Alors que le projet d'arrêté concernant la remise en plus de 100 chevaux des motos immatriculées avant le 1er janvier 2016 prévoit de réserver ce "rétrofit" aux motos équipées de l'ABS (lire MNC du 9 octobre 2015 ), la branche deux-roues du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) dénonce une double sanction à l'égard…
Alors que le projet d'arrêté concernant la remise en plus de 100 chevaux des motos immatriculées avant le 1er janvier 2016 prévoit de réserver ce "rétrofit" aux motos équipées de l'ABS (lire MNC du 9 octobre 2015), la branche deux-roues du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) dénonce une double sanction à l'égard des professionnels de la moto et des particuliers.
C'est ce qui ressort de la réunion qui a eu lieu lundi 12 octobre entre les acteurs de la filière moto et les représentants des ministères de l'environnement et de l'intérieur pour étudier les conditions dans lesquelles les motos déjà immatriculées pourront retrouver leur puissance nominale au 1er janvier 2016 (pour bien comprendre ce sujet complexe, relire note Dossier spécial 100 chevaux).
Postulat non négociable
Car malgré le front commun des constructeurs et des associations pour demander la révision du projet d'arrêté, le "rétrofit" reste lié à la présence de l'ABS (obligatoire sur toutes les motos immatriculées après le 1er janvier 2016), même si aucune donnée concrète ne permet d'étayer ce choix...
"Les pouvoirs publics ont proposé un projet d'arrêté qui dans les faits laisse peu de latitude au secteur", regrette le CNPA : "à défaut d'arguments recevables, le texte proposé conditionne arbitrairement le bénéfice de cette mesure à la présence de l'ABS, ce postulat n'étant pas négociable".
Selon le CNPA, la sanction est double : d'une part, "le risque financier encouru par les entreprises de la profession (concessionnaires, agents, revendeurs, etc.) à la revente des véhicules d'occasion peut s'avérer fatal dans un contexte économique difficile lié à une rentabilité déjà largement éprouvée par sept années de marché en baisse" (lire notre Dossier spécial marché de la moto).
Et d'autre part, "la moins-value engendrée auprès des particuliers ralentira le renouvellement du parc (et par là-même l'arrivée de nouveaux modèles Euro4 applicable dès le 1er janvier prochain)". En clair : faute de pouvoir revendre votre Z1000 bridé à 106 ch sans l'option ABS dans les annonces de motos d'occasion, vous ne rachèterez pas le même en neuf avec ses 142 chevaux...
Equipements homologués
La "seule avancée positive", estime le CNPA, concerne la conformité des véhicules lors de la procédure de rétrtofit : sous réserve qu'ils soient homologués CE, les équipements installés après l'achat de la moto seront acceptés tels quels, sans qu'il soit nécessaire de remettre le véhicule en état d'origine (sortie d'usine)...
A suivre de près sur MNC en attendant la publication officielle de l'arrêté : restez connectés !
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