La Police nationale a expérimenté la semaine dernière en Île-de-France deux drones chargés de filmer depuis les airs certaines infractions comme le chevauchement de ligne continue. Première cible de cette attaque des drones : les motards...
Détecter les infractions routières avec des drones n'est une nouveauté : ce type de contrôle aérien est en projet depuis plusieurs années pour sanctionner massivement, tout en réalisant des économies par rapport aux "traditionnels" contrôles aériens par hélicoptère, très coûteux en carburant et en personnel.
Ici, un seul technicien maoeuvre le drone à environ 30 mètres du sol tandis les images filmées sont renvoyées sur un écran. Portée du dispositif ? "Jusqu'à un kilomètre", expliquent à à nos confrères de France Info les forces de l'ordre chargées de cette expérimentation menée la semaine dernière en Ile-de-France.
Autre "avantage" à peine dissimulé : échapper aux dispositifs de partage de localisations des zones de contrôles comme Waze, Coyote, Wikango, etc. Impossible en effet de communiquer la position d'un engin aussi petit et mobile qu'un drone, si tant est qu'on ait le temps de l'apercevoir dans le ciel !
Un malheur n'arrivant jamais seul, cette opération menée par la CRS autoroutière de Massy (Essonne) et la Préfecture de police de Paris visait exclusivement les motards : les deux drones déployés au-dessus de l'A126 étaient chargés de détecter les deux-roues en franchissement de ligne continue, circulation à contresens et circulation sur une bande d'arrêt d'urgence.
Au total, pas moins de "35 motards" auraient été verbalisés "entre 7h30 et 8h45" souligne France Info, soit "deux fois plus qu'un contrôle routier classique". Certains ont perdu trois points et 90 euros sans même avoir aperçu leur "bourreau électronique" qui survolait vicieusement leur casque... On n'arrête pas le progrès !
Le responsable de l'opération - évidemment ravi - compare le drone à "un amplificateur pour l'agent verbalisateur". Ce dispositif redoutable, testé avec le même "succès" dans le Val-d'Oise, la Seine-et-Marne et les Hauts-de-Seine, devrait prochainement intégrer un "maximum de départements"...
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