L'association des avocats français en droit routier (AFEDR) s'oppose à la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h en dénonçant les incohérences de cette décision.
"On estime à 600 000 le nombre d'automobilistes qui, en France, roulent au quotidien sans permis de conduire, et à près d'un million le nombre d'usagers en défaut d'assurance", calcule l'association : "ajouter de la répression, c'est garantir une triste inflation de ces chiffres".
Or "les statistiques ont démontré qu'un usager de la route a 40% de chance de perdre son emploi suite à l'annulation de son permis de conduire", déplore Jean-Baptiste Iosca, président de l'AFEDR en rappelant que "chaque année, plus de 24 millions de flashes sont recensés sur les routes de France, en constante hausse, sans connaître d'amélioration significative ni mettre fin à l'hémorragie des chiffres de la sécurité routière".
L'AFEDR se dit donc "solidaire des usagers de la route et de la manifestation du samedi 3 février. Il nous paraît évident de prêter symboliquement main forte aux usagers de la route que nous défendons au quotidien sur ce sujet, tant ce projet est rejeté par l'opinion publique. Les autres pays européens réussissent à sécuriser davantage leurs routes avec des limitations de vitesse parfois même supérieures à la France, comme en Allemagne ou en Angleterre. Pourquoi prendre le risque de submerger les tribunaux de cas de contestation de permis de conduire supprimés abusivement pour des petits excès de vitesse qui n'en sont pas aujourd'hui ?", s'interroge Jean-Baptiste Iosca qui défilera samedi aux côtés des usagers de la route.
Créée en 2015, l'AFEDR regroupe "plus de 60 membres" réunis autour de la défense de l'intérêt des usagers de la route. Elle vise à apporter "un regard objectif de la profession sur les enjeux de mobilité des Français, et plus spécifiquement sur les sujets contemporains liés à l'usage de véhicules motorisés".
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