Derrière les teams Michelin, YART, SERT, National Motos, Kawasaki GSR ou autres GMT 94, certaines motos retiennent particulièrement l'attention... Notamment la Metiss n°45 et la Ducati 848 n°78, inscrites en catégorie Open. La course dans la course ? Pas forcément... Explications !
Derrière les teams Michelin, YART, SERT, National Motos, Kawasaki GSR ou autres GMT 94, certaines motos retiennent particulièrement l'attention... Notamment la Metiss n°45 et la Ducati 848 n°78, inscrites en catégorie Open. La course dans la course ? Pas forcément... Explications !
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Métiss n°45
Classée 22ème sur la grille de départ et superbe 8ème scratch après deux heures de course, la Métiss se démarque particulièrement des 52 autres machines engagées : son train avant original, dessiné par Jean-Bertrand Bruneau alias "The Dentist" (c'est sa profession dans le civil !), "permet de désolidariser les fonctions direction et suspension", explique à Moto-Net.Com Jérôme Brun, éminent spécialiste en la matière.
Cette moto n°45 reste donc très manoeuvrante dans bien des phases et le transfert de masse au freinage se fait plus doucement qu'avec une fourche classique : "au lieu de plonger d'un coup de 80%, cette moto ne descend qu'entre 60 et 70% à la prise des freins, ce qui laisse plus de marge pour l'amortissement ensuite", nous précise Jérôme.
Etonnante de visu, la Metiss ne l'est pas au pilotage : son comportement est relativement similaire à celui d'une moto classique mais met davantage le pilote en confiance et lui permet d'accrocher d'excellents chronos : "sur nos trois pilotes, deux n'avaient jamais roulé sur la Métiss : le premier a réalisé notre meilleur temps qualif' et le second a battu son record personnel !"
Autre avantage de ce type de train avant baptisé JBB : en cas de perte de l'avant, la moto ne tend pas à braquer brusquement : "dépourvue de charnière, la roue se met naturellement droite et cela rassure aussi nos pilotes", poursuit l'équipe.
Les sorties de piste sont également plus gérables : "dans le bac à graviers, la moto trace tout droit ! Bon, le revers de la médaille c'est qu'elle peut continuer longtemps comme ça, même quand le pilote n'est pas dessus !", remarque également notre intarissable - et passionnant - interlocuteur.
Huitième scratch au Bol d'Or 2006, la sympathique équipe vise de nouveau le Top 10 cette année ! "On a rencontré des problèmes en début de semaine à cause de pneus en 210 mm que Dunlop nous avait proposés, mais depuis qu'on a rechaussé des 200 tout est rentré dans l'ordre !", nous indique un mécano qui n'a que faire du classement Open…
Ducati 848 n°78
En revanche au sein du Ducati Endurance Racing Team, la priorité n°1 est justement ce classement Open : "on veut d'abord gagner la classe Open", déclare d'emblée à Moto-Net.Com Jean-Pierre Benveniste, manager de l'équipe.
Alors qu'on attendait la 1198 S, c'est finalement une "petite" 848 - elle aussi équipée de pneus Dunlop - qui tentera de s'affranchir de cette mission. Mais c'est promis, la Superbike - arrivée trop tard d'Italie cette année - , sera présente aux 24H Moto du Mans dès l'année prochaine !
La tache n'est pas aisée pour la benjamine de la compétition, 36ème scratch après deux heures de course : "avec ses 140 ch, notre moto rend 40 chevaux aux teams de pointe", estime le team manager qui a prié ardemment pour une 73ème édition pluvieuse... sans visiblement avoir été entendu ! Moins révolutionnaire que la Metiss, la Ducati 848 n°78 est équipée de suspensions remarquables - et remarquées - : "la fourche est d'origine, mais c'est Matris qui fabrique les éléments supérieurs et l'amortisseur arrière", nous précise Jean-Pierre Benveniste.
Arrivée 35ème l'an dernier, la Ducati 848 n°78 - qui arbore les couleurs mythiques du pétrolier Gulf - tentera de faire encore mieux en 2009, "même s'il s'agit d'abord d'aller au bout"...
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