Kenan Sofuoglu a connu une saison 2014 particulièrement décevante mais ne s'avoue certainement pas vaincu ! Le triple champion de Supersport signe de nouveau chez Kawasaki en 2015 mais dans un team italien, afin de vaincre le signe ''indien''...
Lâché cet été par les Indiens du Kawasaki Mahi Racing Team, Kenan Sofuoglu a rapidement trouvé refuge pour les trois dernières courses de la saison Supersport 2014 au sein de l'équipe Kawasaki San Carlo Puccetti Racing (lire MNC du 29 août 2014 : l'Inde, eldorado ou mirage pour le World Superbike ?).
Lors de l'annonce de cet inattendu transfert, les responsables de Kawasaki Motor Europe ne cachaient pas à Moto-Net.Com leur désir de conserver dans leurs effectifs 2015 le triple champion du monde Supersport... Leur souhait vient d'être exaucé !
Sofuoglu roulera de nouveau l'an prochain sur une Ninja préparée par l'équipe italienne de Manuel Puccetti. "Je crois en Kawasaki et je connais le potentiel de la Ninja ZX-6R", justifie le pilote turc qui était aussi en contact avec Ten Kate (Honda), équipe qui l'avait mené à son premier sacre mondial en 2007 et lui avait permis de doubler la mise en 2010.
"Je voulais poursuivre cette relation car je me fais vraiment plaisir avec cette moto depuis 2012 et nous allons essayer de récupérer le titre l'an prochain. Un titre 2015 d'ores et déjà très convoité : le champion 2014 Michael van den Mark roulera en catégorie Superbike et laissera son trône Supersport vacant...
Le manager du team San Carlo Puccetti Racing est naturellement ravi d'avoir signé Kenan pour - toute ! - la saison 2015 : "c'est le pilote de Supersport le plus talentueux et nous voulons vraiment remporter le championnat avec lui", affirme Manuel Puccetti.
Preuve que ce ne sont pas là des paroles en l'air : Sofuoglu et sa nouvelle équipe ont bien failli remporter la semaine dernière l'épreuve de Magny-Cours, la première qu'ils disputaient ensemble ! "La piste était très glissante, mais j'ai réussi à tourner plus vite que les autres pilotes et à creuser un écart assez facilement", estimait l'homme aux 60 podiums et 27 victoires (en 91 départs).
2014, année "perd" pour Sofuoglu
Victime d'une chute au freinage d'Adelaide alors qu'il menait très largement, Kenan se montrait pour le moins philosophe à l'heure du bilan :"je n'attaquais pas mais j'ai eu quelques problèmes avec ma visière et je ne voyais plus rien après le troisième tour".
"Le côté positif, c'est que nous étions très rapide sur le mouillé aujourd'hui et sur le sec hier", se félicitait le célèbre n°54, "mais il se peut que cette année finalement, peu importe mon engagement, nous n'aurons pas la chance d'enregistrer de bons résultats".
Le zéro pointé en France était en effet le quatrième de la saison pour Sofuoglu qui, par ailleurs, n'a décroché qu'une victoire et deux troisièmes places. Huitième du championnat avec 86 points (contre 205 pour "Magic Michael" !), le pilote Kawasaki n'ose donc rien promettre à ses fans pour la finale 2014 programmée - de nuit - au Qatar.
Le directeur de la compétition chez Kawasaki Motor Europe en revanche, vise haut : "nous voulons finir la saison sur une note positive, avec une victoire, et commencer notre programme d'essais tout de suite après, en novembre, afin d'être prêts à 100% pour ce nouveau challenge", déclare Steve Guttridge, soulagé que Sofu' signe à nouveau chez les Verts malgré "une année difficile".
Le n°54 bis, à suivre...
Malheureux cette saison en tant que pilote, Sofuoglu ne l'est certainement pas d'un point de vue plus personnel : le nouveau marié s'est envolé en lune de miel après avoir fêté la victoire en Superstock 600 de son petit compatriote et protégé, Toprak Razgatlioglu...
Razgatlioglu est un nom à retenir puisque le jeune turc (18 ans ce 16 octobre) disputait le week-end dernier en France sa toute première course dans la catégorie, courrait pour la première fois sur une Kawasaki Ninja ZX-6R et découvrait également le circuit de Magny-Cours.
Inscrit en Red Bull MotoGP Rookie Cup en 2013 et 2014, Toprak a terminé 10ème puis 6ème de cette série qui se dispute sur de frêles Moto3 KTM : "je veux remercier mon team, j'ai beaucoup appris durant deux ans. Je pense que mon seul handicap était ma taille et mon poids, mais j'ai fait de mon mieux", signalait-il sur son blog il y a quelques jours.
Son mètre quatre-vingt deux et ses 65 kilogrammes sont visiblement plus adaptés au format de la Ninja ! Le n°54 - qu'il partage avec son mentor - n'a certainement pas cessé de faire parler de lui... Affaire à suivre, restez connectés !
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