Mitsuhiro "Kiyo" Kiyonaga façonne et transforme à la main des motos originales dans son atelier de Gardena, Californie (États-Unis)... Mais ce sont bien ses incroyables dragsters Gekko et Galexy qui font la particularité de son Kiyo's Garage, avec leur propulsion assurée par respectivement deux et trois moteurs de Honda CB750 ! Présentation.
La minutie et l'ingéniosité de Kionaga-san se perçoivent sur toutes ses créations, notamment sur sa minimaliste "Alley Kat" fabriquée en 2017 (à gauche ci-dessous). Outre le soin apporté aux détails, un aspect mécanique essentiel saute aux yeux : son moteur est un ancien twin Harley transformé en... monocylindre !
La raison ? "Je voulais faire une moto facile à piloter pour que ma femme Kat puisse la conduire", explique ce préparateur établi en Californie depuis 2013, qui a revu de fond en comble un "Knucklehead" de Milwaukee pour la couper en deux. Le tout "à l'ancienne", sans logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) ni machine-outil automatisée.
Cette approche qualitative et passionnée s'exprime à plein régime sur le fleuron de sa collection : ses incroyables dragsters propulsés par plusieurs 4-cylindres de CB750, l'une des icônes de la production moto japonaise. De cette idée pour le moins originale naîtront la Gekko en 2016 (à droite ci-dessous), puis la Galaxy en 2020.
La première exhibe fièrement deux "4-pattes" de 1973 installé en tandem sur cette moto forcément très longue et basse. "J'ai construit cette moto pour concrétiser l'idée et éprouver sa faisabilité", commente son génial concepteur qui poursuit aussi un autre objectif : mettre sa création à l'épreuve du célèbre Lac salé de Bonneville!
Chronométrée à 263,4 km/h en 2017, sa Gekko a largement démontré sa fonctionnalité et l'adresse de son concepteur : cette moto aux allures d'ancien "drag" des années 80 roule réellement... et même plutôt bien !
Quelques années plus tard, la Galaxy porte ce concept au niveau supérieur : cette fois, ce sont carrément trois moteurs de CB750 de 1978 qui sont associés ! Chaque bloc a été réalésé à 836 cc et ses pièces mobiles modifiées : vilebrequins, bielles, pistons, soupapes, cames et arbres ont fait l'objet d'une attention particulière pour obtenir exactement les mêmes spécifications.
Ce trio de "4-pattes" est alimenté par des carburateurs Keihin : MNC ose à peine imaginer la prise de tête pour assurer une parfaite synchronisation des 12 (douze !) carbus installés sur cette Galaxy. Autre chantier d'envergure : l'échappement de cette moto hors norme qui passe par douze conduits faits main !
Le gérant du Kiyo's Garage avoue aussi avoir passé un certain temps sur la transmission, qui exige rien de moins que d'accoupler trois transmissions primaires puis de renvoyer la puissance délivrée à l'énorme pneu arrière par l'intermédiaire d'une chaîne...
Le cadre est également une création totalement inédite et artisanale : les imposantes platines perforées à l'arrière qui servent également de "bras oscillant" sont particulièrement impressionnantes, à l'image de cette moto désormais exposée au Haas Moto Museum à Dallas !
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