Face à l'éventuelle baisse de la vitesse sur les routes à 80 km/h qui serait dans les cartons du gouvernement, les associations de défense des conducteurs comme la Fédération française des motards en colère et 40 millions d'automobilistes se mobilisent en lançant des pétitions. Explications.
Alors que la la limitation de vitesse sur les routes françaises bilatérales (sans séparateur central) pourrait être abaissée à 80 km/h au lieu de 90 (lire MNC Live du 4 décembre 2017), la Fédération française des motards en colère (FFMC) dénonce le "passage en force de cette mesure, véritable serpent de mer de la Direction de la sécurité routière, qui s’appuie sur du vent pour la défendre".
Seule une expérimentation limitée a été menée sur certaines routes, "sans que les résultats de cette pseudo-expérimentation n’aient été rendus publics !", s'insurge l'association de défense des motards en regrettant que les citoyens soient obligés de "subir une fois de plus les diktats du "tout-vitesse" et du "tout-répressif" que ne cessent de nous asséner nos gouvernements successifs".
"L’expérimentation menée depuis 2015 sur 80 km de routes nationales (RN7, RN151 et RN57) n'a montré aucune réelle amélioration de la sécurité routière sur ces portions", souligne la FFMC en calculant que dans le même temps, "le nombre de véhicules verbalisés par les radars automatiques installés dans ces zones a été pour certains multiplié par 3 !"
Selon la FFMC, cette baisse à 80 km/h ne viserait qu'à améliorer la rentabilité des radars, "déjà mise à mal par un rapport sénatorial qui fustige l’utilisation des fonds récoltés à d’autres fins que des investissements en sécurité routière".
Les motards en colère (et citoyens !) demandent notamment que "l'argent récolté par les radars serve à plus de sécurité pour les usagers (entretien des routes, doublage des glissières de sécurité, etc.)" et que "les autoroutes, réseau le moins accidentogène, soient rendues aux usagers et accessibles gratuitement".
De son côté, l'association 40 millions d'automobilistes rappelle qu'à la question "Faut-il réduire la limitation de vitesse sur le réseau routier ?" posée par Le Parisien en avril 2015, "les Français avaient répondu "non" à 74%"...
"Il s'agit du nouveau chiffon rouge que le gouvernement agite pour masquer son impuissance à régler les vrais problèmes - crise économique, chômage, sécurité", écrivions-nous il y a bientôt quatre ans à propos de cette baisse à 80 km/h soutenue alors par Manuel Valls (mais si, l'ancien premier ministre) et reprise aujourd'hui par le gouvernement d'Edouard Philippe (mais si, le barbu)... L'histoire "en marche", en somme ?!
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