En réaction aux critiques sur son rôle dans le feuilleton "Rossi-Marquez" , Dorna avait promis de profonds changements pour la saison MotoGP 2016 : le premier d'entre eux, décidé cette semaine par la Commission Grands Prix, est de retirer au promoteur des Grands Prix moto son pouvoir de décision sur les sanctions attribuées aux pilotes en cas de faute.
En réaction aux critiques sur son rôle dans le feuilleton "Rossi-Marquez", Dorna avait promis de profonds changements pour la saison MotoGP 2016 : le premier d'entre eux, décidé cette semaine par la Commission Grands Prix, est de retirer au promoteur des Grands Prix moto son pouvoir de décision sur les sanctions attribuées aux pilotes en cas de faute.
Dorna lâche (un peu) de pouvoir
Vertement critiqué pour sa gestion du Clash de Sepang entre Rossi et Marquez, Dorna, le promoteur des Grands Prix moto, s'était notamment vu reprocher de privilégier ses intérêts économiques en laissant l'officiel Yamaha continuer sa course en Malaisie après son accrochage volontaire avec le pilote Honda.
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Beaucoup accusaient le promoteur espagnol d'avoir en quelque sorte protégé le pilote le plus capé et le plus "bankable" du plateau MotoGP, estimant que dans la même situation, d'autres que le célébrissime Docteur auraient écopé d'une mise hors course immédiate.
Rappelons en effet que c'est la direction de course qui décide des sanctions à attribuer aux pilotes en cas de faute, et que Dorna y tient une place importante...
Le promoteur des GP moto a par ailleurs essuyé un feu nourri de critiques pour ne pas avoir accédé à la demande de Yamaha, qui avait suggéré de réunir Rossi et Marquez pour leur adresser un avertissement préventif... avant la fameuse course à Sepang. "La direction de course n'a pas jugé nécessaire de les convoquer", avait alors regretté le directeur du team, Massimo Meregalli.
Suite à une longue réunion de la Commission Grand Prix cette semaine à Genève (Suisse), la première de l'année 2016, ce pouvoir décisionnaire détenu par Dorna sur l'attribution des sanctions lui a donc été retiré... officiellement à la demande du promoteur lui-même !
"Après les incidents de l’an dernier, Dorna a demandé à ne plus être impliqué dans le groupe qui prend les décisions concernant les pénalités aux pilotes", assure le boss de Dorna, Carmelo Ezpeleta, récemment obligé de démentir une forte rumeur annonçant son rétrogradage dans l'organisation en réaction au "SepangGate".
"Nous nous sommes mis d’accord avec la FIM sur une série de propositions que nous avons faites et qui ont été acceptées. La direction de course change donc de structure et il y aura aussi un nouveau panel de commissaires".
"Clarifier et séparer les fonctions de la direction de course"
Concrètement, cette modification passe par la création d'un panel de commissaires qui sera exclusivement chargé de décider des pénalités. La direction de course n'interviendra plus sur cet aspect et se concentrera uniquement sur les tâches touchant à la gestion des courses et des essais (organisation des courses, gestion des commissaires sur la piste, drapeaux, horaires, etc.).
Derrière ce remaniement, l'idée principale est de "clarifier et séparer les fonctions de la direction de course et celles des juges", précise Vito Ippolito, président de la Fédération internationale de motocyclisme (FIM).
Les juges en question seront "très certainement" aux nombre de trois : le directeur de course (actuellement Mike Webb, élu à ce poste en 2012) et deux commissaires de la FIM.
"L’un d’entre eux sera sûrement lui aussi un membre permanent, nommé par la Commission GP, et le troisième membre changera tout au long de l’année", poursuit Ippolito. Dorna n'aura donc officiellement plus voix au chapitre des sanctions.
"Les pénalités ont jusqu’ici été attribuées par la direction de course mais nous croyons que ce nouveau système va être beaucoup plus efficace", affirme le président de la FIM en résumant sa volonté par une phrase simple, voire une lapalissade : "que la direction de course s’occupe de la direction et que les juges s’occupent de juger".
"Les pénalités seront les mêmes et je crois qu’elles sont suffisantes pour couvrir tous les incidents qui peuvent se produire, en prenant en compte la gravité de l’infraction commise et le poids de la pénalité à appliquer", estime Vito Ippolito, avant d'expliquer que l'application des points de pénalité serait en revanche profondément revue, suite logique de la levée de boucliers provoquée par la sanction donnée à Rossi après l'accrochage de Sepang (3 points sur son permis Grand Prix, avec pour conséquence un départ depuis la dernière place à Valence).
"En ce qui concerne le système de points de pénalité que nous avons utilisé ces dernières années, nous allons le réviser parce qu’il reste à définir la façon dont nous devons appliquer ces points. Tout est encore en discussion", conclut le président de la FIM en reprenant grâce à cette mesure une place plus importante dans la gestion des Grands Prix, ce qui est a priori une bonne nouvelle...
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