La commission Grand Prix s'est réunie à Madrid pour décider d'aménagements réglementaires pour la saison 2017. Parmi les évolutions significatives, citons l'augmentation du poids minimum en Moto2, l'évolution du statut des médecins de la FIM et l'abandon des pneus intermédiaires en MotoGP.
Poids et lests en Moto3 / Moto2
Plusieurs aspects du règlement des Grands Prix évolueront l'an prochain, à commencer par le poids minimum en Moto2 qui passe de 215 à 217 kg, pilote et moto compris. L'organisateur prévoit en outre de lester les Moto3 et les Moto2 qui ne sont pas équipées de caméras servant aux retransmission TV : à l'heure actuelle, seuls les six premiers étaient équipés de caméras embarquées, ce qui était légitimement perçu comme un désavantage.
"Le poids que représente ce dispositif peut être considéré comme un handicap dans ces catégories où les performances des motos sont relativement proches", développe Dorna, le promoteur du MotoGP, dans le communiqué ci-dessous. "Les machines n’embarquant donc pas de caméras devront donc être munies de versions factices ou de poids positionnés à ces mêmes endroits".
Par ailleurs, l'organisateur accentue les sanctions infligées aux pilotes dans certaines circonstances : l'excès de vitesse dans la voie des stands expose désormais à une amende de 200 € au lieu de 150, tandis que les pilotes qui arrivent sur la grille de départ derrière la safety car à l'issue de leur tour de chauffe seront désormais contraints de s'élancer depuis la voie des stands.
Autres changements à signaler : la création d'un second niveau dans l'organigramme de la direction de course, intitulé "Appeal Stewards", dont les commissaires seront présents à chaque course pour "écouter les réclamations découlant de décisions prises par les commissaires FIM MotoGP". Ces "Appeal Stewards" , composés d'un commissaire nommé par la FIM et d'un autre nommé par la fédération nationale de l'épreuve, examineront chaque résultat ou sanction et pourront les confirmer ou les annuler durant le Grand Prix.
"Auparavant, les réclamations portées à l’encontre des commissaires FIM MotoGP ne pouvaient être entendues que par la Cour d’Appel de la FIM qui n’était pas présente sur les épreuves et qui avait quatre jours pour rendre son verdict", expliquent les organisateurs qui entendent ainsi faire preuve de plus de réactivité.
Enfin, le code médical est retouché pour donner plus de pouvoirs aux médecins officiels de la FIM mais aussi garantir une plus grande confidentialité sur les blessures des pilotes. La FIM et Dorna devront désormais donner leur aval avant qu'un médecin du circuit ou un responsable de course ne puisse faire la moindre déclaration quant à l'état de santé d'un pilote aux personnes autres que les membres de l'entourage immédiat. Il sera par exemple interdit de divulguer à la presse le bilan de santé d'un pilote juste après sa chute.
Enfin, les pneus intermédiaires sont abandonnés après une seule saison de réutilisation en MotoGP : une demi-surprise au regard des réactions contrastées des pilotes quant à leur utilité. Rappelons que Michelin avait réintroduit cette année ces pneus qui prennent la forme de slicks retaillés, alors que Bridgestone les avait retirés de son allocation quelques années auparavant.
De l'aveu même de Nicolas Goubert, boss du service MotoGP Michelin, les intermédiaires n'apportaient pas d'avantages flagrants sur un bitume à peine mouillé par rapport aux gommes pluie. Sur le séchant, les slicks fonctionnaient même mieux, comme l'ont prouvé en courses certains pilotes tels que le champion en titre Marc Marquez, qui a longtemps refusé d'utiliser les intermédiaires sur sa Honda.
"Nous nous sommes aperçus que nos pneus pluie mediums fonctionnaient sur piste séchante ou complètement sèche, sans se détériorer trop rapidement", analyse Nicolas Goubert. "A plusieurs occasions, exactement au même moment, nous avons même eu en piste des pilotes en slicks, pluie et intermédiaires".
La commission Grand Prix précise pour conclure que "le nombre maximum de pneus pluie et sec restera le même mais les pilotes se verront proposer une spécification supplémentaire pour ce qui est des pneus sec, à l’avant et à l’arrière".
La Commission Grand Prix s’est réunie le 2 décembre dernier à Madrid pour débattre de certains points du règlement ; assemblée qui s’est déroulée en présence de : Carmelo Ezpeleta (Dorna - Président), Ignacio Verneda (FIM), Hervé Poncharal (IRTA), Carlos Ezpeleta (Dorna), Mike Trimby (IRTA - CEO), Paul Duparc (FIM), Mike Webb (Directeur de Course), Danny Aldridge (Directeur Technique) et Corrado Cecchinelli (Directeur en charge des technologies). Ces derniers ont décidé des choses suivantes :
Effectif dès la saison 2017
Règlement technique
Caméras factices et poids – Moto2™ / Moto3™
Actuellement les six premiers pilotes des catégories Moto2™ et Moto3™ sont équipés de caméras embarquées. Or le poids que représente ce dispositif peut être considéré comme handicap dans ces catégories où les performances des motos sont relativement proches. Les machines n’embarquant donc pas de caméras devront donc être munies de versions factices ou de poids, positionnés à ces mêmes endroits. Quant au poids minimum de l’ensemble machine/pilote, il restera identique en Moto3™ tandis qu’en Moto2™ il sera désormais de 217 kg, soit deux de plus.
Allocation pneumatique – MotoGP™
L’allocation pneumatique a été modifiée, en consultation avec la Commission de Sécurité et Michelin. Les pneus intermédiaires ne seront ainsi plus disponibles. Par ailleurs, le nombre maximum de pneus wet et dry restera le même. Les pilotes se verront en revanche proposer une spécification supplémentaire pour ce qui est des pneus dry, à l’avant et à l’arrière.
Règlement sportif
Essais Moto2™ et Moto3™
Le règlement qui limite le nombre d’essais privés a été clarifié et s’applique désormais exclusivement aux pilotes sous contrat. Les équipes peuvent effectuer des tests sur circuit avec un pilote sous contrat dans un maximum de dix jours (par pilote et par saison), en plus des Tests officiels et des tests organisés en novembre, après le dernier Grand Prix.
Procédure de départ
Tout pilote qui arriverait sur la grille de départ derrière le safety car, à l’issue de son tour de chauffe, devra désormais entrer dans la pitlane et s’élancer depuis cette dernière.
Vitesse dans la pitlane
Suite aux excès de vitesse réitérés dans la pitlane durant un même événement, la Commission Grand Prix en est venue à la conclusion que l’amende de 150€ par infraction n’était pas suffisante. Les contrevenants écoperont donc désormais d’une amende de 200€ à la première entorse au règlement. Les pilotes s’exposeront à des amendes plus importantes en cas d’actions répétées ou à d’autres pénalités, déterminées selon les circonstances, par les commissaires FIM MotoGP™.
Courses interrompues
En cas de course interrompue après moins de trois tours, tous les pilotes pourront reprendre le départ, même s’ils n’ont pas effectué le tour de chauffe ou le tour de mise en grille.
Officiels
Sur tout Grand Prix, le Directeur de Course et le médecin en chef doivent être détenteurs d’une FIM Superlicence.
Sécurité en piste
Suite à de récents incidents, il n’est plus permis aux commissaires de nettoyer ou de modifier l’état de la piste, sans l’instruction ou l’accord préalable du Directeur de Course et du chargé de sécurité.
Règlement disciplinaire
Les fonctions et les responsabilités de la Commission de Sécurité et des Commissaires FIM MotoGP™ restent inchangées. La Direction de Course, qui comprend le Directeur de Course, des représentants de la FIM et de la Dorna, n’interviennent pas l’application des pénalités mais peuvent renvoyer le sujet aux commissaires FIM MotoGP™, groupe incluant le Directeur de Course, un commissaire permanent de la FIM et un second nommé par roulement.
Le changement implique la création d’un second niveau de commissaires, dits ‘Appeal Stewards’, composé d’un commissaire nommé par la FIM et d’un second désigné par la FMNR. Ces ‘Appeal Stewards’ seront présents à chaque course pour écouter les réclamations découlant de décisions prises par les commissaires FIM MotoGP™. Ceci signifie que tout résultat ou sanction pourra être confirmé ou annulé durant l’événement. (Auparavant, les réclamations portées à l’encontre des commissaires FIM MotoGP™ ne pouvaient être entendues que par la Cour d’Appel de la FIM qui n’était pas présente sur les épreuves et qui avait quatre jours pour rendre son verdict).
Règlement médical
Différents changements ont été apportés au Code Médical de la FIM, comme le fait de donner plus de pouvoir et de responsabilités au FIM Medical Officer, afin de s’assurer que les installations médicales et le personnel répondent bien au traitement des pilotes blessés. Le règlement médical renforce également la notion de confidentialité que le pilote souhaite faire exercer au sujet de son état. Le personnel médical et les officiels ne sont ainsi plus autorisés à faire de déclarations à un tiers (exception faite aux proches), sur l’état de santé d’un pilote sans l’autorisation de la FIM ou de la Dorna.
Suite aux nombreux incidents qui se sont produits en dehors des week-ends de compétition ou à l’entraînement, les pilotes seront désormais chargés de notifier le FIM Medical Officer et le médecin en chef de toute blessure ou maladie qui les empêcherait de courir.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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