D'après un sondage commandé par 40 millions d'automobilistes, " 83% " des Français estiment que confier la gestion des 260 radars embarqués dans des véhicules banalisés à des prestataires privés, comme le planifie le gouvernement depuis cet automne , serait " une mauvaise chose ". L'association s'élève contre cette nouvelle mesure…
D'après un sondage commandé par 40 millions d'automobilistes, "83%" des Français estiment que confier la gestion des 260 radars embarqués dans des véhicules banalisés à des prestataires privés, comme le planifie le gouvernement depuis cet automne, serait "une mauvaise chose". L'association s'élève contre cette nouvelle mesure de sécurité "rentière" via une pétition en ligne.
Souriez, vous êtes ruinés !
Selon cette étude menée par Harris Interactive auprès d'un échantillon de "1002 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus", ce transfert de la mission de sécurité routière des forces de l'ordre à des sociétés privés, annoncé par le premier ministre Manuel Valls lors du CISR du 2 octobre et acté par le gouvernement la foulée, serait avant tout une démarche financière pour "76%" des sondés.
Pas moins de "70%" des personnes interrogées estiment - de manière assez logique - que cette mesure "n'améliorera pas le sécurité routière". En revanche, les bénéfices des sociétés en question, eux, vont vite grimper en flèche !
"Et pourquoi pas privatiser directement la gendarmerie tant qu'on y est !", s'insurge Pierre Chasseray. "Avec ce système ce ne sera plus "souriez, vous flashés" mais "souriez, vous êtes ruinés", assure le délégué général de 40 millions d'automobilistes, qui lance une pétition contre cette mesure pour le moins étonnante - et contestable - de la part d'un gouvernement de gauche !
Interrogé sur le caractère à la limite de la légalité de cette opération visant à remplacer des policiers ou des gendarmes par des prestataires sans formation et encore moins d'assermentation, le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe a tenu à mettre les choses au point, en faisant preuve comme à son habitude d'une parfaite maîtrise de la langue de bois et du noyage de poisson...
"Cette mesure a pour objet d'augmenter l'utilisation de ces radars embarqués sur l'ensemble du réseau routier français (260 pièges unités sur un parc total actuellement estimé à 4124, NDLR !), sans aucunement transférer à des prestataires privés des compétences de police judicaire, ce qui serait contraire à la Constitution française".
Optimiser les compétences de Pinot... en déléguant à des boîtes privées !
Bref, circulez, y a rien à (sa)voir ! Pour le délégué, cette initiative ne présente que des vertus puisqu'elle permettra d'optimiser les compétences des forces de l'ordre, aujourd'hui très "occupées" à matraquer contrôler les conducteurs via des dispositifs toujours plus vicieux sophistiqués au lieu de protéger les citoyens et de maintenir l'ordre, comme le prévoit leur statut.
"Aujourd'hui, deux policiers ou deux gendarmes qualifiés sont employés à une mission qui ne requière nullement leurs compétences, puisque l'un conduit le véhicule et l'autre indique au système informatique la vitesse maximale autorisée à l'endroit où se trouve le véhicule", développe l'argumentaire officiel.
Comme à son habitude, le gouvernement fait abstraction d'une donnée pourtant fondamentale : qui décide de faire planquer ces deux agents dans le but de verbaliser à qui mieux-mieux grâce à des radars dont la dernière génération, située à la place de la plaque d'immatriculation, est quasiment invisible ?
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