Suite à notre article du 23 juillet 2019 intitulé « Le comité d’évaluation des 80 km/h dénonce une manipulation des chiffres », le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, nous a adressé un droit de réponse que nous publions ci-dessous en intégralité, comme le veut la loi.
Vous estimez que l’évaluation des effets de l’abaissement des vitesses à 80 km/h sur les routes à double-sens sans séparateur central réalisée par le CEREMA et pilotée par l’ONISR relève de « méthodes arbitraires » et de « manipulation des chiffres ». La cause est, selon vous, que le nombre de vies épargnées grâce à cette mesure – 206 en 1 an - a été établi en comparant l’année écoulée avec la moyenne sur 5 ans, et non avec les 12 mois précédents.
Or, c’est précisément le contraire : c’est pour permettre une meilleure fiabilité que le repère choisi par les statisticiens est la moyenne sur 5 ans, et non une seule année, afin de lisser les phénomènes exogènes (trafic, météo…).
Permettez-moi de vous présenter donc un peu mieux ces deux organismes évaluateurs : fort de 3100 collaborateurs répartis sur tout le territoire national, le Centre d’expertise pour les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) est mondialement réputé pour son expertise scientifique et technique dans plusieurs domaines, notamment celui de la sécurité routière. Quant à l’Observatoire national interministériel de Sécurité routière (ONISR), c’est un organisme indépendant, certifié comme tel par l’Autorité de la statistique, et qui vient de fêter son quart de siècle.
Les « méthodes arbitraires » et la « manipulation des chiffres » ne sont pas vraiment le genre de ces maisons… et l’intégrité intellectuelle des femmes et des hommes qui les composent méritent infiniment mieux que vos soupçons.
Emmanuel BARBE
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