Le constructeur anglais Birmingham Small Arms (BSA) dévoile sa première moto construite par son nouveau propriétaire indien Mahindra : la Gold Star, propulsée par un monocylindre de 652 cc à refroidissement liquide de 45 ch. Présentation.
"BSA is back", clame fièrement la marque anglaise passée sous pavillon indien avec Mahindra en 2016. Sa Gracieuse Majesté secourue par son ancienne colonie, comme TVS avec Norton : ironic, isn't it ?! Toujours est-il que Mahindra concrétise - enfin - son rachat avec une nouvelle moto : la Gold Star 650.
"La nouvelle BSA Gold Star hérite de l'âme de ses prédécesseurs et la combine avec la technologie moderne", explique le constructeur, qui rend effectivement un bel hommage à son emblématique "Étoile d'or" déclinée en diverses cylindrées à partir de 1938 : la preuve en photo ci-dessous !
Phare rond, réservoir en goutte d'eau avec habillage poli, selle plate et basse (780 mm), guidon relevé, pot "saucisson" et garde-boue enveloppants avec fixations chromées : les nombreuses similitudes concourent à faire de cette nouvelle Gold Star une moto aux charmes classiques authentiques, exactement comme l'Interceptor 650 de Royal Enfield (autre marque anglaise rachetée par un constructeur indien).
Grosse différence avec sa rivale : la Gold Star reste fidèle à la tradition du moteur monocylindre. Celui-ci reçoit toutefois le renfort d'un refroidissement liquide malgré la suggestion du "Air cooled" donnée par ses ailettes. L'intégration de l'imposant radiateur constitue, hélas, la seule faute de goût sur cette magnifique machine à la sobriété élégante…
Le bloc de 652 cc fait appel à des technologies récentes : injection électronique, double allumage (deux bougies), embrayage antidribble - pas superflu au rétrogradage avec un gromono ! -, ou encore l'actionnement des 4 soupapes via un double arbre à cames en tête. En revanche, sa boîte cinq rapports et ses performances limitées versent davantage vers le passé…
Sa puissance atteint 45 ch à 6000 tr/mn et son couple 55 Nm à 4000 tr/mn : rien de spécialement "décoiffant" au regard de sa cylindrée… et de son poids : 213 kg avec le plein de seulement 12 litres. Là n'est cependant pas la vocation de cette moto néo-rétro, qui présente l'avantage d'être accessible au permis A2 sans bridage.
La partie cycle donne dans le classique avec un cadre double berceau en acier, un simple disque avec étrier 2-pistons Brembo et des combinés-amortisseurs ajustables en précharge. La fourche télescopique de 41 mm - non réglable - dissimule ses plongeurs derrière des caches, comme dans l'ancien temps.
Les dimensions des jantes à 36 rayons entretiennent ce plongeon dans le passé : 100/90/18 et 150/70/17 avec des pneus d'allure classique (Pirelli Phantom Sportscomp). Même constat pour les deux cadrans à aiguilles qui indiquent la vitesse et le régime moteur : BSA ajoute toutefois une pointe de modernité en les séparant par un écran LCD.
Un ABS Continental et un port USB ancrent définitivement cette nouvelle BSA Gold Star dans le 21ème siècle. BSA prévoit une commercialisation à partir de "mars 2022" en rouge "Insignia", en argent "Dawn", en noir "Midnight", en vert "Highland" et dans une édition "Héritage" avec robe grise rehaussée de chromes.
La marque originaire de Birmingham - désormais implantée à Bandurry - n'a pas annoncé de prix pour cette nouvelle moto produite en Inde, mais MNC s'attend à un positionnement proche de l'Interceptor 650 (autour des 7000 €) malgré la différence d'architecture moteur… Rappelons que Mahindra avait par ailleurs fait part de ses projets de motos électriques BSA : restez connectés !
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