Marc Marquez scelle par une victoire au GP du Japon 2018 son cinquième titre en MotoGP, son septième en Grands Prix moto. Le pilote HRC devient à 25 ans le plus jeune septuple champion du monde de l'histoire au Motegi, circuit de son employeur Honda.
Andrea Dovizioso ne sera finalement pas parvenu à repousser l'échéance : l'italien, parti en trombes depuis la pole au Motegi, a passé l'essentiel du GP du Japon 2018 en tête avant de céder face à Marc Marquez. L'officiel Honda, comme souvent tapi dans l'échappement de la Ducati en position d'observation, s'y est repris à deux reprises...
Marc Marquez a tout d'abord tenté de prendre le commandement à onze tours de l'arrivée, mais "Dovi" a immédiatement répliqué pour tenter d'empêcher son rival d'accéder au titre. Le n°93 a ensuite patienté jusqu'aux quatre derniers tours, avant de porter une deuxième offensive que le n°4 n'a pas été en mesure de parer.
Sous pression, Andrea Dovizioso s'est alors pris les pieds dans le tapis et signe au plus mauvais moment son quatrième résultat blanc de la saison... Marc Marquez, débarrassé de toute opposition et panneauté de lchute du Dovi, franchit en vainqueur la ligne d'arrivée : le voilà de nouveau champion du monde MotoGP, comme en 2013, 2014, 2016 et 2017 !
A seulement 25 ans et 231 jours, Marquez réalise l'exploit d'égaler l'australien Mick Doohan, lui aussi sacré à cinq reprises en catégorie reine au sein du team Honda-Repsol. Le natif de Cervera n'est plus qu'à deux longueurs d'un certain Valentino Rossi, détenteur de sept sacres en 500/MotoGP et de neuf titres en tout. "Je suis fier de partager ça avec Marc", a commenté Doohan.
Au talent et à la vitesse, Marc Marquez - aussi titré en 125 en 2010 et en Moto2 en 2012 - ajoute une touche de panache dans l'obtention de sa septième couronne en Grands Prix moto, scellée par une victoire sur le propre circuit de son employeur. C'est la troisième fois que Marquez offre le sacre suprême à Honda au Motegi, ce qu'il ne manque pas de souligner !
"Je me sens vraiment bien, c'est génial de pouvoir décrocher le titre dès la première occasion : le grand patron de Honda doit savourer !", sourit le nouveau champion du monde qui a remporté huit victoires en quinze courses disputées cette année, dont les trois dernières. "Dommage pour Dovi qui méritait d'être sur le podium", ajoute-t-il sportivement.
Si Ducati a de nouveau été en mesure de lutter pied à pied avec Honda pour la victoire au Japon, ce ne fut pas le cas de Yamaha, loin s'en faut... Pourtant très bien parti à l'extinction des feux depuis la 9ème place sur la grille, Valentino Rossi a fait illusion pendant quelques tours en restant dans le premier groupe.
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Mais la performance du Docteur n'était qu'un feu de paille, alimenté par le fait que Dovizioso et Marquez tournaient dans des chronos peu élevés pour jauger les conditions. Dès que "Dovi" a accéléré la cadence vers le cinquième tour, passant sous la barre des 1'46, les limites du potentiel de Rossi sont apparues : il a immédiatement été décroché, prenant plusieurs dixièmes dans la vue.
Hélas, malgré son talent et son expérience, le n°46 n'était pas en mesure d'inverser la tendance : pire, son rythme a ensuite régressé, ce dont ont profité Iannone et Rins pour tenter de suivre le trio de tête "Dovizioso-Marquez-Crutchlow". Le Docteur sauve miraculeusement la 4ème place grâce aux chutes successives de Iannone et Dovizioso.
Battu par Marquez, Crutchlow et le jeune Rins, Rossi termine tout de même à 6,413 sec du vainqueur... Une course décevante donc, qui douche durement l'enthousiasme soulevé par le bref retour aux affaires de Yamaha en Thaïlande. Visiblement, les changements opérés sur l'électronique de la M1 ne sont pas suffisants, comme le redoutait le nonuple champion du monde.
The big boss is here
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Devant les dirigeants Yamaha, Valentino Rossi termine néanmoins premier pilote de la marque, deux positions devant Johann Zarco qui essuie aussi une sacrée déconvenue... Qualifié deuxième sur la grille, Johann briguait a minima le podium, voire la victoire : "Marc et Andrea seront occupés par la lutte pour le titre, pourquoi ne pas essayer d'en profiter ?", ambitionnait le pilote Tech3.
Hélas, jamais le n°5 ne fut en mesure de se battre devant : ralenti par un wheeling à l'extinction des feux puis gêné par Miller, Johann a perdu plusieurs positions avant même le premier virage. Problème : le futur pilote KTM n'avait pas le rythme pour revenir devant et s'est même fait dépasser par Bautista en fin de course, quand sa M1 a commencé à baisser de régime.
Même déception pour Viñales qui le suit à l'arrivée à la 7ème place : l'espagnol a longtemps occupé une lointaine 11ème position, avant de profiter des chutes pour rentrer dans le top 10. Pour "Mack", le coup est encore plus rude tant il se réjouissait d'avoir enfin mis le doigt sur la clé du manque de compétitivité de la M1 en modifiant sa répartition des masses. Visiblement, ce n'est pas encore le cas...
Grâce à sa victoire au Japon et à la chute de Dovizioso, Marc Marquez - qui a illustré son accès au "septième niveau" avec une fausse arcade de jeux vidéos dans son tour d'honneur - porte son avantage au provisoire à 102 points, soit l'équivalent de quatre succès d'avance. Largement suffisant pour coiffer la couronne mondiale 2018, puisqu'il ne reste que trois courses à disputer - Australie, Malaisie et Valence - et 75 points à distribuer !
#Level7 @marcmarquez93 wraps up his 7th World Championship pic.twitter.com/IckYhYYypY
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Crédité de 194 points contre 296 pour Marquez, Andrea Dovizioso échoue dans sa quête de retarder le sacre de son rival, comme il l'avait fait l'an dernier en repoussant le titre jusqu'à la finale à Valence (Espagne). Plus préoccupant encore : sa chute lui coûte de précieux points au championnat, faisant du même coup renaître des espoirs à Valentino Rossi pour la place de "vice-champion du monde" !
Avec 185 unités au compteur, le Docteur n'est en effet plus qu'à 9 points de son compatriote : Rossi peut caresser l'espoir de lui subtiliser la deuxième place, pourquoi pas la semaine prochaine en Australie où les Ducati sont souvent en difficulté... A condition toutefois que la M1 soit capable de tirer profit de cette situation : pas gagné, au regard de cette nouvelle déconvenue de Yamaha au Japon...
Zarco fights for strong sixth in Japan - Impressive Syahrin seals top 10
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Bonne nouvelle toutefois : Johann Zarco repasse devant Danilo Petrucci au classement provisoire, bien aidé par la baisse de rendement du pilote italien. Neuvième au Japon comme en Thaïlande, "Petrux" subit les conséquences d'une deuxième partie de saison totalement atone.
L'italien n'est plus monté sur le podium depuis le GP de France au printemps et a enregistré un résultat blanc aux Pays-Bas. A croire que l'annonce de sa nomination au sein du team officiel Ducati en remplacement de Lorenzo - forfait au Japon ainsi qu'en Australie - lui a coupé les ailes...
Cal Crutchlow, deuxième au Japon après avoir brièvement dépassé Marquez, consolide pour sa part sa position de premier pilote indépendant avec 15 points d'avance sur Zarco. Le pilote Honda-LCR, victime d'une petite baisse de régime en deuxième partie de course, est actuellement cinquième au provisoire à seulement sept unités de Maverick Viñales (155 points contre 148).
Non classés
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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24 mars : GP du Portugal
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14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
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04 août : GP de Grande-Bretagne
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01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
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06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
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17 novembre : GP de la "Solidarité"
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