Après le front commun des acteurs du deux-roues motorisé et de la voiture contre les 80 km/h, les motards de la FFMC et les automobilistes de 40 millions s'associent aux cyclistes de Mon vélo est une vie. Objectif : mieux défendre leurs intérêts en prônant le respect mutuel et le partage de la route.
Au lendemain d'un reportage d'Envoyé spécial en mode "tous aux abris, la guérilla urbaine est au bout de la rue !" -, la Fédération française des motards en colère (FFMC) et 40 millions d'automobilistes annoncent un rapprochement avec l'association Mon vélo est une vie pour "faire avancer les choses" en prônant "le respect mutuel et le partage de la route".
Passons sur l'étonnant catastrophisme de France2, loin, très loin de la réalité quotidienne plutôt paisible constatée par un observateur - motard certes, mais de bonne foi ! - utilisant alternativement le vélo, la moto ou la voiture pour se déplacer dans Paris, pour s'intéresser à ce nouveau front commun entre motards, automobilistes et cyclistes.
Mon vélo est une vie, créée en juin 2017 par Teodoro Bartuccio "suite à une série de décès tragiques de cyclistes", énumère plusieurs revendications dont certaines sont proches de celles des motards : prise en compte du vélo dans l'aménagement des voiries, éducation au vélo dès le plus jeune âge, intégration du vélo lors du permis auto pour une meilleure sensibilisation des automobilistes aux spécificités des cyclistes, etc.
L'association s'était notamment fait connaître par un happening d'un millier de cyclistes allongés par terre sur la place de la Bastille, pour dénoncer les risques d'une insuffisante prise en compte du vélo dans la circulation, notamment urbaine.
"Rassembler fait mieux qu'opposer !", soulignent les trois associations dans un communiqué commun : "tous usagers confondus, la circulation en particulier citadine est de plus en plus tendue. En cause, une cohabitation entre usagers rendue de plus en plus difficile par les engorgements que subissent les automobilistes, et dont tentent de se sortir les usagers de deux-roues, motorisés ou non. Quitte à parfois ignorer les règles de bonne conduite, ce qui signifie d'abord le respect d'autrui, et aussi le respect de règles".
Cette situation est jugée "insupportable par beaucoup, qui tentent d'apporter leurs propres réponses à ce problème", poursuivent les trois associations. "Résultat : on voit tant sur les réseaux dits sociaux que dans les médias de plus en plus de dénonciations des uns par les autres... et réciproquement !"
"Pour quel résultat ? Du buzz, rien que du buzz", déplorent les militants motards, automobilistes et cyclistes qui ont donc décidé de travailler ensemble pour "faire avancer les choses".
Convaincues que "le respect mutuel et le partage de la route sont les pierres angulaires d'une évolution positive vers une entente des différents usagers de la route", les trois associations travaillent ensemble à l'élaboration d'une "proclamation initiale en faveur du partage de la route et vont continuer à œuvrer dans ce sens, tant en interne qu'en externe".
Rappelons que la FFMC et 40 millions d'automobilistes siègent aux côtés d'autres associations au Conseil national de sécurité routière (CNSR), dont les travaux pour le partage de la route "peinent à trouver l'écho qu'ils devraient mériter du côté des pouvoirs publics", regrettent-elles.
"Ensemble nous sommes plus forts et c'est unis que nous ferons évoluer les choses par l'information et l'éducation plutôt que par la dénonciation des uns par les autres comme on le voit dans les réseaux sociaux ou dans les médias, ou que la sanction par des forces de l'ordre bien insuffisantes pour assumer leur mission", concluent les trois associations.
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