Fabio Quartararo aborde sa première trêve hivernale MotoGP avec satisfaction après avoir rapidement pris ses marques sur la Yamaha M1 du team Petronas SRT. Le jeune pilote niçois se montre motivé et positif à propos de son arrivée parmi l'élite des Grands Prix.
Si les catégories Moto3 et Moto2 ne comptent hélas aucun français en 2019, le MotoGP aligne en revanche deux tricolores : Johann Zarco, qui passe de Yamaha à KTM pour sa troisième année en catégorie reine, et le débutant Fabio Quartararo, engagé au sein de la nouvelle équipe Petronas SRT (pour "Sepang Racing Team") qui remplace Tech3 en tant que structure satellite de Yamaha.
A seulement 19 ans, le niçois intègre l'élite après quatre saisons dans les catégories inférieures : deux en Moto3 (10ème au général en 2015 et 13ème en 2016) et deux en Moto2 (13ème en 2017 et 10ème en 2018). Des années d'apprentissage en dents de scieet parfois frustrantes pour "El Diablo", qui nourrissait des espoirs de titres lors de notre interview MNC réalisée au printemps 2015...
"Mon objectif qui est d'être champion du monde Moto3. Ensuite, je me concentrerai sur l'obtention du titre en Moto2, puis en MotoGP", planifiait alors avec ambition le n°20 - qui venait à l'époque d'écraser le championnat d'Espagne - quand le Journal moto du Net l'interrogeait sur ses objectifs.
Sa trajectoire est finalement passée assez loin de celle espérée pour diverses raisons, entre autres liées à son entourage et à la pression portée sur ses épaules : perçu comme le possible futur Marc Marquez, Fabio avait une mission probablement trop lourde à accomplir. Mais il s'est donné les moyens d'effacer les doutes pour décrocher l'an passé sa première victoire en Grands Prix lors du GP de Catalogne !
De nouveau sur le podium la course suivante aux Pays-Bas (le 4ème en de sa carrière), le n°20 n'a ensuite plus quitté le Top 10 et s'est hissé par deux fois à la cinquième position, en Thaïlande puis en Malaisie. Autant de solides performances qui n'ont pas échappé à Yamaha et à son nouveau team satellite Petronas SRT, qui a décidé de le faire grimper en MotoGP pour 2019.
"La première fois que j’ai évoqué ce sujet avec mon manager, c’était le lundi juste après Assen (où il venait de terminer 2ème, NDLR) : il m’a juste dit qu’il y avait une possibilité de me faire grimper en MotoGP", se souvient Fabio. "Et puis le projet a avancé jusqu’au point de devenir réalité en Allemagne. C’est à ce moment-là que nous avons signé le contrat".
Le projet de cette nouvelle équipe Yamaha Petronas SRT - également engagé en Moto2 et en MotoE - s'articule autour de deux jeunes pilotes prometteurs : Fabio et Franco Morbidelli, qui passe avec soulagement de la Honda RC213V à une M1 jugée beaucoup plus évidente par le champion du monde Moto2 2017.
De par son statut de "Rookie", le français hérite d'une moto moins évoluée que celle de Morbidelli, qui a conclu sa première année en MotoGP à la 15ème place au sein du team Marc VDS. Yamaha évoque une configuration "B" pour Fabio et "A" pour Franco : en clair, la moto de Morbidelli se rapproche plus de celles de Rossi et Viñales et bénéficiera de davantage d'évolutions.
"Sincèrement, je ne pensais pas avoir une aussi bonne opportunité de monter en MotoGP cette saison", se réjouit Fabio Quartararo, qui n'accorde pour l'instant aucune importance à ces différences. "Mais après avoir opéré un premier contact, j’ai su que ce team allait tout mettre en œuvre pour passer meilleur team satellite, en s’entourant de personnes ultra-professionnelles, le tout dans une atmosphère positive".
Ses premiers tours sur la M1 se sont déroulés à Valence (Espagne), lors des traditionnels premiers essais d'intersaison organisés dans la foulée de la finale. Un premier contact positif puisque Fabio a décroché le 16ème chrono à 1,334 sec du leader, alors qu'il découvrait les pneus Michelin, les disques carbone et l'incroyable puissance d'une MotoGP (environ 270 ch) !
"C’était assez étrange", se remémore-t-il. "J’étais un peu anxieux, franchement je n’étais pas super à l’aise. A la ré-accélération, je sentais vraiment la puissance délivrée par cette moto, c’était juste… spectaculaire. Même en sixième, je partais en wheelie. Je ne me suis jamais autant amusé en ligne droite !".
"Même si je m’y attendais quelque peu, j’ai vraiment été surpris par la puissance, qui plus est dès les bas régimes", avoue le n°20. "On monte très facilement à 300 km/h, mais je m’y habitue peu à peu. En fait, je pense que la plus grosse différence vient des freins carbone. On ralentit beaucoup plus fort, alors que les points de freinage sont presque les mêmes".
Le freinage et l'entrée en courbe sont les deux points sur lesquels Fabio Quartararo a très vite perçu l'importance de s'améliorer, sans toutefois bousculer ses habitudes de pilotage. Une bonne nouvelle pour le français, qui s'est ensuite classé 12ème à 0,816 sec du leader lors de sa deuxième session d'essais à Jerez (Espagne) !
"Nous avons analysé mon pilotage avec mon équipe technique et contrairement à ce que je pensais, je n’ai pas autant besoin de le changer", explique Fabio, qui a prouvé cette "rapide mise en selle" en bouclant la dernière journée de tests à Jerez dans le sillage de Valentino Rossi (11ème à 0,654 sec du leader). "Ceci étant, je sais que je dois être plus rapide en entrée de virage, mais ça se fera petit à petit".
Place désormais à un repos bien mérité jusqu'aux prochains essais officiels prévus en février à Sepang (Malaisie), durant lesquels Fabio Quartararo espère continuer à progresser étape par étape pour se rapprocher des avant-postes.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
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