute de sa conception plus "super-carrée" et notamment de sa course extrêmement courte (45,9 mm contre 52,3 mm sur la Dayto). Doté de soupapes en titane, le moteur de la F3 675 est visiblement conçu pour prendre le maximum de tours/minute : 15 000 tr/mn au rupteur contre 13 900 pour la Triumph !
En outre, alors que MV Agusta évoquait un poids à sec contenu "juste sous la barre des 170 kg" à l'EICMA 2010, la belle de Varese en accuse finalement 173 sur la balance (toujours à sec), soit neuf de plus de que la fluette britannique qui affiche 162 kg à sec (et 185 kg tous pleins faits).
Concrètement, celle que MV Agusta qualifie de "nouvelle référence de la catégorie Supersport" pèse plus lourd et ne serait pas plus performante, mécaniquement parlant, que la Daytona 675. A croire que les Italiens se seraient légèrement laissés griser lors du développement de la F3, avant d'être rattrapés par les compromis économiques et techniques exigés pour la commercialisation d'une moto de série...
Châssis de compétition, électronique de Superbike !
Et pourtant, en termes de débauche technologique, la MV Agusta F3 675 se pose là ! Première moto de série à adopter un vilebrequin contrarotatif - un dispositif permettant de réduire l'inertie moteur utilisé par la Yamaha M1 de Moto GP -, elle est aussi la première Supersport à embarquer toute une batterie d'aides électroniques au pilotage.
Baptisé MVICS (Motor & Vehicle Integrated Control System), le "cerveau électronique" de la sportive transalpine gère les six injecteurs (oui : deux par cylindres !) via un accélérateur sans fil de type Ride-by-wire, comme sur la Yamaha R6.
Le MVICS propose aussi un choix de cinq cartographies d'injections au pilote : quatre préprogrammées et une paramétrable à l'envie. A ce jour, dans la catégorie SSP, seules les Suzuki GSX-R 600 et 750 sont dotées de mapping sélectionnables au guidon (A et B via le S-DMS).
Encore plus fort : la MV Agusta F3 675 s'équipe d'un contrôle de traction paramétrable sur huit niveaux ! Cette "béquille électronique" était jusqu'à présent réservée à quelques Superbike triées sur le volet (S1000RR, RSV4 APRC, ZX-10R, 1198 et YZF-R1 2012) !
Et si ça ne suffit pas au "sportivo-geek" qui sommeille en vous, sachez que la sportive de Varese peut aussi recevoir (en option) des capteurs d'inclinaison pour renseigner un peu plus précisément ce Traction Control. Ou encore un Launch Control (système d'assistance au départ, comme sur l'Aprilia RSV4 APRC), un anti-wheeling paramétrable et un sophistiqué shifter baptisé MV Agusta EAS (Electronically Assisted Shift).
Ultra compacte (1380 mm d'empattement contre 1395 mm pour la Daytona), la MV Agusta F3 675 exhibe enfin un châssis extrêmement affûté, comme savent les concevoir les ingénieurs de Varese (MV Agusta revendique tout de même 37 titres constructeurs en Grands Prix).
Bâtie autour d'un rigide cadre tubulaire en acier terminé par des platines en aluminium, la Supersport italienne se dote d'une partie cycle au diapason : fourche inversée Marzocchi de 43 mm entièrement réglable, amortisseur Sachs ajustable jusque dans les vitesses de compression (lentes et rapides), mono-bras oscillant et jantes en aluminium. Du top matos !
Disponible en janvier 2012
Pour freiner ses ardeurs, la F3 peut compter sur des doubles disques avant de 320 mm pincés par des étriers radiaux quatre pistons Brembo à fixation radiale. Un dispositif redoutable qu'actionne un maître-cylindre (lui aussi à montage radial) en provenance du manufacturier japonais Nissin.
Un choix certes moins prestigieux pour une Italienne pure souche, mais qui permet à MV de contenir le tarif à un niveau accessible.
Annoncée à 11 999 euros (prix italien) pour janvier 2012, la F3 standard reste cependant plus chère que sa rivale directe, la Daytona 675 (11 590 euros TTC dans le réseau Triumph France).
Enfin, que les amateurs d'exclusivité et de pièces d'orfèvrerie se rassurent : MV Agusta a d'ores et déjà prévu de commercialiser (en décembre 2011) une série limitée "Oro" de sa sportive (lire MNC du 15 juillet 2011) : une F3 entièrement équipée en Öhlins et en Brembo et recouverte de carbone et d'alcantara vendue... 25 000 € !
Fiche technique MV Agusta F3 675
Moteur
Dimensions
Partie cycle
Transmission
Informations commerciales
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.