Mash vient de boucler le premier semestre 2015 sur une hausse de +93,2% et totalise 1420 immatriculations. Le président de la maison mère SIMA, Frédéric Fourgeaud, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Après six années de constante baisse, le marché français du motocycle a renoué avec la croissance en 2014 avec +2,5% (lire notre Bilan complet du marché 2014). Au premier semestre 2015, la progression se limite à +0,8% (lire notre Bilan semestriel du marché 2015). Faut-il s'en inquiéter ?
Frédéric Fourgeaud, président de la SIMA : Les goûts changent. La répression oblige à la "cool attitude" et le choix d'achat diffère. Nous pouvons constater le retour des gros trails, marché sur lequel nous sommes maintenant présents avec le Mash 400 Adventure (homologué permis A2). Le roadster fonctionne dans toutes les cylindrées. La grosse chute concerne l'hyper-sportive pour les raisons que nous connaissons (répression). Le neo-rétro fonctionne très bien pour la moto (cylindrées de plus de 125 cc). Notre Mash Five Hundred, fiable, économique et performante, prend des parts de marché tous les jours. Même si le marché des cylindrées supérieures à 125 cc est en baisse, nous remarquons que dès qu'un produit est au bon prix, a un bon look avec une marque de confiance pour le SAV, ça marche (Yamaha MT-07 et MT-09, Ducati Scrambler par exemple).
MNC : En ce qui concerne Mash, quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois 2015 ?
F. F. : En ce qui concerne les 125 cc, nous sommes rentrés fort dans un marché qui, en 2012, était en chute libre. Nous avons alors démontré qu'en fabriquant un produit adapté aux goûts du consommateur et en étant précurseur sur le marché néo-retro, ça pouvait fonctionner. Nos chiffres sont éloquents. Chez les 125 cc à boîte, Mash était la première marque devant Honda en 2014. La marque KTM a bien réussi également en étant dans la tendance avec son roadster. Les autres marques distribuent des produits en surstock, très européens, plutôt utilitaires, alors que Mash a misé sur des véhicules plaisir. Le propriétaire d'une Porsche sur Paris qui roule régulièrement sur une 125 Mash, il est fashion. Un jeune trouve son compte par le look et le prix attractif. Et les plus âgés ayant la nostalgie du passé retrouvent la moto de leurs débuts, sans les soucis techniques d'une ancienne moto.
MNC : Quel est pour vous le fait marquant de cette première moitié d'année ?
F. F. :Le retour en force des motos tendance "Seventy" chez tous les constructeurs.
MNC : Comment se présente votre second semestre ?
F. F. :Pas de chance pour les concurrents, trois nouveaux modèles arrivent ! La Mash 125 Café Racer Black Edition, la 400 Scrambler et la 250 Café Racer. Ces nouveautés vont nous permettre de scorer encore plus fort sur les mois qui viennent.
MNC : Enfin, le gouvernement n'a toujours pas tranché la question du "retrofit" (lire MNC du 19 mai 2015). À quel point cette absence de réponse impacte-t-elle votre activité ?
F. F. :Concernant le retrofit, nous ne sommes pas concernés par les motos de plus de 100 chevaux mais nous pensons que cela doit freiner les ventes. Les motards attendent le 1er janvier 2016.
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