Ingénieur mécanicien installé à Paris, Louis-Guillaume Perreaux invente en 1871 un Vélocipède à vapeur à grande vitesse, équipé d'une chaudière et d'un monocylindre à distribution par tiroir et chauffé à l'alcool... La première moto était née !
L'inventeur de la première "moto" au monde, c'est Louis-Guillaume Perreaux : ingénieur mécanicien installé rue Jean Bart, dans le 6ème arrondissement de Paris, il invente en 1871 un "Vélocipède à vapeur à grande vitesse", équipé d'une chaudière et d'un monocylindre à distribution par tiroir et chauffé à l'alcool...
Et la naissance de cette première "moto", Bernard Salvat, président du Club du Motocyclettiste, la raconte comme personne :
"Imaginez", raconte Bernard Salvat : "en 1870, la ville de Paris est assiégée par les Prussiens. Gambetta s'envole pour Tours en ballon, les Parisiens communiquent par pigeons voyageurs et que fait Louis-Guillaume Perreaux pendant ce temps? Il travaille sur le projet d'une moto électrique trois ans avant l'invention du premier moteur électrique à courant continu"...
"En 1871, les Parisiens se déchirent et s'entretuent sous la Commune et que fait Louis-Guillaume Perreaux", poursuit Benard Salvat ? "Il dépose un brevet pour son Vélocipède à vapeur à grande vitesse. A l'automne 1871, les rues de la capitale résonnent encore des combats sanglants et que fait Louis-Guillaume Perreaux? Il procède aux premiers essais de son Vélocipède à vapeur sur les pavés Parisiens de la Porte Maillot"...
Peu après, cet ingénieur publie un catalogue ou est répertorié son Vélocipède à vapeur au tarif de 3000 francs or. L'histoire ne dit pas si sa machine a trouvé preneur...
Perreaux décrit son invention comme "le Vélocipède ordinaire, où l'emmagasinage des forces vives est si pénible qu'il devient une cause d'épuisement rapide et où des accidents se manifestent tôt ou tard chez les organismes faibles en troublant encore la santé des plus robustes et des plus forts... C'est donc pour remédier à cet inconvénient, et dans l'espérance d'en faire des appareils sérieux capables de rivaliser avec l'espèce chevaline et tout locomoteur, que nous avons cherché à appliquer la vapeur au Vélocipède à deux roues... Le Vélocipède à deux roues est destiné aux grands équilibristes voulant parcourir des distances fabuleuses dans un temps relativement très court"...
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Voici donc à quoi pensait M. Perreaux pendant que d'autres faisaient la guerre autour de lui. Son invention est aujourd'hui exposée au Salon Rétromobile sur le stand du Club du Motocyclettiste (stand I2), parmi 26 autres motos de marques différentes mais toutes construites également dans le département de la Seine (qui comprenait, jusqu'en 1964, Paris et la petite couronne et était alors constitué de 76 communes et 22 arrondissements : Paris, Saint-Denis et Sceaux).
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Pendant plus de 20 ans, Bernard Salvat et l'équipe du Club du Motocyclettiste ont recensé pas moins de 447 constructeurs de motos installés dans le département de la Seine.
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Bernard Salvat annonce que les recherches en la matière ne sont pas terminées et doit "rajouter prochainement à la liste" d'autres marques complètement oubliées. Il pense ainsi atteindre le chiffre de 500 constructeurs de moto dans l'ancien département de la Seine !
Egalement exposées à Rétromobile, la Gnome et Rhône 500 cm3 de 1935 à cadre tôle embouti construite en 1935 à Paris, la Cemec 750 C8 de l'escorte présidentielle de René Coty assemblée dans les ateliers de Montrouge en 1953, les 350 "Jonghi" de 1934 issues de l'usine de Choisy-le-Roi, les Dollar (marque française, comme son nom ne l'indique pas), la Mazoyer de Paris, les De Dion Bouton de Puteaux, la Blériot des Usines de Suresnes, les Motobécane de Pantin et les Bernardet, marque réputée pour ses scooters à moteur Ydral et ses side-car assemblés à Châtillon mais qui appartiennent désormais au passé.
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L'industrie de la moto française, jadis particulièrement florissante, n'a malheureusement plus grand chose à voir aujourd'hui...
Salon Rétromobile : jusqu'au 25 février 2007 à Paris Expo, Hall 7/3, Porte de Versailles, 75015 Paris
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