Le dernier bulletin de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) révèle un total de 248 morts sur les routes en novembre… et une lecture délicate de cette statistique en raison du Covid. Explications.
Difficile de tirer des enseignements pertinents à partir des données fournies par l'ONISR ces derniers mois... Exemple avec son dernier relevé de novembre : les "248 tués" sur les routes représentent une augmentation de "8%" par rapport à novembre 2021. En cela, le bilan peut être perçu comme défavorable.
Sauf que ce nombre de morts est en réalité inférieur de "4%" à la même période 2019, qui est devenue l'année de référence pour l'accidentologie : rappelons que confinements et restrictions de déplacements ont rythmé 2020, ainsi que l'année suivante (dans une moindre mesure). Conséquence logique : moins de trajets, donc moins d'accidents !
Se livrer à la moindre conclusion relève dans ces conditions de la gageure, surtout compte tenu du contexte énergétique : la flambée du carburant et ses prix délirants ne sont certainement pas sans effet sur les déplacements, ce qui peut affecter la mortalité routière.
Du côté des motards et scootéristes, la stabilité prédomine : "35" décès, soit autant qu'en novembre 2019 et un de plus qu'en 2021. Avec cinq morts, la tendance est plus préoccupante chez les utilisateurs de trottinettes et autres gyropodes électriques : c'est trois de plus qu'en 2021 et quatre de plus qu'en 2019.
.
.
.