Les défenseurs et promoteurs du deux-roues motorisés en France (FFM, FFMC, CSIAM, CNPA, Codever) se dressent contre le masque obligatoire anti-covid19 chez les motards et scootéristes franciliens. Mais pour faire tomber ce masque, il faudrait faire sauter des oeillères et des bouchons d'oreilles... Explications.
Depuis le vendredi 28 août, le port du masque de protection est obligatoire chez tous les utilisateurs de deux-roues motorisés dans la capitale et sa petite couronne. Mais la FFM, la FFMC, la CSIAM, le Codever et le CNPA dénoncent fermement cette décision prise par la préfecture de police de Paris, "en l'absence de toute concertation", soulignent-ils en passant.
La fédération sportive, celle des motards "qui ne s'énervent pas mais s'expliquent !", la chambre syndicale des constructeurs et importateurs, le conseil national des concessionnaires, garages, ateliers, moto-écoles, et le collectif de défense des loisirs verts considèrent cette mesure "toute aussi aberrante que dangereuse"...
"Si la lutte contre l'épidémie de Covid-19 impose la prise de mesures sanitaires", reconnaissent volontiers les associations et représentants du 2RM, "encore faut-il que celles-ci soient adaptées et proportionnelles à l'objectif poursuivi". Ce qui n'est pas le cas ?
"En l'espèce, l'imposition du port d'un masque au motard est clairement incompatible avec celui d'un casque moto, casque équipé d'une visière de protection qui se recouvre de buée dès lors qu'elle est en position fermée", estiment-ils, preuve à l'appui (voir la vidéo ci-dessous).
Seuls les utilisateurs de casques jet ou modulables pourraient s'accommoder du port du masque, exception faite des porteurs de lunettes... Les motards et scootéristes qui roulent en casque intégral - le top en cas de chute même à faible allure -, en revanche, vont à coup sûr galérer s'ils veulent respecter cette nouvelle obigation...
Sans évoquer la questionnable utilité, MNC observe qu'il est extrêmement fastidieux de garder son masque en enfilant son intégral ! On perd son masque, du temps et son sang-froid, on s'arrache les oreilles, les doigts et les cheveux, on sue un bon sale coup et on manque rapidement d'air... En somme, on envie les cousins à vélo qui pédalent le nez au vent !
"A l'instar des cyclistes, nous demandons donc que cet arrêté ne concerne pas les utilisateurs de deux-roues à moteur qui, respectueux de la distanciation physique à observer dans les transports, participent à la fluidification du trafic et au désengorgement des transports publics", conclut le collectif.
Irréfutables, ces trois arguments aboutiront-ils à la modification de l'arrêté ? Il faudrait pour cela que les pouvoirs publics ôtent les oeillères et bouchons d'oreilles qui les empêchent, depuis de longues années, de percevoir les atouts et entendre les arguments en faveur du deux-roues motorisé en ville... Hum, hum.
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