La 38ème édition du Dakar connaît un début douloureux avec la sortie de route d'une voiture entraînant plusieurs blessés graves durant le prologue, puis l'annulation de la première étape en raison de fortes pluies orageuses. Et ce n'est pas fini : la deuxième étape, débutée aujourd'hui, est raccourcie de moitié
La 38ème édition du Dakar connaît un début douloureux avec la sortie de route d'une voiture entraînant plusieurs blessés graves durant le prologue, puis l'annulation de la première étape en raison de fortes pluies orageuses. Et ce n'est pas fini : la deuxième étape, débutée aujourd'hui, est raccourcie de moitié à cause de la météo !
Un prologue au goût amer...
Tout a - mal - commencé quelques heures à peine après le départ du prologue, donné dans la périphérie de Buenos Aires (Argentine)... Pour mémoire, cette entame composée d'une dizaine de kilomètres de spéciale chronométrée et d'une liaison de 300 km sert à déterminer l'ordre des concurrents lors du "vrai" départ donné le lendemain lors de la première étape.
Au km 6,6, la voiture n°360 pilotée par un équipage chinois sort de la route dans une longue ligne droite et vient percuter plusieurs spectateurs, faisant dix blessés dont trois dans un état grave.
Quatre hélicoptères et cinq véhicules médicalisés de l'organisation (ASO) ainsi que dix ambulances locales se rendent immédiatement sur place.
Parmi les blessés dont le pronostic vital est engagé, un père et son fils de 10 ans sont transportés à l'hôpital Austral de Pilar, où l'on assure ensuite qu'ils sont dans un "état stable avec évolution favorable".
L'état d'un troisième patient s'aggrave hélas brutalement dans la nuit de samedi à dimanche. Il sera transféré à l'hôpital de Pergamino et "son état demeure préoccupant", indique l'organisation. Enfin, un autre spectateur a été transféré à l'hôpital Allemana de Buenos Aires avec le fémur fracturé, tandis que "les autres patients ne présentent aucune aggravation, notamment une femme enceinte qui reste sous simple surveillance : certains d'entre eux ont regagné leur domicile", rapporte l'ASO.
"Sur les cartes qu'on prépare, le risque public est évalué. Hier (samedi, NDLR), le danger était à 3, soit l'échelon maximum", indique le directeur de l'épreuve, Etienne Lavigne. "L'accident qui implique plusieurs victimes, c'est le risque majeur. Dans les sports mécaniques, surtout en rallye, ce sont des risques qui sont pris en compte".
Etienne Lavigne ne s'étendra pas plus, mais le message est clair : le risque zéro n'existe pas en sports mécaniques...
Cela n'empêchera pas les détracteurs du rallye - qui voient dans le Dakar un événement futile, polluant et dangeureux - de lui demander des comptes et de crier haut et fort que des précautions supplémentaires auraient dû être prises si la zone était jugée si "accidentogène"...
Barreda et Fario déjà au coude à coude
Si le prologue voiture est évidemment annulé suite à cet accident, les motards, partis juste avant, ont terminé leur parcours sans encombre. L'espagnol Joan Barreda (Honda) et le portugais Ruben Faria (Husqvarna) sont arrivés roue dans roue, réalisant le même chrono juste devant le portugais Helder Rodrigues sur sa Yamaha WRF450 officielle.
Trois des plus expérimentés et rapides pilotes moto sur le podium : rien d'illogique à ce stade. En revanche, la quatrième place d'Adrien Van Beveren, reconverti dans le rallye-raid après ses deux victoires au Touquet, constitue une petite (et bonne !) surprise. Même si la spéciale ne comptait que 11 km, c'est prometteur !
Le favori Toby Price, chef de file de l'armada KTM ne signe que le 16ème chrono, à 18 secondes.
Déception aussi pour Laia Sanz, passée de Honda à KTM, qui s'élancera de la 116ème place lors de la première étape prévue entre Rosario et Villa Carlos Paz.
La pluie continue de doucher l'ambiance
Dimanche matin, c'est donc dans une ambiance plutôt pesante que les concurrents se préparent à s'élancer pour la première "vraie" étape, dont la spéciale chronométrée compte quelque 600 km. Le moral ne remonte pas au regard des conditions météo : de violents orages et de très fortes pluies sévissent sur la zone, rendant impossible le déploiement du dispositif de sécurité (notamment les hélicoptères de secours et l'avion relais qui assure les liaisons radio).
"Le Dakar ne s'arrête pas quand il pleut, mais quand il ne peut pas assurer le dispositif de sécurité habituel autour du rallye", soupire avec résignation Etienne Lavigne, qui avait dans un premier temps décidé de repousser le départ de quelques heures en espérant une accalmie.
L'amélioration ne s'est pas produite, conduisant à l'annulation pure et simple de l'étape à 9h30 heure locale.
La précédente annulation remonte à 2012, quand la neige avait bloqué le franchissement de la Cordillère des Andes entre l'Argentine et le Chili.
Hier après-midi, tous les concurrents ont sagement rejoint Villa Carlos Paz en procession, croisant les doigts pour que la situation s'améliore avant le départ de la deuxième étape en direction de Termas de Rio Hondo...
Hélas, le mauvais temps était toujours de la partie ce matin, forçant les organisateurs à retarder légèrement le départ de cette deuxième étape longue de 450 km.
Face aux conditions météo toujours préoccupantes, l'organisation fera ensujite savoir que l'étape est raccourcie "de plus de la moitié" afin de "garantir la sécurité des concurrents".
Conformément à l'ordre défini par le prologue, Joan Barreda Bort sera le premier à s'élancer sur sa CRF450 Rally officielle, suivie de Ruben Faria (Husqvarna) et Helder Rodrigues (Yamaha).
La journée s'arrêtera au point de contrôle 4 (sur 8 prévus initialement). A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.