Johann Zarco, champion du monde Moto2 en titre , relève cette année le délicat défi de conserver sa couronne avant d'intégrer le MotoGP sur la Yamaha Tech3 en 2017 . Après quelques courses de remise en jambes, le cannois renoue depuis le GP d'Italie avec sa domination sur le plateau de la catégorie intermédiaire. Bilan de mi-saison.
Johann Zarco, champion du monde Moto2 en titre, relève cette année le délicat défi de conserver sa couronne avant d'intégrer le MotoGP sur la Yamaha Tech3 en 2017. Après quelques courses de remise en jambes, le cannois renoue depuis le GP d'Italie avec sa domination sur le plateau de la catégorie intermédiaire. Bilan de mi-saison.
"C'est compliqué et intéressant à la fois"
Pendant l'intersaison, beaucoup s'interrogeaient sur la pertinence pour Johann Zarco de remettre sa couronne en jeu, à 25 ans, après sa formidable marche vers le titre mondial Moto2 en 2015 marquée par 7 pole positions et 8 victoires. Certains se demandaient même s'il ne valait mieux pas profiter de cette foulée positive pour sauter le pas en MotoGP...
Par ailleurs, le risque de ne pas être en mesure de reproduire son exploit en Moto2 pouvait sembler élevé, d'autant qu'aucun pilote n'est jamais parvenu à conserver son sacre dans la catégorie intermédiaire depuis sa création en 2010 !
Les essais hivernaux ont en outre montré la forte opposition que ne manqueraient pas de lui fournir des prétendants aux dents longues, comme Alex Rins (futur pilote Suzuki en MotoGP) ou Sam Lowes (futur pilote Aprilia en MotoGP).
"Les essais (de pré-saison, NDLR) de Jerez ont été difficiles", confirme le champion français, conscient que son entame de saison a été plus compliquée que prévu. "Ensuite, sur les premières courses, je ne semblais pas aussi fort que la saison dernière mais ça fait partie du jeu. C'est très difficile de se battre pour le championnat, tout le monde veut gagner. C'est compliqué et intéressant à la fois. C'est un plaisir de comprendre cette difficulté et de trouver la solution pour être plus fort".
Douzième de la course d'ouverture au Qatar, Johann a ensuite immédiatement remis les pendules à l'heure en s'imposant en Argentine, avant de connaître la désillusion d'une chute à domicile au Mans. Pour la première fois depuis 24 courses, le n°5 ne terminait pas dans les points...
"J'ai fait une grosse erreur au Qatar, heureusement j'ai été capable de gagner la course suivante en Argentine. Au Mugello, j'ai eu le même ressenti, après m'être battu pour la gagne au Mans sans avoir le rythme et après avoir chuté", décrit-il avant de revenir sur le GP de France et ses enjeux forcément plus élevés.
"Vous êtes toujours déçu quand vous ratez une course. Quand on pense au championnat, chaque course est importante, à domicile ou pas. La seule chose qui change, c'est que vous avez le soutien des fans et la pression des journalistes".
"L'an passé je voulais être champion, cette année je dois l'être"
Après avoir évacué la déception du Mans, Johann est parvenu à renouer avec sa dynamique victorieuse, bien aidé par Laurent Fellon, son manager avec lequel il a gravi un par un tous les échelons de la course moto depuis les débuts de leur collaboration il y a dix ans. Le tricolore explique ses - relatives - difficultés par la pression inhérente à son statut.
"La différence avec l'année dernière, c'est moi !", avoue-t-il sans chercher d'excuse. "Cette année, je suis le champion en titre, je ne l'étais pas la saison passée. Quand je me réveille chaque matin en me disant que je suis champion, ça m'ajoute de la pression. L'année dernière, je me levais en me disant que je voulais être champion. Maintenant, j'ai le sentiment que je dois l'être".
De nouveau fort dans sa tête et sur sa moto, Johann signe son premier doublé en Italie et en Catalogne, avant de terminer deuxième aux Pays-Bas puis de remporter une fantastique victoire sur le mouillé en Allemagne. Dès lors, la machine est de nouveau lancée : le champion s'installe en tête du championnat avec 25 points d'avance sur Rins juste avant la trêve estivale, marquant de cette manière au fer rouge l'esprit de ses rivaux avant la coupure.
"Je me sens bien sur la moto, satisfait d'être leader du championnat. Nous avons fait beaucoup déjà, mais nous ne sommes qu'à la moitié de la saison. Nous devons rester très concentrés, rien n'est encore fait. Je suis motivé pour être fort jusqu'au bout".
"En Moto2, nous avons tous la même moto (plus exactement le même moteur, celui de la CBR600, car le châssis et les carénages diffèrent sensiblement entre sa Kalex, les Suter, les Speed Up et les Mistral, NDLR), les mêmes pneus, c'est pour cela que nous sommes si proches, attaquant à la limite chaque week-end. C'est très dur physiquement et mentalement", rappelle le champion désormais auréolé de 12 victoires en Grands Prix moto.
S'il aborde la deuxième partie de la saison 2016 plus sereinement que la première, Johann Zarco se méfie encore d'un regain de forme de ses principaux adversaires, notamment l'espagnol Alex Rins qui lui a été préféré pour piloter la GSX-RR en MotoGP l'an prochain malgré un précontrat entre le français et l'usine japonaise, suivi d'essais très prometteurs au Japon.
"Si vous regardez le classement, Sam Lowes et Alex Rins en feront partie. Il faut se rappeler que Rins était vice-champion l'année dernière. Je pense qu'il devrait trouver de la régularité et marquer des points grâce à cette expérience", analyse-t-il, en confirmant être soulagé de savoir de quoi son avenir sera fait l'an prochain.
"Je veux continuer à garder la tête froide, c'est une bonne chose que les choses soient en place pour le futur (avec Tech3, NDLR). J'ai des gens qui gèrent et je leur fais confiance. Mon travail c'est de piloter, je ne me préoccupe pas de ce qui se passe en-dehors de la piste".
Prochain rendez-vous le 14 août en Autriche sur le nouveau tracé du Red Bull Ring, où tout le clan français espère bien assister à une nouvelle victoire du champion en titre et à son désormais célèbre salto arrière ! A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
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28 avril : GP d'Espagne
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26 mai : GP de Catalogne
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