C’est une grande première pour Bluroc : la petite marque belge de motos propose une 125 cc dont le monocylindre est refroidi par eau ! Avec ses 15 chevaux et une partie-cycle plus affûtée, la Tracker doit donc mettre à l’amende ses frangines Legend, Hero ou Spirit... et ses rivales ? Présentation.
Bullit, vous connaissez ? Non, pas le film de 1968 avec Steve McQueen, mais les motos ! Fondée en 2013 par l’importateur Mooof et rebaptisée Bluroc l’an dernier, cette petite marque belge occupait mine de rien la 14ème place du classement des constructeurs de 125 cc en France en 2021 !
Comment définit-elle ses clients ? "Ce sont des enfants terribles avec un amour profond pour tout ce qui touche à la mécanique old school et qui veulent continuer à s'amuser peu importe la cylindrée, et surtout quel que soit l'âge, la profession ou le sexe". Ceux qui se retrouvent dans cette description devraient "goûter" cette dernière nouveauté...
Selon ses responsables, Bluroc aurait donné "naissance à quelques uns des meilleurs scramblers en rapport qualité/prix sur le marché, comme la Legend, la Hero ou la Spirit. Aujourd'hui, elle présente une magnifique 125 avec la Tracker, seul modèle à refroidissement liquide au look dirt track".
Jusqu’à présent en effet, la marque restait fidèle aux bons vieux "moulins à vent" dans sa catégorie de prédilection, les 125 cc - Vintage - accessibles aux "motomobilistes" (permis B). Depuis fin 2020 et la Hero 250 toutefois, le refroidissement liquide a fait son apparition dans le catalogue et Bluroc l’introduit aujourd’hui chez ses huitièmes de litre...
Doté d’un double arbre à cames en tête commandant 4-soupapes - les amateurs de mécanique pigeront -, le nouveau monocylindre atteint les 15 chevaux maximum tolérés par la législation européenne. Et là, tout le monde déduit que la vitesse de pointe de la Tracker sera meilleure que sur les autres Bluroc dont le petit moteur ne développe "que" 11,6 ch.
Question accélérations et reprises, la nouvelle venue devrait être plus efficace grâce à sa boite 6-vitesses (Vs 5 sur ses frangines) et son poids à sec limité à 110 kilogrammes, soit la même valeur que la Legend, 2 kg de moins que la Hero et 5 de moins que la Spirit. Tous pleins faits, l’écart se creuse car la Tracker embarque 12 litres d’essence (contre respectivement 14, 15 et 15).
La Tracker promet de passer plus vite en virage également : "ses pneus taille-basse montés sur des jantes larges à rayons et ses suspensions raffermies garantissent une parfaite adhérence sur le bitume", assurent ses concepteurs belges... qui sous-traitent la fabrication de leur "mashine" en Chine, comme beaucoup.
La dimension des freins augmente en conséquence : un gros étrier mord un disque de 300 mm à l’avant tandis qu’un simple piston pince un disque de 270 mm. Bluroc a choisi de coupler leurs commandes : pour homologuer une 125 cc sur notre continent, les 125 cc ne sont pas obligées d’embarquer un ABS. Un système combiné (CBS) suffit.
Côté look, "sa silhouette ramassée débouche sur une double sortie d'échappement en inox, tandis que la face avant minimaliste est dotée d'un singulier phare rond à LED", décrit le constructeur qui n’a pas pris la peine de maquiller son bloc moteur un peu lisse et basique. Dommage ?
Disponible immédiatement dans les concessions Bluroc en France, la Tracker 125 se décline en deux coloris : un classieux Noir surligné d’or ainsi qu’un Gris brut associé à un Orange vif. Son tarif de 4499 euros la place clairement et sans surprise en haut de la gamme... Et à une poignée d’euros seulement de la Hero 250, très charmante aussi mais réservée aux motards (détenteurs du permis A ou A2).
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