L'embauche de Jorge Lorenzo chez Ducati répond à un but précis : ramener le titre aux Rouges de Bologne, si possible dès 2017. Les italiens ne négligent dans cette optique aucune piste, quitte à appeler d'anciens champions du monde à la rescousse comme Casey Stoner et Max Biaggi.
Dix ans. Cela fera dix années en 2017 que Casey Stoner a amené Ducati au titre mondial en MotoGP. Par la suite, jamais la marque de Bologne n'est parvenue à renouer avec le niveau de performances et de domination de cette période bénite, où rien ne semblait résister au binôme "Desmosedici-Stoner". Même l'illustre Valentino Rossi s'y cassa les dents - et le moral - en 2011 et 2012 !
Mais désormais la donne a changé : la MotoGP des Rouges a retrouvé une compétitivité de premier plan, validée par les victoires de Iannone sur le sec en Autriche puis de Dovizioso sous la pluie en Malaisie. Grâce aux choix pertinents de Gigi dall Igna Ducati est de nouveau prêt à briguer la couronne : c'est dans cet objectif que Jorge Lorenzo a été débauché de chez Yamaha, avec à la clé un juteux contrat de 12 millions d'euros.
Sauf que ledit Lorenzo débarque seul dans l'aventure : son staff a préféré rester fidèle aux japonais, notamment son manager Wilco Zeelenberg. Pour conseiller le majorquin, Ducati a donc caressé un temps l'idée de l'associer au plus talentueux de ses pilotes : le "Casey'ment" retraité Casey Stoner, devenu pilote de développement pour les Rouges.
Les deux hommes se connaissent et se respectent - à défaut de s'apprécier - et l'un comme l'autre se disent partant pour collaborer : l'ancien champion australien était d'ailleurs présent aux côtés de Lorenzo lors de ses premiers essais à Valence, décortiquant avec lui ses premiers tours de roues. Mais pour Stoner, pas question de s'investir davantage, même si Lorenzo a apprécié son aide : "Casey est très talentueux et il explique très bien les choses, même si nous ne sommes pas d'accord sur tout".
Mais Stoner le dit et le répète : il ne reprendra pas du service en Grands Prix, fatigué qu'il est des obligations médiatiques et des voyages incessants loin de ses proches. Or pour coacher Lorenzo, l'australien devrait replonger à plein temps dans ce monde qu'il dit détester. Sans parler du fait qu'une prise de becs n'est pas à exclure entre ces deux caractères forts !
Bref, Ducati a fait le deuil de son désir de voir Stoner aider Lorenzo, du moins à temps complet. L'ancien n°27 continuera sans doute à conseiller le majorquin, mais pas de manière assidue ni réellement officielle. Pour pourvoir ce poste crucial, la marque de Bologne s'est ensuite tournée vers Max Biaggi, proche et idole de Jorge Lorenzo.
L'un des aspects intéressants de cette collaboration est que le "Corsaire" et le transfuge Yamaha ont en commun un style de pilotage fluide et tout en finesse, à l'opposé finalement de celui de Stoner. Mais là encore, le projet est tombé à l'eau suite au refus de Biaggi…
“En effet, cette opportunité m'a été présentée", avoue le célèbre n°3. "Mais j’aurais été amené à m’intégrer dans une structure qui a ses propres lois et son équilibre", a-t-il précisé. Une façon polie de dire non à une équipe dont la façon de fonctionner ne semble pas au goût de l'exigeant Biaggi… Autre explication à ce refus : Max Biaggi a récemment été récruté pour diriger le team Mahindra en championnat de vitesse italien, avec l'ambition à moyen terme de faire monter de jeunes transalpins en Grands Prix.
En attendant, Jorge Lorenzo sera seul pour sa prochaine séance d'essais sur la Ducati officielle, prévue fin janvier lors des premiers tests officiels 2017 en Malaisie. Le n°99 s'entraîne d'arrache-pied afin d'être prêt au combat à Sepang, conscient de l'importance d'une condition physique sans défaut pour exploiter au mieux la tempétueuse MotoGP italienne…
"J'ai besoin d'être physiquement mieux préparé que jamais, parce que la moto semble plus difficile à piloter", explique Loren-show, qui assimile Ducati à "la Ferrari du deux-roues". "Il y a une aura, quelque chose de magique : cagner avec cette moto serait très spécial. Et les fans de Ducati aiment la marque, peut-être plus que les pilotes ! Cela n'arrive nulle part ailleurs !", estime l'ancien coéquipier de Valentino Rossi
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