Avec 2940 immatriculations, MBK affiche une hausse de +15% sur le marché moto français. Mickaël Walls, directeur des ventes de la marque française en France, établit pour Moto-Net.Com son bilan 2016 et dévoile ses objectifs pour 2017. Interview.
Moto-Net.Com : La norme d'émission Euro 4 vous a contraints à mettre à jour votre gamme pour 2017 et à rayer certains produits de votre catalogue... Coûteuse à double titre, cette norme peut-elle néanmoins dynamiser vos ventes l'an prochain grâce à l'attrait des nombreuses nouveautés ?
Mickaël Walls (directeur des ventes MBK) : L'entrée en vigueur de la norme Euro 4 coïncide avec l'introduction de nombreuses nouveautés (Tryptik 125 ABS, Flipper 125, Evolis 300 ABS) qui vont sans nul doute nous aider à soutenir nos ventes sur les segments scooters 125 et maxiscooters.
MNC : Autre restriction intervenue en milieu d'année 2016 cette fois, le permis A2 "pour tous" a-t-il dopé les ventes de vos modèles et kits 35 kW ?
M. W. : Difficile à dire concernant l'impact sur les produits MBK, mais il est vrai que nous avons réalisé une belle année 2016 sur le segment des maxiscooters MTT1 avec de bons niveaux de ventes en Evolis 250 et 400.
MNC : Toujours plus propres et plus sûrs (ABS ou freinage combiné obligatoire), les deux-roues motorisés ne sont toujours pas considérés comme une solution en ville (circulation alternée, interdiction en centre-ville, etc.). Existe-t-il des moyens pour changer cela ?
M. W. : Nous continuons, notamment à travers notre chambre syndicale, à pousser l'image des deux-roues motorisés et le développement de son usage dans les grandes métropoles. Malgré les contraintes règlementaires et le peu de soutien politique, force est de constater que le marché du scooter 125 est stable au cumul depuis début 2016, donc basé sur des fondamentaux solides et sur une clientèle qui a bien compris tous les avantages de la mobilité à deux-roues à moteur.
MNC : Le Salon de la moto de Paris 2017 est reporté... à quand et pour quelles raisons selon vous ? Une hypothétique annulation serait-elle pénalisante pour votre activité ?
M. W. : Tous les acteurs du marché sont contraints par le même environnement économique. Il convient donc, tous ensemble, de trouver les meilleurs supports et vecteurs de promotion pour notre activité. Le report du salon ne doit pas rimer avec annulation, mais avec une évolution du format plus en phase avec notre réalité économique et les attentes de nos clients... à suivre !
MNC : Que vous inspire l'évolution globale du marché français du motocycle en 2016 ?
M. W. : Une relative stabilité, signe que les fondamentaux sont solides, surtout quand on intègre à cette vision le dynamisme du marché de l'occasion. A nous professionnels de réveiller l'enthousiasme des clients pour continuer à développer le marché.
MNC : Quel bilan dressez-vous pour votre marque en 125 et en gros cubes ?
M. W. : Nous avons progressé significativement sur le segment "scooter 125", notamment grâce au succès rencontré par notre Ocito 125, les bonnes ventes de l'Evolis et notre politique tarifaire volontariste autour de Tryptik qui s'installe solidement sur le marché. Nos résultats en maxiscooters sont en phase avec nos attentes, que ce soit autour de l'Evolis 250 que du 400.
MNC : Quels modèles ont particulièrement bien fonctionné cette année?
M. W. : L'Ocito 125 représente une belle surprise (quoique assez prévisible au regard de son excellent rapport prix/prestations) et nos progrès en maxiscooters sont encourageants surtout avant l'introduction du nouvel Evolis 300.
MNC : Quels sont ceux qui sont restés en retrait ? Pourquoi ?
M. W. : Le segment des scooters 50 représente pour nous une réelle source de préoccupation au regard du marché atone rencontré cette année.
MNC : Vos nouveautés 2016 ont-elles atteint leurs objectifs commerciaux ?
M. W. : Nous réalisons une année relativement conforme à nos prévisions, notamment sur les segments 125 et maxiscooters.
MNC : Quelle a été la bonne surprise de votre année 2016 ? Et la moins bonne ?
M. W. : La météo clémente de cet automne nous a permis de réaliser de bons scores sur le dernier trimestre. A contrario, la météo désastreuse du printemps n'a pas aidé à tirer les ventes comme escompté sur cette période.
MNC : Quel a été selon vous l'événement marquant de l'année 2016 dans le monde du deux-roues ?
M. W. : Même si nous ne sommes pas directement touchés avec la marque MBK, la libéralisation des 100 ch représente un signe intéressant d'harmonisation européenne et met enfin un terme à une mesure discriminante.
MNC : Quelles sont vos bonnes résolutions pour l'année 2017 ?
M. W. : Réussir l'introduction de nos nouveautés dans un marché que nous espérons dynamique.
MNC : Quels sont vos grands rendez-vous 2017 ?
M. W. : La gestion de la transition Euro 3 / Euro 4 fin 2017 concernant le segment 50 cc représentera pour nous un point de vigilance important.
MNC : Pour conclure, qu'aviez-vous commandé au Père Noël cette année ?
M. W. : Une météo plus clémente, des politiques enfin ouverts à l'alternative deux-roues motorisés en ville et un marché dynamique !
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