Le week-end dernier, en marge des 24 Heures du Mans, s’ouvraient les championnats de France et d’Europe Handisport moto 2022, compétitions ouvertes aux personnes handicapés. Un documentaire passionnant et bouleversant présente quatre de ces valeureux motards, dont Stéphane Paulus, fondateur de l’association Handi Free Riders...
Vendredi et samedi, juste avant le départ des 24 Heures du Mans moto, le public - revenu en nombre après deux années d’absence - ont pu voir, encourager et frissonner pour des pilotes exceptionnels. Certes, ils tournaient - un peu - moins vite sur le circuit du Bugatti que les cadors de l’Endurance mondiale, mais tout de même...
Il faut être sacrément accroc à la moto et aux sensations qu’elle distille pour chevaucher une machine au guidon de laquelle sa vie a été radicalement remise en question ! Par imprudence parfois, par malchance souvent, ces motards ont été victimes d’accidents et doivent supporter un handicap. Mieux, ils le surmontent.
Victime d’un accident en 2003 - et seul responsable -, Stéphane Paulus est devenu sept ans plus tard le premier paraplégique à remonter sur une moto, pour disputer une course sur circuit contre des valides. Dans la foulée, l’ancien stunteur fonde l’association Handi Free Riders et a depuis entraîné dans son aspiration des dizaines d’autres motards !
Passionné et passionnant, le pilote paraplégique se dévoile dans un documentaire, en compagnie de trois de ses camarades de jeu venus de France et d’Europe (!) : Kévin Simonato, Christophe Bernard et Anthony Deslias, tous trois fauchés un jour au guidon de leur moto sur route, et désormais pilotes de vitesse sur circuit.
C’est pour - mieux - les connaître que l’agence Puzzle Media (producteur de l’émission Riding Zone et de documentaires) a suivi ces "quatre fantastiques" durant leur saison 2021. Mais attention, "Stéphane et ses amis pilotes ne veulent plus ni être vus comme des gens exceptionnels, ni comme des malheureux. Dans ce monde où il faut absolument sortir du lot, ils ne revendiquent que le droit d'être considérés comme tout le monde". À méditer.
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