Pendant la conférence de presse suivant les qualifications du GP de Catalogne , en présence des trois polemen Binder, Zarco et Marquez, le champion du monde Moto2 est littéralement sorti de ses gonds après qu'un journaliste italien lui a demandé d'éclaircir la question des protections dans le virage 12.
Pendant la conférence de presse suivant les qualifications du GP de Catalogne, en présence des trois polemen Binder, Zarco et Marquez, le champion du monde Moto2 est littéralement sorti de ses gonds après qu'un journaliste italien lui a demandé d'éclaircir la question des protections dans le virage 12.
"C'est une question de merde et vous devriez vous taire !"
Peu après le crash de Luis Salom ayant cause sa tragique disparition, l'organisateur Dorna a fait savoir que cette chute mortelle survenue à un endroit et dans des circonstances imprévisibles et que les pilotes n'avaient jamais demandé de modification de cette portion.
"C'est très cher de modifier le dégagement du virage n°12"
Mais plusieurs pilotes affirment l'inverse, dont Valentino Rossi qui assure au contraire avoir "parlé du virage n°12 pendant six ans en Commission de sécurité, en disant qu'il fallait plus de dégagement. Malheureusement, il y a des travaux que l'on peut faire et d'autres que l'on ne peut pas, à cause de la tribune. C'est très cher de modifier le dégagement du virage n°12. Ils ont mis plus d'airfence, mais ils nous ont dit qu'il était impossible d'avoir plus de dégagement", assure le Docteur.
Quand cette contradiction a été présentée en conférence de presse, Johann Zarco a vu rouge, encore sous le coup de l'émotion du décès de Salom la veille : "c'est une question de merde et maintenant vous devriez vous taire", s'est énervé le français !
"Vous êtes en train de monter en épingle un problème auquel nous n'avons pas besoin de penser. Il n'y a pas lieu de savoir qui a raison ou qui a tort, c'est vous qui avez tort ici en posant cette question", a poursuivi le champion du monde tricolore, souhaitant couper court à une polémique qui pouvait effectivement sembler douloureuse à peine 24 heures après le décès de Luis Salom.
"Personne ne ment", a ajouté Marquez, lui aussi bouleversé par la situation. "Nous avons souvent parlé de ce virage dans le passé mais tout le monde était d’accord pour qu’on mette des airfences dans tout le virage. C’était une bonne solution, car c’était impossible d’avoir plus de dégagement à cet endroit. Personne ne pouvait imaginer ce qui s’est passé hier avec la moto, l’airfence et le pilote".
Reste que si le moment était sans doute mal choisi pour lancer un débat sur ce sujet, il paraît évident que cette rapide portion du circuit pose un problème identifié et connu depuis de nombreuses années... Dorna et l'organisateur du Grand Prix en sont d'ailleurs conscients, puisqu'une séance d'essais MotoGP avait été organisée sur le tracé en configuration F1, avec une courbe à angle serré à la place d'un long virage ouvert.
Certes, l'accident de Salom est le résultat d'un incroyable enchaînement de malchance : l'espagnol a chuté à pleine vitesse dans un endroit inattendu, peut-être à cause d'une avarie mécanique, avant de terminer sa glissade contre sa moto qui venait de rebondir sur la protection souple (airfence). Mais le risque était néanmoins présent dans cette portion, comme en témoigne le souhait des pilotes F1 de ne plus l'emprunter depuis plusieurs années.
"Ce n'est pas tout à fait pareil : les F1 passaient à 280 km/h dans ces longues courbes et même 500 mètres de dégagement n'auraient pas suffi. Nous, on les passe à environ 140 km/h, donc les contraintes et les besoins en dégagements ne sont pas les mêmes", objecte Rossi. Un écart insuffisant, hélas, dans cette portion où les dégagements sont par ailleurs en bitume - résultat de la cohabitation avec la F1 - au lieu des graviers qui ralentissent bien plus efficacement les glissades des motos.
Quant à la question de savoir si adopter la configuration courte du virage n°10 - en plus des chicanes après le n°12 - se justifie, Rossi a répondu ne pas être en position de la discuter dans la mesure où il n'a pas participé à la réunion de la commission de sécurité organisée vendredi juste après le drame, durant laquelle ce point avait été décidé. Un avis partagé par Dovizioso, qui estime d'ailleurs que la présence de tous les pilotes serait souhaitable lors de ces réunions programmées chaque vendredi soir avant les courses...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
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