Pour rouler sur route - beaucoup - et sur circuit - un peu -, le Journal moto du Net enfile depuis plus de deux ans une paire de gants Alpinestars SP-8. Catalogués au rayon "Racing" de la marque italienne, ces gants de moto mi-saison se sont révélés plus polyvalents que prévu... Essai longue durée MNC.
Obligatoire depuis le 20 novembre 2016, le port de gants pour les conducteurs et passagers de deux-roues motorisés est une évidence pour les motards, les "vrais". Pour effectuer ses essais, duels et autres comparatifs, Moto-Net.Com ne part jamais sans une bonne paire de gants... comme les Alpinestars SP-8 ?
Bien qu'appartenant à la branche Racing de la prestigieuse famille italienne - qui fabrique en Indonésie -, ces gants offrent un look plutôt sage et relativement passe-partout. Dans "notre" coloris noir et blanc, ils s'accordent à tous les types de tenues : sportive évidemment, mais aussi urbaine ou touring, voire rétro. En un mot : polyvalents !
Il faut reconnaître qu'Alpinestars a soigneusement peaufiné cet équipement censé en premier lieu protéger les mains du pilote et, accessoirement les embellir. Ainsi, la coque des phalanges possède une doublure en relief et siglée du distinctif "a" étoilé qui évite l'aspect trop plastoc brut de certains gants "Récingue".
Sur l'autre face, côté paume, le renfort en suède synthétique est lui aussi décoré de motifs. Le marquage finit par disparaître par endroit : si, comme MNC, vous aimez essorer la poignée, l'extérieur de la main droite fatigue... mais ne se déchire pas. Ouf !
Sur les renforts - avec rembourrage en mousse EVA - du pouce, du dos de la main et du poignet, le cuir est élégamment et pertinemment perforé : ces gants de mi-saison peuvent être utilisés dès que le thermomètre atteint les 10 degrés et jusqu'à environ 25°C.
Les protections des doigts isolent non seulement des chocs mais aussi du froid durant un quart d'heure : le temps d'aller au boulot l'hiver ! Les trous sur les flancs des doigts permettent quant à eux de faire circuler l'air en cas de forte chaleur l'été. Doublement polyvalents, en deux mots.
Enfiler et retirer ces SP-8 ne pose aucun souci, pour la simple - et malheureuse - raison qu'aucune fermeture ne vient verrouiller les gants au niveau du poignet. Le serrage à ce niveau est assuré par un simple élastique, ce qui nous semble un peu léger pour du matériel sportif.
Le scratch au niveau de la manchette permet heureusement de serrer solidement le gant autour du bras, par-dessus le blouson. La longueur et l'épaisseur de la protection n'étant pas exagérées, on peut également glisser le gant sous la manche : en cas de pluie, cela évite aux gouttes de ruisseler le long du bras vers l'intérieur du gant !
Mais on atteint ici le gros point faible de ces gants : ils ne sont pas étanches ! Une bonne averse suffit à imbiber d'eau les protections en mousse. Plus regrettable encore, le cuir perforé résiste mal à la pluie, aux enfilages et aux allers-retours sous la veste ou le blouson.
Malheureusement, ce défaut accélère grandement le vieillissement de cette paire de gants. De même, l'usure prématurée de la jolie mais fragile décoration de la coque de protection sur le dos de la main font paraître les SP-8 plus fatigués qu'ils ne sont réellement.
C'est d'autant plus dommage qu'ils se montrent très confortables à l'usage. Outre la facilité d'enfilage, le Journal moto du Net a apprécié les coutures internes judicieusement placées donc tout à fait transparentes, ainsi que le fin toucher au bout des doigts.
De même, les doigts "préformés et anatomiques" ne sont absolument pas rigides, et le pont "breveté Alpinestars entre l'annuaire et le petit doigt, qui prévient la rupture des coutures et la séparation des doigts en cas de glissade", laisse une appréciable mobilité et indépendance aux deux derniers doigts de la main.
Les motards qui ne placent pas le look tout-beau-tout-neuf parmi leurs priorités pourront porter leurs Alpinestars SP-8 longtemps et ne regretteront pas leur investissement : ils sont parfaitement résistants au niveau des coutures ou des scratchs, et les pièces en cuir non-perforées et non martyrisées par les manches tiennent bon également.
Au final, Moto-Net.Com recommande l'achat de cette paire de gants et son utilisation... mais par temps sec si possible ! MNC invite par ailleurs ses lecteurs à jeter un coup d'oeil au catalogue Alpinestars dans lequel vient d'apparaitre la seconde génération, proposée au même tarif (environ 90 euros) : les SP-8 V2, en photo ci-dessous.
Les italiens semblent avoir corrigé l'un des défauts de la première version : le recours au cuir perforé est limité aux endroits critiques. Il manque en revanche toujours une seconde fermeture pour bien encercler le poignet... et on espère que la coque supérieure vieillira mieux.
Nouvelle génération - de gants comme d'utilisateurs ! - oblige, le bout de l'index est compatible avec les smartphones et GPS : plus besoin d'enlever ses gants pour gérer son application anti-radars assistant à la conduite communautaire ou pour chercher sa route via le GPS... Il faut bien vivre avec son temps.
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