Pilote de pointe du GMT94 en World Supersport depuis deux ans, Jules Cluzel a connu une saison 2020 délicate, dominé par l’intouchable Locatelli puis touché - percuté et blessé ! - par De Rosa. Paradoxalement, le n°16 n’a jamais été aussi bon et compte sur son nouveau coéquipier, le redoutable Federico Caricasulo, pour décrocher le(s) titre(s) 2021. Interview vidéo.
En 2020, Jules Cluzel n’a pas remporté une seule course en World Supersport. Du rarement vu dans sa formidable carrière... De même, le triple vice-champion du monde et triple médaillé de bronze n’a finalement pas intégré le Top 3 mondial. Mais ne vous y méprenez pas : notre "Julo" inter-national n’a jamais roulé aussi fort !
Lors des huit premières courses de la saison passée, le n°16 du team Yamaha GMT94 a terminé deuxième à six reprises derrière le phénoménal Locatelli, nouveau venu dans la catégorie mais qui chevauchait cette "sacrée" Yamaha Bardhal... La veille de sa malchanceuse blessure à Aragon, Jules terminait encore sur le podium.
Papa comblé - et un peu "cerné" aussi... -, Jules nous confie que sa petite fille lui permet de relativiser, comme en septembre dernier notamment, lorsqu’il est heurté au freinage par De Rosa alors qu’il menait la seconde course et qu’il voit ses minces espoirs de titre s’envoler définitivement.
Le maintien des deux courses Supersport par week-end est une excellente nouvelle pour le spectacle. Après tout, le Superbike a bien droit à trois courses ! Souhaitée par Julo, cette formule s’avère cependant à double tranchant, surtout dans une catégorie où les petits jeunes attaquent parfois plus que de raison. Or les mauvaises chutes coûtent double également...
Aujourd’hui totalement remis de sa nouvelle et grosse blessure à la jambe gauche - pour rappel, le sélecteur de vitesse de sa R6 a migré à droite pour lui permettre de continuer à rouler -, le n°16 français vise encore et toujours le titre mondial en 2021...
Toujours prêt à courir - malgré d’intenses douleurs parfois -, Jules a profité du démarrage tardif du championnat cette année pour peaufiner sa préparation physique, à vélo notamment avec Randy de Puniet, Adrien Vanbeveren (que MNC avait croisé à Carole l’an dernier) ou Julian Alaphillipe, le champion du monde sur route 2020... Oui, rien que çà !
Bonne nouvelle pour Jules et ses nombreux fans : plus il s’entraîne, moins ses vieux bobos le font souffrir. De plus, ses entraînements avec ses grands champions lui permettent de progresser d’un point de vue mental. Grâce à son ami Vanbeveren par exemple, Cluzel s’est remis cet hiver au motocross, après huit ans de pause. Mollo quand même, Julo !
Le GMT94 aussi espère décrocher le titre par équipe en World Supersport. C’est dans ce but précis que l’écurie française s’offre les services d’un autre vice-champion de a catégorie : Federico Caricasulo ! Au grand damne de Jules qui s’est battu contre lui pour le sacre 2019, finalement remporté par Krummenacher ? Certainement pas.
Notre "Coq Supersportif" valide à 116 % le choix du n°64... pardon, du n°94 italien ! Cette arrivée au sein du team lui aurait déjà permis de s’améliorer en explorant ce printemps de nouvelles pistes de réglages sur la R6 durant les essais de pré-saison. Un bon partenaire de test donc, qui se transformera en farouche adversaires en course...
Lors de notre entretien chez Espace Murit à Chatillon (partenaire du GMT94, nous y reviendrons avec Christophe Guyot "himself"), Jules Cluzel évoque aussi sa respectueuse rivalité avec Lucas Mahias et leur échange de casques en fin de saison dernière, avant le passage du pilote Kawasaki Pucetti en World Superbike.
Enfin et bien évidemment, Moto-Net.Com aborde le dossier brûlant du moment sur la planète du sport moto français : la déchirante déconvenue de Quartararo à Jerez en raison du syndrome des loges. Un mal que Jules a ressenti de longues années et qu’il avait décidé de traiter "en préventif" fin 2012, juste avant de monter en WSBK...
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