La rumeur faisant de Triumph le prochain motoriste du Moto2 en 2019 avec un 3-cylindres d'environ 750cc - probablement dérivé de la nouvelle Street Triple - prend chaque jour plus de consistance. Mais quid des répercussions en cas de victoires de la Moto2 de KTM qui fera ses débuts l'an prochain dans la catégorie intermédiaire ?
Triumph fournira le Moto2 à partir de 2019 : voila l'entêtant refrain chanté par pratiquement tous les acteurs du paddock depuis déjà plusieurs semaines. Certains dirigeants du MotoGP ont ainsi fait savoir que le constructeur qui succédera à Honda à partir de 2019 n'est actuellement pas engagé, ce qui élimine Suzuki mais surtout Yamaha, piste la plus logique en raison du renouvellement de sa R6 en 2017.
Selon nos confrères de Speed Week, MV Agusta était sur les rangs pour remplacer le vieillissant 4-pattes de la CBR600RR par son fougueux Tre-Pistoni. Mais le constructeur italien a du renoncer en raison de ses soucis financiers... Triumph se serait alors porté candidat avec, lui aussi, un projet de 3-cylindres (sans doute dérivé du 765cc de la Street Triple 2017) dont la puissance évoluerait dans les 160 ch, contre 128 ch pour l'actuel bloc Honda. Le constructeur britannique aurait même déjà signé un accord avec Dorna, promoteur des Grands Prix : une annonce officielle à ce sujet est attendue le 26 mars, en marge de la première course au Qatar.
Mais cet hypothétique engagement de Triumph en Moto2 - qui coïnciderait avec l'arrivée d'une électronique beaucoup plus sophistiquée - n'est pas sans soulever quelques questions… Comme par exemple de savoir de quelle façon le constructeur britannique valorisera ses victoires "dans le cas où elles sont décrochées par des motos concurrentes", s'interroge à juste titre Matthieu Bretille, responsable (entre autres !) de la rubrique WSBK de Moto-Net.Com et du bilan marché ?
KTM intégrant le Moto2 l'an prochain avec un team officiel mené par Aki Ajo - avec le champion du monde Moto3 Brad Binder et Miguel Oliveira - , on voit en effet mal Triumph communiquer autour des succès signés par une moto orange pour mettre en avant son moteur ! L'inverse est tout aussi vrai : KTM - et ses pilotes ! - ne va pas vanter les mérites du moulin britannique, même s'il fait des merveilles dans son prototype à châssis tubulaire réalisé avec sa marque de suspensions WP ! Un proto par ailleurs "dégrossi" par Johann Zarco himself (ci-dessous) fin septembre à Aragon (Espagne).
L'aspect positif pour Triumph - ou tout autre constructeur qui fournirait le Moto2 - tient au fait que la question ne peut se poser qu'avec KTM : toutes les autres Moto2 du plateau ne sont pas conçues par des constructeurs de motos, mais par des fabricants de châssis comme Kalex, Suter ou Speed Up. Le team varois Tech3 fabrique aussi ses propres cadres sur sa Mistral 610. Avec ces structures, le problème de la communication ne se pose pas : le motoriste exclusif peut parfaitement vanter les mérites de son moteur en communicant sur la victoire d'une Kalex ou d'une Suter. Mais la donne ne sera pas la même en cas de succès d'une moto orange frappée du célèbre sponsor "taureau-rouge"…
Rappelons que le Moto2 est actuellement la seule catégorie à s'articuler autour d'un seul fournisseur de moteurs. A la création de cette catégorie en 2010, l'objectif de choix était de limiter les dépenses et d'égaliser les chances : à ce niveau, difficile de parler d'une franche réussite puisque les courses Moto2 ne sont pas forcément très disputées depuis quelques saisons, avec souvent des échappées d'un seul pilote.... A l'inverse, le Moto3 offre un spectacle bien plus intense avec trois motoristes différents : Honda, KTM et Mahindra !
L'arrivée possible de Triumph avec un inédit trois-cylindres, dont la mélodie en échappement libre devrait ravir les mélomanes, changera-t-il la donne ? Réponses en 2019… et avant cela fin mars au Qatar pour savoir si oui ou non, le constructeur britannique succédera bien à Honda !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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