Lancée en 2016, la XSR900 est l’interprétation rétro de la MT-09 : rien d’étonnant, donc, qu’elle évolue dans la foulée du roadster Yamaha ! Ce transfert d’organes comprend le nouveau 3-cylindres dont la cylindrée passe de 847 à 889 cc pour booster le couple à bas régimes (+6%) et se plier aux normes Euro5. Une évolution réussie sur ce bloc au fort tempérament !
Les performances sont identiques à celles de la MT-09 : 119 ch et 93 Nm, en hausse de respectivement 4 ch et 5,5 Nm. Yamaha lui a greffé un accélérateur électronique, revu son admission, allégé son échappement ("-1,4 kg" selon le constructeur) et rogné sur les pièces mobiles ("-0,3 kg"). Ses premiers rapports sont par ailleurs allongés, tandis que l'embrayage antidribble est peaufiné.
Le châssis périmétrique en aluminium est de son côté allégé via des parois de section de 1,7 mm contre 3,5 mm en 2020. Le bâti arrière et le bras oscillant - allongé de 55 mm pour améliorer la stabilité - participent également à la perte de poids de cette moto de 193 kg. La colonne de direction est par ailleurs abaissée de 30 mm, pour contrer la nature volage du train avant des MT/XSR.
La XSR900 reçoit également les jantes forgées "Spinforged" en aluminium qui sont fabriquées en interne au Japon. Elles abaissent le poids non suspendu de "700 g", réduisent l'inertie à l'arrière de "11%" et abaisseraient aussi la consommation : "9%" d'économies selon Yamaha, qui reconduit l’élégant réservoir spécifique à la XSR d’une contenance de 15 litres (14 sur la MT-09).
Les suspensions Kayaba sont aussi les mêmes que sur la MT-09 : fourche inversée de 41 mm entièrement réglable à fourreaux dorés et mono-amortisseur ajustable en précharge et détente. Les étriers de freins avant radiaux de 298 mm, avec pistons évidés, sont désormais pincés par un nouveau maître-cylindre à fixation radiale chipé à la R1.L'ensemble est sous surveillance d'un ABS réglable et sensible à l'angle.
La XSR900 adopte de fait tout le contenu technologique étrenné sur sa donneuse d’organes : sa centrale inertielle 6 axes offre une assistance fine de la traction (TCS), de la glisse (SCS), du cabrage (LIFT) et du frein moteur (BC). Le tout adapté en continu selon l'inclinaison, en plus d'être paramétrable. Cette dotation élaborée comprend aussi un shifter bidirectionnel, quatre cartographies et un régulateur de série.
Toutes ces fonctionnalités apparaissent sur la nouvelle instrumentation couleurs de 3,5 pouces (chipée à la R1), à la fois esthétique et complète (vitesse, compte-tours, heure, carburant, rapport engagé, températures air et eau, trips, consommations, etc.). Cet écran se commande via des pressoirs et une molette crantée au guidon. Seul bémol pour MNC : son aspect ultra-moderne tranche avec l’allure classique que cherche à se donner la moto…
Dommage, car Yamaha a justement retravaillé le look de sa XSR900 au profit de l’esthétisme et de la finition : son phare rond à LED est fixé par de belles platines ajourées en aluminium brossé, alors que son petit feu est astucieusement dissimulé sous le dosseret de selle. Les repose-pieds en alu forgés, le té taillé dans la masse et les rétroviseurs en bout de guidon lui confèrent un certain côté "préparation d'usine".
Ce cachet supplémentaire suggère que le constructeur japonais s’est inspiré de certaines concurrentes européennes, comme la BMW R Nine T. MNC apprécie aussi l’intégration vraiment réussie des repose-pieds passagers, qui s’escamotent sous les montants de la boucle spécifique comme sur la Ducati Diavel.
Le Journal moto du Net regrette en revanche que les ingénieurs n’aient pas viré cet affreux régulateur sur le flanc droit de la moto, qui forme la même "verrue" que sur la MT-09. Pourquoi ne pas avoir allongé de quelques centimètres la plaque arrière en aluminium au-dessus pour le dissimuler ?!
Autre question que ne manquera pas de poser MNC : son prix ! Son tarif "n’est pas encore finalisé", nous répond la filiale française. Sa disponibilité, elle, est prévue pour "février 2022" dans les concessions du réseau Yamaha France.
La XSR900 se décline par ailleurs dans ce coloris bleu historique, qui renvoie directement aux livrées des motos de course Yamaha sponsorisées par un célèbre cigarettier dans les années 80 : Christian Sarron, champion du monde 250 cc en 1984, n’est pas peu fier de poser à ses côtés ci-dessous!
Galerie photo XSR900 2022
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