Marc Marquez aborde sereinement la reprise des hostilités Moto GP sur sa Honda ce week-end en Autriche , fort de ses 48 points d'avance sur Lorenzo et 59 sur Rossi à la mi-saison. Et si l'on se fie à l'histoire des Grands Prix et aux statistiques, son écart pris sur ses rivaux Yamaha sera extrêmement difficile à combler...
Marc Marquez aborde sereinement la reprise des hostilités Moto GP sur sa Honda ce week-end en Autriche, fort de ses 48 points d'avance sur Lorenzo et 59 sur Rossi à la mi-saison. Et si l'on se fie à l'histoire des Grands Prix et aux statistiques, son écart pris sur ses rivaux Yamaha sera extrêmement difficile à combler...
Si Lorenzo s'impose jusqu'à Valence devant Marquez, le n°93 est titré !
Grâce à ses huit podiums dont trois victoires en neuf courses, Marquez caracole en tête du championnat du monde MotoGP 2016 avec presque deux victoires d'avance sur son plus proche rival, Jorge Lorenzo (170 points contre 122).
Mathématiquement, les jeux ne sont pas faits... mais pas loin : il reste neuf courses à disputer, soit 225 points à distribuer (25 par victoire). Si Lorenzo les emportait toutes - ce qui n'a rien d'évident, surtout ce week-end sur le "Ducati-Ring" autrichien -, il atteindrait un score de 347 points.
Marquez devrait dans ce cas inscrire un minimum de 178 points pour l'emporter avec 348 points. Pour cela, terminer deuxième de chaque course lui suffirait puisqu'il marquerait alors 180 points (une deuxième place rapporte 20 points) ! Là encore, la tâche n'aurait rien de simple, mais cette démonstration illustre bien l'avantage du n°93 à la mi-saison.
Outre son évident talent, la raison d'une telle avance à ce stade de la saison tient à l'impressionnante régularité dont fait preuve le quadruple champion du monde espagnol (une fois en 125 cc et en Moto2, puis deux fois en MotoGP), à qui le podium n'a échappé qu'à une seule reprise au GP de France (13ème suite à une chute).
Cette constance aux avant-postes est justement ce qui fait défaut à ses principaux concurrents, qui se sont tour à tour auto-éliminés en commettant des fautes de plus en plus lourdes de conséquences au provisoire. Les officiels Ducati se sont ainsi mis hors-jeu en enchaînant les erreurs : pas moins de sept chutes et une casse moteur (Dovizioso au GP d'Espagne) en neuf courses pour les deux Andrea...
Bien que nettement moins catastrophique, le constat est similaire chez Yamaha : Lorenzo compte deux résultats blancs (Argentine et Catalogne, bien aidé par Iannone) ainsi que deux courses ratées aux Pays-Bas (10ème) et en Allemagne (15ème) à cause de sa problématique appréhension sur piste humide.
Quant à Valentino Rossi, son étonnante inconstance (chutes aux Etats-Unis et aux Pays-Bas) due à sa fébrilité et sa mauvaise stratégie en Allemagne (8ème après un changement de pneus bien trop tardif) lui coûtent très cher à l'heure des comptes. Un comble dans la mesure où il n'avait jamais été aussi rapide et accrocheur depuis son retour chez Yamaha en 2013...
Ajoutez à cela sa malheureuse et blessante casse mécanique devant les siens au GP d'Italie et voilà le Docteur relégué à presque 60 points de Marquez, qui se tisse gentiment mais sûrement son costume de très probable champion du monde 2016...
Une remontée fantastique ? Seulement deux précédents en 14 ans !
Si l'on se fie aux statistiques, Marc Marquez n'a donc que très peu de risques d'être rattrapé par ses rivaux : depuis l'avènement des MotoGP 4-temps en 2002, le pilote en tête à la mi-saison a presque toujours coiffé la couronne à Valence (Espagne).
Les deux exceptions à cette "règle" remontent à 2008, quand Pedrosa menait à mi-parcours avec 4 points d'avance sur Rossi. "Pedro" a finalement terminé au troisième rang, loin derrière Rossi et Stoner, pénalisé par d'importantes blessures subies en tombant (notamment en Allemagne, lors de la reprise après la trêve estivale, justement !).
La deuxième année où le leader à mi-saison n'a pas remporté le titre est 2015, quand Lorenzo avait délogé in extremis Rossi de la première place du classement lors du GP de Valence, profitant de l'obligation de s'élancer de la dernière place attribuée à son coéquipier en sanction à son action polémiquée sur Marquez en Malaisie.
Par ailleurs, nos confrères de Motorsport ont constaté que depuis la mise en place du barème actuel d'attribution des points en 1993, aucun pilote n'a jamais comblé un tel retard pris sur le leader pendant la première partie de saison.
Le meilleur retour jamais enregistré est à mettre au crédit de Marc Marquez, justement, quand il avait comblé en 2013 l'écart de 30 points le séparant de Dani Pedrosa, alors en tête du championnat. Juste derrière, Lorenzo a fait presque aussi bien l'an passé en reprenant à Rossi la bagatelle de 29 points, à égalité avec Mick Doohan en 1995 (29 points de retard sur Daryl Beattie).
Marquez bien parti... mais pas encore arrivé !
Bref, du point de vue statistique, l'affaire est pliée : avec ses 48 longueurs d'avance, Marc Marquez est en théorie hors de portée. Mais tous ces savants calculs sont une chose... et la réalité de la piste en est une autre : personne n'est à l'abri d'un dégringolade, au sens propre comme au figuré, comme le rappelle régulièrement l'officiel Honda en évoquant ses deux chutes consécutives en 2014 à Misano puis à Aragon.
D'autant que 2016 est une saison très particulière, en raison des nouveautés techniques comme l'introduction des pneus Michelin et des logiciels uniques qui bouleversent considérablement les habitudes. Jusqu'à présent, Marquez est le pilote qui s'est montré le plus habile pour déjouer les inévitables pièges tendus par la découverte de ces équipements inédits.
Mais la roue peut rapidement tourner, en MotoGP peut-être encore plus vite qu'ailleurs ! Sans compter que plusieurs pilotes peuvent ralentir, voire compremettre l'obtention du titre de Marquez en le devançant chaque week-end : Lorenzo et Rossi bien sûr, mais aussi Pedrosa s'il se réveille, ou encore des outsiders très doués comme Iannone et Viñales. Ce qui était loin d'être le cas pendant la plupart des saisons ayant servi à établir les statistiques ci-dessus... Bref, un conseil : restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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