Valentino Rossi soufflera sa 38ème bougie dans un peu plus d'un mois, le 16 février, avant d'attaquer sa 22ème saison en Grands Prix moto le 26 mars au Qatar. L'objectif sera le même que depuis son dernier titre MotoGP en 2009 : coiffer sa dixième couronne mondiale... Alors, cap' ou pas cap' ?
Pour la troisième année consécutive, Valentino Rossi a terminé sa saison MotoGP à la deuxième place, position certes enviable pour la plupart des pilotes mais forcément insatisfaisante pour le Docteur dont l'objectif est de décrocher un dixième titre avant de raccrocher les gants ! Avec si possible un solde de victoires supérieur au record d'Agostoni (122 toutes catégories confondues contre 114 actuellement pour Rossi), afin de marquer définitivement l'histoire...
Grâce à sa vélocité remarquable et son talent exceptionnel, Rossi a de nouveau été l'un des principaux protagonistes de la saison 2016, voire l'un des favoris pour le titre mondial. Mais le Docteur a commis des erreurs souvent dues à de la précipitation (chutes au Texas, aux Pays-Bas puis au Japon, mauvaise stratégie sous la pluie en Allemagne), tandis que la malchance sous la forme d'une casse moteur au Mugello a fini de sonner le glas de ses prétentions.
Reste que malgré quatre résultats blancs, Valentino Rossi n'affiche au classement général qu'un déficit de 49 points sur Marc Marquez (249 contre 298) et surtout un avantage de 16 longueurs sur Jorge Lorenzo, troisième avec 233 points ! Pas mal du tout pour un pilote à l'aube de la quarantaine, dont certains annonçaient la fin de carrière après son défi raté chez Ducati en 2011 et 2012 !
Des trois hommes forts de la saison, le Docteur est toutefois celui qui compte le moins de victoires et de pole positions : deux succès et trois pole positions contre cinq victoires et sept pole positions pour Marquez et quatre victoires et quatre pole positions pour Lorenzo, parti rejoindre Dovizioso chez Ducati en 2017. Le bilan de saison de Valentino Rossi est donc contrasté : sa vitesse impressionnante et sa constance aux avant-postes sont indiscutables, mais ces qualités n'ont pas été suffisamment transformées en victoires.
"Valentino va surtout devoir éviter les erreurs, ces chutes de trop au mauvais moment", projette son chef mécanicien Silvano Galbusera interrogé par nos confrères de La Gazzetta dello Sport. Pour autant, l'italien ne fustige pas totalement son poulain, qu'il encadrera cette année pour la quatrième saison en remplacement de Jeremy Burgess : selon Galbusera, le manque d'évolutions de la Yamaha est aussi responsable des difficultés rencontrées.
"Nous étions bien partis, mais nous avons commencé à souffrir après le Mugello. Honda a commencé à progresser, tandis que Yamaha n'a pas réussi à faire ce qui lui réussit habituellement", rappelle le chef-mécanicien en soulignant que l'électronique et les pneus ont aussi "rebattu les cartes".
"Nous allons essayer de remporter ce satané dixième titre. En ce qui me concerne, je vais tout donner !", prévient Galbusera en assurant que son poulain est "très motivé" et qu'il ne prétend qu'à une seule chose : "battre tout le monde" !
Et "battre tout le monde" inclut le nouveau coéquipier du génie des alpages : le jeune espagnol Maverick Viñales, nouvelle recrue du team officiel Yamaha en remplacement de Jorge Lorenzo. Quatrième en 2016 et auteur de sa première victoire en MotoGP à Silverstone, le transfuge Suzuki comptera clairement parmi les favoris pour la victoire pour sa première saison aux côtés du n°46, comme l'a indiqué son incroyable aisance lors des tests de Valence (Espagne) en novembre.
"Je m'attendais à ce qu'il soit rapide car la Suzuki est une moto similaire", explique Silvano Galbusera. "Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi compétitif !", avoue le chef-mécano de Rossi, qui place les deux Yamaha Boys en lice pour la couronne face au tenant du titre : "je serais surpris si Maverick et Valentino ne se battaient pas pour le titre contre Marquez."
L'un des points palpitants de la saison à venir sera de découvrir dans quel ordre se battront les pilotes Yamaha : apprès seulement deux saisons en catégorie reine, l'élève Viñales aura-t-il l'expertise nécessaire pour dépasser le maître Rossi, fort de sa vingtaine d'années au top ? L'exploit serait retentissant et constituerait un cinglant choc des générations : Mack" soufflera dans quelques jours, le 12 janvier, sa 22ème bougie, un mois et quatre jours avant que son célèbre coéquipier ne fête son 38ème anniversaire. Soit la bagatelle 16 ans d'écart !
Alessio "Uccio" Salucci, ami d'enfance et homme de confiance de Rossi, espère pour sa part que Viñales aura besoin d'au moins une année pour se faire à la M1... L'italien, qui joue aussi un rôle dans la gestion des pilotes Moto3 du team VR46, est parfaitement conscient que la jeunesse de l'espagnol joue en sa faveur, mais attend de voir comment il s'en tirera sur la durée d'une course, domaine dans lequel excelle Rossi.
"Nous verrons comment l’arrivée de Viñales impactera Vale, parce que Lorenzo aussi était très fort et avait beaucoup d'expérience", rappelle avec justesse "Uccio". "Maverick a peut-être besoin d'une année pour comprendre, enfin, j'espère... Il est très rapide sur un tour, mais nous verrons ce que ça donne en course", explique-t-il avant de lancer une petite pique à l'ancien coéquipier de son ami...
"L'ambiance est fantastique dans l'équipe maintenant que Lorenzo est parti et que Viñales est arrivé. Il est très rapide et très jeune, mais l'ambiance est super", répète celui qui est présent à chaque course aux côtés du n°46. A coup sûr, "Uccio" n'est pas mécontent du départ de "Loren-show" chez les Rouges de Bologne !
Quant à l'intéressé, Maverick Viñales, il prétend ne pas se préoccuper du défi représenté par sa cohabitation avec une star aussi charismatique que Valentino Rossi, malgré toute la pression que l'on imagine pourtant peser sur ses épaules...
"Je pense que les relations avec Valentino ne me poseront pas de problèmes car je suis un pilote qui ne pense qu'à mon travail", assure "Mack". "Je ne suis certainement pas un pilote impliqué dans les jeux d’influence", déclare-t-il pour bien montrer qu'il ne se laissera pas son équipier tenter de prendre l'ascendant psychologique, autre domaine dans lequel le Docteur excelle !
"Il est très, très difficile de battre Rossi sur la piste. Mais si je veux être le meilleur, je dois le battre", conclut le n°25 qui se souvient à quel point c'était "très satisfaisant d'être devant Valentino, Lorenzo et Marquez lors de certaines courses". Reste désormais à faire en sorte d'être continuellement devant le n°46, chose contre laquelle l'expérimenté transalpin va se battre farouchement pour décrocher son 10ème titre mondial !
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