Un an après avoir sorti sa Multistrada V4, plus performante mais aussi plus routière que la précédente génération déclinée en Enduro, Ducati propose aux fondus de tout-terrain un tout nouveau trail : la DesertX croquée et validée par deux français, le designer Jérémy Faraud et le champion Antoine Méo !
Pour valider son tout nouveau Projet X trail, Ducati avait besoin d’un expert. Et comme en matière de design, la firme de Bologne s’est offert les services d’un français ! Dessinée par Jérémy Faraud (à l’origine notamment des Scrambler Desert Sled et 1100, de la Streetfighter V4), la DesertX a été testée et approuvée par Antoine Méo (voir la vidéo en bas d’article)...
Quintuple champion du monde d’Enduro sur Husqvarna en 2010 et 2011, puis sur KTM en 2012, 2013 et 2015, double vainqueur des ISDE pour la France (2009-10), le pilote-agriculteur-youtuber (!) s’est ensuite mesuré en 2016 et 2018 au Dakar : victorieux sur deux étapes à chaque fois, le pilote Katoche a terminé 7ème puis 4ème du "Roi des Rallyes". Respectable, non ?
Premier surpris par sa pige dans le désert au guidon d’une Ducati, Monsieur Méo certifie qu’il a également été "très surpris par le travail que (les italiens) ont fait sur cette moto". Réputée pour ses machines - redoutée pour ses championnes ! - de Superbike et de MotoGP, la firme de Bologne part visiblement du bon pied pneu en rallye-raid et pourrait un jour s’imposer dans cette discipline ?!
Selon notre compatriote, "la moto est bien équilibrée et légère à l’avant". Légère "tout court" même puisque ce maxitrail de près de 1000 cc ne pèse que 223 kilogrammes... tous pleins faits ou presque, l’astucieux second réservoir de 8 litres monté sur la boucle arrière étant optionnel.
Dévoilée sous la forme d’un concept au salon Eicma 2019 avec un bon vieux Desmodue de 1079 cc, la DesertX est armée du tout dernier Testastretta 11° de 937 cc qui développe dans cette version 110 chevaux et 92 newtons-mètres. Un soupçon plus rond que sur le Monster ou le Multistrada V2, le moulin - à eau - est associé à une boite de vitesses totalement reconfigurée...
Les cinq premiers rapports ont été raccourcis, le premier et le deuxième en particulier "afin de faciliter les phases de conduite à basse vitesse dans les passages difficiles typiques de l'utilisation off-road". À l’inverse, le sixième rapport a été allongé pour améliorer la consommation et le confort sur de longues liaisons, effectuées sur autoroute, pourquoi pas.
"La moto reste très douce et le couple du moteur vous aide à rouler en troisième vitesse sans problème et à flotter sur le sable", fait fantasmer Antoine Méo, laissant à son ancien patron chez Husqvarna, Pierluigi Zampieri désormais directeur Recherche et Développement chez Ducati, le soin de détailler l’impressionnant contenu technologique de ce nouveau trail. Limite assommant, non ?
La DesertX propose en effet pas moins de six modes de conduite (Wet, Urban, Touring, Sport, Enduro et l’inédit Rallye) qui mixent automatiquement et au mieux les modes moteur (Full, High, Medium et Low) avec les assistances au pilotage : frein moteur (EBC), antipatinage (DTC), anticabrage (DWC), quickshifter (DQS) Up&Down et ABS en virage, tous renseignés par la centrale inertielle Bosh (IMU)... "Mamma mia" !
Tous ces paramètres se contrôlent via l’écran TFT couleur de 5 pouces installé à la verticale - à la manière d’un road-book de moto de rallye, donc - et se commandent directement à partir du guidon. La DesertX dispose d’ailleurs d’un bouton spécifique qui permet, dans les deux modes tout-terrain, de faire sauter l’ABS. Une bonne nouvelle pour les spécialistes de tout-terrain !
L’ensemble des futurs proprios de cette Ducati seront ravis d’apprendre que l’accueil à bord a séduit Antoine Méo : "que vous soyez debout ou assis, il est très naturel de la conduire, garantit l’ambassadeur - sur facture... -, précisant que "le réservoir est très petit (mais contient tout de même 21 litres de carburant, NDLR) et l’ergonomie de la selle (perchée à 875 mm, NDLR) est bien faite".
Notre compatriote ne commente pas le comportement des suspensions Kayaba à - très - grands débattement, ni le ressenti des freins Brembo, pas plus que le choix de pneus Tubeless sur les jantes à rayons de 21 et 18 pouces (voir la fiche technique en ci-dessous pour toutes les données et références)... Mais il ne fait aucun doute que Méo a été grandement satisfait par ces périphériques.
Attendue dans les concessions françaises "à partir de mai 2022" dans son unique coloris Blanc (boh, même pas de Rouge Ducati ?...), la DesertX s’affichera à 16 290 euros. Les motards débutants et fortunés pourront la commander au même prix dans sa version A2 bridée à 95 ch, donc "castrable" en 47,5 ch (35 kW légaux).
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