Lancé en 2018 avec des trois-roues Tricity, Troopy disposera à l’été 2022 d’une toute nouvelle et double flotte 100 % électrique ! Fidèle à son partenaire Yamaha, l’opérateur parisien de scooters partagés en libre-service fera rouler des Neo’s (équivalent 50cc) et E01 (équivalent 125cc). Présentation.
Depuis avril 2018, Troopy propose aux franciliens (petite couronne) de louer - partager ! - des Tricity, "scooter trois roues Yamaha 125 cc équipé pour vous emmener partout dans Paris et en région parisienne". Comprenez : pour vous emmener plus loin que les frêles scooters électriques, trotinettes ou vélos des concurrents. Voire à deux et en toute sécurité.
Revers de la médaille, cette offre se destine à des utilisateurs "de 20 ans révolus, ayant un permis A, A1, A2 ou à l’issue de 2 ans de permis B et justifiant de l’attestation du suivi de formation 125". Les jeunes et les sans-permis étaient donc "hors-courses". Plus handicapant encore, la mention Euro4 de l’engin n’était plus très flatteuse...
Au guidon de Troopy depuis le début, Axel Vilaseca expliquait fin 2020 aux lecteurs du journal HEC Alumni : "je bénéficie d’un lien privilégié avec nos constructeurs et nos clients, qui me permet de comprendre et d’anticiper les changements qui impactent la mobilité urbaine tant en termes de besoins, d’usages, que de solutions".
Pour rappel ou pour information, le groupe familial "Chapat"-Vilaseca (5ème génération !) possède notamment Honda Japauto, Yamaha Pons, BMW Barenstark, Triumph Élysée, ZeBecane (nouvelle concession 100 % électrique, Zero Motorcycles et Askoll) et le magasin Dainese de l’avenue de la Grande Armée... En plus de la plupart des concessions auto parisiennes Honda, Kia et Mazda.
"La mobilité est un vaste laboratoire qui change au gré des avancées technologiques, des politiques publiques et des services proposés par tel ou tel opérateur", analyse Axel Vilaseca. "Elle se fait l’expression directe des changements sociétaux qui s’opèrent, lieu d’habitat, mode de travail, déplacement des bassins économiques ou encore transition écologique". Sans oublier les pandémies mondiales, hum.
"En seulement une décennie, nous sommes passés d’une mobilité thermique et individuelle du quotidien, à une mobilité propre, partagée, connectée et multimodale", observe le distributeur de deux et quatre-roues "thermiques" qui a décidé de mettre les watts, notamment en tant que loueur de deux-roues électriques.
À partir de septembre 2022 en effet, Troopy mettra en service une flotte de pas moins de 1600 Neo’s (objectif : 2500 machines en 2023). La nouvelle génération - électrique ! - du petit scooter Yamaha sera accessible aux personnes majeures (plus de 18 ans) qui possède une simple formation AM (BSR, avant 2013), ou tout autre permis (B, A1, A2, A).
Bien qu’il s’agisse du "premier scooter électrique "équivalent 50cc" produit en série par Yamaha à être lancé sur le marché européen" (bah, et le petit EC-03 alors ?), Troopy accorde une totale confiance au "4ème constructeur mondial de deux-roues", souligne le service de location... et numéro un sur le marche français durant un quart de siècle (n°2 en 2021, derrière Honda !) ajoute le Journal moto du Net.
D’après l’opérateur, son partenariat exclusif avec Yamaha Motor lui "permet de proposer des scooters issus du centre de recherche Yamaha, dotés des toutes dernières technologies et techniques d’ingénierie" d’une part, et de l’autre "créer un cercle vertueux d’innovations pour favoriser la sobriété carbone et affirmer notre responsabilité environnementale et sociétale". En travaillant avec un japonais ? Oui, parfaitement.
"Les kits de sharing développés par Troopy et les boîtiers IOT permettant le partage des véhicules, seront montés dans l’usine MBK de Saint-Quentin dans l’Aisne, propriété de Yamaha Motor depuis 1986", justifie Troopy. La plateforme d’autopartage "de pointe conçue avec Vulog, société française, leader mondial des technologies de mobilité partagée", est également reconduite.
Pour attirer le chaland, Troopy va jusqu’à reprendre le scooter thermique de ses futurs clients "pour 50% de sa valeur Argus et (leur) offre le reste en crédits Troopy, afin de profiter de notre nouvelle flotte électrique". Le loueur voit aussi plus loin : "après plusieurs années d’utilisation, Troopy reconditionnera ses scooters électriques afin de leur offrir une seconde vie et de permettre aux utilisateurs de les louer ou d’en faire l’acquisition à un prix abordable".
Dès le mois de juillet 2022, Troopy lancera le premier volet de son offre électrique : le scooter E01 dont 150 exemplaires seront mis à disposition à Paris et dans certaines villes de proche banlieue. Le rayon d’action de cet "équivalent 125cc" sera supérieur... Le client devra juste s’assurer qu’il dispose de suffisamment de "jus" pour rejoindre une borne de recharge dédiée et rendre son scooter !
"Troopy a permis à des dizaines de milliers d’utilisateurs de découvrir la technologie Leaning Multi-Wheel de Yamaha, tout en facilitant leurs trajets quotidiens en ville et en périphérie, et ce, en toute sécurité, se félicite Éric de Seynes, directeur général de Yamaha Motor Europe.
Avec le renouvellement et le remaniement de ce partenairait, la firme d’Iwata entend faire découvrir aux franciliens sa toute nouvelle offre électrique (le Neo’s arrivera simultanément dans les concessions Yam) ou de la parfaire, puisque l’E01 n’est pas encore commercialisé : c’est "un scooter spécialement développé pour des projets pilotes à grande échelle", rappelle le grand patron des Bleus en Europe.
La marque aux trois-roues trois diapasons en profite pour divulguer quelques informations supplémentaires sur son scooter, "doté de toutes les fonctionnalités attendues d’un scooter de catégorie 125 cc et présente des performances adaptées à la mobilité de courte et de moyenne durée".
À ce stade de développement, "le groupe motopropulseur se compose d’un moteur synchrone à aimant permanent intérieur alimenté par une batterie lithium-ion 4,9 kWh, qui délivre une puissance maximale de 8,1 kW". Mais ses vrais atouts sont ailleurs : "conduite souple, silencieuse et basse vibration", et gros couple disponible en "continu" !
"Avec un total de 500 unités prévues, le E01 avait été lancé en tant que modèle de démonstration en Europe, au Japon, à Taïwan, en Indonésie, en Thaïlande et en Malaisie afin, entre autres, de comprendre les besoins des utilisateurs, de vérifier les possibilités avec les entreprises connexes et de s'ouvrir à de nouveaux marchés", explique EDS, le PDG de YME.
Pour rappel, Yamaha se donne deux à trois ans pour tirer les enseignements tirés du retour d’entreprises de partage de scooters - Troopy en premier lieu - et des administrations qui auront choisi de rouler en E01, avant de lancer son futur "Xmax électrique". Affaire à suivre sur MNC bien sûr, restez branchés !
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