La vidéo de la chute de Joshua Boyd, percuté par un morceau de carénage tombé de la moto devant lui, est particulièrement spectaculaire... Le pilote s'en sort miraculeusement sans blessures graves mais pousse un coup de gueule à propos de la sécurité sur circuit et de l'imprudence de certains motards.
"Le 3 juin 2017 aurait bien pu être le dernier jour de ma vie à cause de l'erreur d'une autre personne", estime Joshua Boyd, victime d'une terrible chute sur le circuit de Snetterton, en Angleterre, lorsqu'il a été fauché par un morceau de carénage qui s'est détaché de la moto devant lui.
Littéralement assommé par par la violence du choc, il a poursuivi sur l'élan, inconscient, et a heureusement chuté de sa moto juste avant qu'elle ne heurte de plein fouet les barrières de sécurité !
"Nous vivons clairement dans un monde où les gens ne peuvent pas prendre leurs propres décisions et doivent être tenus par la main toute leur vie", regrette le motard britannique : "ça me rend malade de voir à quel point les organisateurs de journées piste s'empressent de vous interdire de rouler si vous dépassez les normes sonores d'un seul décibel, mais ne vérifient pas que les motos elles-mêmes sont conformes".
"Cette chute est due à l'imprudence du pilote de la ZX-10R jaune", dénonce Josh sur sa page Facebook en soulignant qu'un "carénage convenablement fixé et sécurisé ne "tombe" pas comme ça".
"Le sabot moteur a heurté ma tête à une vitesse qui dépassait facilement les 140 mph (225 km/h, NDLR)", poursuit le pilote : "j'ai immédiatement perdu connaissance, mon corps a basculé en arrière et j'ai glissé sur le côté de la moto. Heureusement, je n'ai aucun souvenir de l'accident. Je me rappelle juste avoir quitté la pitlane, puis je me suis réveillé à l'hôpital, la vision troublée, en voyant des couleurs différentes dans chaque oeil. Tout ce qu'il me reste, c'est une moto totalement ruinée et quelques vidéos pour essayer de comprendre tout ce merdier".
"Si j'étais resté sur la moto au moment de l'impact (contre les glissières, NDLR), je doute que je serais encore là pour partager ça avec vous", note le motard anglais très remonté contre les organisateurs de journées de pilotage sur circuit : "je doute qu'ils vérifient les motos, ils sont assurés pour les décès et ce n'est pas dans leur intérêt de refuser ceux qui ne peuvent pas se débrouiller seuls".
"J'ai eu une chance incroyable de m'en tirer sans blessures sérieuses et je ne participerai certainement plus jamais à une journée piste", prévoit le pilote qui s'en tiendra désormais "aux tests officiels du British Superbike (BSB) et aux clubs d'organisation de courses respectables, où les machines sont vérifiées avant leur départ. Je remercie tous ceux qui se sont arrêtés après l'accident, même s'ils ont eux-mêmes mis leur vie en danger".
.
.
.